Peu de commentateurs ont noté la portée exacte de cette phrase, prononcée par Barack Obama lors de sa courte conférence de presse commune avec Nicolas Sarkozy le 25 juillet dernier. refusant de répondre aux questions relatives à la politique étrangère de Bush, il explique aux journalistes :
“There’s a wonderful tradition that’s not always observed, but I think it’s a good one. You don’t spend time criticizing a president of the United States when you are overseas.”
(« C’est une merveilleuse tradition qui n’est pas toujours observée, mais je pense qu’elle bonne. On ne critique pas le Président des Etats Unis quand on est à l’étranger. »)
Nicolas Sarkozy a peut être pensé à sa propre expérience. Il n’était que candidat (non déclaré), un jour de septembre 2006, quand il rencontra le président Bush. Lors de ce voyage, il se permis l’une des plus dures critiques jamais exprimées contre la politique de fermeté de Jacques Chirac à l’égard de l’intervention américaine en Irak. Rappelez vous:
« Plus jamais nous ne devons faire de nos désaccords une crise. De nos désaccords, faisons l’occasion d’un dialogue constructif, sans arrogance et sans mise en scène. (…) Nous sommes amis depuis longtemps et pour toujours. (…) On ne doit jamais donner l’impression de se réjouir des difficultés de nos alliés. Pour notre dialogue, l’efficacité dans la modestie, c’est ce qu’il y a de mieux. »