Voilà une belle question politicienne. Un truc éloigné du fond, un machin qui a peu à voir avec le sens de l’engagement politique. De la petite cuisine. Et pourtant, une petite cuisine diablement importante. L’important, c’est le deuxième tour, la défaite du Monarque actuel, l’espoir d’un jour nouveau, que la parenthèse sarkozyenne soit oublié le plus rapidement possible.
Je n’ai pas voté écolo au premier tour des élections de 2007. Le syndrome de 2002 a joué à plein. Les lectrices et lecteurs fidèles de ce blog savent pourtant que je suis écolo, politiquement au moins. Le PS s’est éloigné de moi en 1992. J’ai rendu ma carte et ne l’ai jamais reprise. Mais pour la présidentielle, c’est une autre affaire.
Dimanche dernier, Noël Mamère s’est dit convaincu qu’il fallait un candidat Europe Ecologie au premier tour de la présidentielle de 2012… pour le moment:
Aujourd’hui, vu l’état de nos relations avec le Parti socialiste – qui ne sont pas mauvaises, mais il y a beaucoup de sujets qui font débat entre nous et qui ne sont pas réglés – il me paraît impossible qu’il n’y ait pas de candidat écologiste aux élections présidentielles.
Daniel Cohn-Bendit avait proposé un deal au PS et à Europe Ecologie : un projet commun, cinquante circonscriptions législatives pour EE, et une alliance EE/PS dès le premier tour de la présidentielle. Une belle idée … mais pas évidente.
Les élections régionales ont montré qu’une campagne distincte mais harmonieuse pouvait maximiser les scores de deux partis. La présidentielle est une autre affaire. Un combat personnalisé, dans lequel le camp écologiste joue habituellement très mal. N’êtes vous pas choqué par ces campagnes présidentielles de candidats qui prétendent concourir pour la Présidence tout en sachant pertinemment qu’ils ne franchiront jamais le premier tour ? La véritable innovation politique, que personne n’osera, serait de placer les élections législatives AVANT le scrutin présidentiel. Qui osera ? Personne.