La parlement grec doit saisir la balle au bond, ce lundi 29 décembre.
L’élection au suffrage indirect du nouveau président de la république grecque est si difficile qu’elle a eu cette conséquence improbable: l’actuel premier ministre conservateur a proposé aux députés des élections législatives anticipées de 6 mois. Et si le président n’est pas élu au troisième tour de scrutin – ce qui est fort probable, l’Assemblée sera dissoute.
Les sondages promettent une victoire à Syriza. La route vers le pouvoir est pourtant semée d’embûches, rappelle BASTA. La Grèce est un pays ravagé. Devant la perspective d’une victoire de Syriza, on évoque désormais le pire, la catastrophe économique, la sortie de la Grèce de la zone euro et même une faillite bancaire générale.
L’actuel gouvernement cherche aussi à bloquer 11 milliards d’euros de reliquat du prêt accordée à la Grèce pour la recapitalisation des ses banques.
Sans rire.
Les prédictions apocalyptiques ne sont pas l’apanage des politiciens grecs. A l’étranger aussi, on s’y livre avec délice.
Les déclarations récentes de Klaus Regling, directeur général du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), sont surréalistes pour qui croit encore à la politique:
dans une interview au quotidien grec Kathimerini, ce dernier a estimé «
normal que les marchés soient inquiets quand l’opposition a des points de vue radicalement différents sur l’avenir du pays. En Espagne, au Portugal et en Irlande, les gouvernements ont changé mais les programmes de réformes n’ont pas été interrompus. En Grèce, il semble y avoir plus d’incertitudes« .
Plus terrifiant encore, le ministre conservateur des finances Wolfgang Schäuble a expliqué: « Nous allons continuer à aider la Grèce sur le chemin des réformes dures ».