Tout nous y contraint.
Nous avons consacré trop d’attention à l’exégèse de la Hollandie triomphante puis contestée. Des débats, utiles mais trop nombreux, sur qui est à gauche, plus à gauche, moins à gauche. Comme un clin d’oeil moqueur, j’appelle mes camarades donneurs de leçons de gauchitude, les « vrauchistes ». Car la Vrauche, la « vraie gauche » me paraît obnubilée à convaincre celles et ceux qui comme moi sont à la frontière, par défaut, de plusieurs confluences gauchistes: écolo, ségoléniste, ancien trotskyste, etc.
Pourtant, il y a devant nous, de l’autre côté du mur, une évolution plus terrifiante, plus grave, plus forte. La disparition de la droite républicaine. Il ne s’agit pas de caricaturer la position d’un adversaire. Il s’agit de mesurer jusqu’où il reste un adversaire, et quand il devient un ennemi.
Expliquons-nous.
Il est normal de perdre des élections, il est plus anormal – en République – d’en contester le résultat. Au pire moment de notre antisarkozysme, nous n’avons jamais instruit ce procès-là. Il est normal de voir voter des lois que l’on n’aime pas. Jamais nous est-ils venu l’idée d’une violence contestataire comme certains de ces « veilleurs » et autres « fous de Dieu« . Une fraction de la droite – j’utilise le mot fraction pour tenter de croire que le phénomène n’est pas encore majoritaire là-bas – s’obstine même à lancer quelques idées qui n’étaient plus défendues depuis quelques dizaines de décennies. Il y a cette atmosphère d’années 30, alors que le pays ne vit pas une situation aussi grave.
Bref, comment de ne pas voir qu’une droite se radicalise ?
Il faudra être plus violent, appeler un chat un chat, et Satan, le diable.
La République est un corps social et solidaire, certains l’ont oublié.
Nous leur rappellerons.
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