Ce n’est pas moi qui le dit, mais un éditorialiste des Echos, Guillaume Tabard, un ex du Figaro.
La saison dernière, on pouvait l’entendre sur France Info, en fin de journée, le débit trop rapide, « débattre » avec un journaliste classé au (centre) gauche. Ce jour-là, il s’étonnait de la résistance politique de Ségolène Royal.
Maintenant, on commence à entendre : « N’enterrons pas Royal trop vite ».
Elle-même, bien sûr va encore plus loin et formule même cette prévision : « Vous verrez, je serai en tête de la primaire ». Oui, en tête. Ce qu’aucun sondage n’annonce aujourd’hui. Elle nous a fait cette confidence jeudi. En enfonçant bien le clou pour répondre au scepticisme suscité par cette prévision : « Vous vous souviendrez du jour et du lieu où je vous l’ai dit ». C’était donc le 16 juin à Radio Classique, on s’en souviendra.
Samedi 20 août, la candidate était sur TF1. L’ami intox2007 en parlera mieux que moi. A force de consacrer mon énergie blogosphérique, je suis devenu très mauvais à défendre celles et ceux que je soutiens. L’interview est également disponible sur le blog officiel de la candidate. Le confrère Romain Blachier m’a dit et répété que Ségolène était trop clivante. Certes, il n’a pas tort. Mais pourtant, d’autres personnages politiques ont été clivants ET ont gagné.
Fondamentalement, j’ai toujours peine à m’intéresser à ces primaires. L’enjeu est pourtant déterminant. Le Parti socialiste a, comme toujours, préféré choisir son programme AVANT le choix du candidat. Une démarche à mon sens incohérente avec les primaires. Aux Etats-Unis, le candidat qui remportera la primaire républicaine (puisque du côté démocrate, Obama n’a pas de rival) imprimera sa marque au programme du Parti (*).
Même si l’intervention de Ségolène Royal m’a ravi, je téléchargerai le livre du père de ses enfants. Variae m’a gentiment indiqué la marche à suivre.
J’avais brièvement feuilleté, trop brièvement feuilleté, la démondialisation d’Arnaud Montebourg, excellement résumée par l’ami Rimbus.
Je n’ai pas demandé à Arnaud ce qu’il pensait de Martine Aubry. Le Grumeau en parle, parfois. Slovar est comme moi, il préfère tacler le pouvoir en place.
Concernant Valls, je n’ai pas grand chose à dire ni à chercher. Manuel Valls est insaisissable à force de traquer la posture qui le démarquera de ses « camarades« .
J’irai voter parce que l’abstention m’agace, mais…
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(*) Je rappelle au passage aux lectrices et lecteurs de passage que je suis hostile à l’élection présidentielle. J’y préfère, et de loin, les systèmes britannique ou allemand où l’on vote pour une liste (et son leader).
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