Le chiffre, astronomique, est celui, dépassé, de la dette des Etats Unis d’Amérique. Dans la nuit de lundi 11 à mardi 12 juillet 2011, Barack Obama n’est pas parvenu à un accord avec les parlementaires, majoritairement républicains, pour relever le seuil d’endettement du pays.
A ce niveau là, le montant devient abstrait. On sait juste que si un gros créancier réclame son argent, il ne sera pas remboursé.
La cata. La vraie.
Certains altermondialistes, que j’ai tendance à chérir, ont eux tendance à rejeter tout débat sur la dette. Il faudrait plutôt débattre pour savoir comment on rembourse, qui rembourse, ou comment on fait pour ne pas rembourser.
En France, à notre échelle, la dette publique dépasse les 1500 milliards d’euros (soit environ 2000 milliards de dollars).
Le ration dette française/dette américaine est exactement identique au ratio des PIB.
En d’autres termes, la France est aussi mal lotie que les Etats Unis.
Mais en France, Nicolas Sarkozy est … en vacances.
Oh, certes, il a brûlé un peu de kérosène pour un aller-et-retour Paris/Kaboul, mardi 12 juillet. Mais pour le reste, quelle importance ? Notre Monarque n’est plus de notre monde.
« It’s the economy stupid ! »
Pour sortir de l’impasse de son propre bilan, Nicolas Sarkozy tente une sortie par l’international et l’inquiétude. Il multiplie les interventions anxiogènes sur ce « monde mondialisé » si dangereux que lui seul, qui « a changé dans l’épreuve », peut maîtriser.
Faire peur avec l’avenir ou l’autre est l’argument traditionnel de la classe au pouvoir.
Ne soyez pas dupe.
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