C’est ce qu’il faut croire quand on lit le toujours très bien informé Figaro. La Pravda de Sarkofrance cite un conseiller anonyme du président :
«Le président est jugé en valeur absolue, parce que personne ne lui fait face. Cela changera le jour où l’opposition se sera enfin trouvé un candidat. Le président constate que l’opposition ne s’est toujours pas trouvé un patron: Aubry reste en concurrence avec Royal, DSK, et même Hollande.»
Sarko attend Martine, ou Ségolène, ou DSK. Il paraît qu’il pense tenir son électorat. Lequel ? Celui qui l’a élu en 2007 ? Ou celui, rétrécit sur l’étiage frontiste de septembre 2010 ? La priorité serait donnée à «la reconquête de l’électorat de droite et des catégories populaires.» On n’a aucune difficulté à comprendre la démarche. Le plus surprenant est que l’Elysée pense avoir trouvé la martingale: «Toute la séquence du discours de Grenoble a été jugée de façon très positive par notre électorat. Même le centre droit applaudit aux mesures de sécurité»
Surtout, ne change rien Nicolas.
Dans le même Figaro, on peut lire que Cléude Guéant se félicite de l’altercation européenne car elle rassurerait l’électorat sarkozyen. Sarko plante l’Europe, rabaisse la France mais ce n’est pas grave. C’est bon pour sa réélection.
Arrêtez-les, on va vomir.
«Le concours d’outrance antisarkozyste n’a pas entamé le noyau dur des Français qui soutiennent le président» explicitent des «analyses internes» de l’Elysée. Des analyses internes ? Franc Louvrier ? Patrick Buisson ? Pierre Giacometi ? L’outrance serait du côté antisarkozyste.
Surtout, ne change rien Nicolas.
Après les Roms, il te reste les athées, les maghrébins, et les « gauchisses ».
Le Figaro reconnaît qu’il y a un sujet sur lequel Nicolas Sarkozy a encore des efforts à faire : montrer qu’il a changé (noooooon ?), qu’il est « présidentiel ». Celui que des journalistes allemands ont traité de petit garçon, celui qui trépigne sur chaque estrade qu’on lui tend, aimerait qu’on le voit charismatique et calme, à défaut d’approuver son action.
Pour le coup, il y a encore du boulot. «Les attaques des médias, l’agressivité ambiante vont le faire apparaître d’autant plus maître de lui» explique un proche au Figaro.
Le point est noté. On va se calmer, le laisser s’énerver tout seul.
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