Il est difficile de comprendre pourquoi certaines organisations syndicales n’appellent qu’à des mouvements sporadiques tous les 15 jours.
1. Face à une contre-réforme de grande ampleur, il faut un mouvement qui dure et perturbe.
2. Sarkozy répète depuis juin dernier que l’affaire est pliée. Il faut donc, encore une fois, un mouvement qui dure et perturbe.
3. La bataille de l’opinion est gagnée : cette réforme est impopulaire. Au sein du clan sarkozyen, on pense que les Français sont résignés. Il n’y a plus rien à perdre à provoquer un blocage des transports, des écoles, des lycées.
Alors pourquoi ? Pourquoi appeler à deux nouvelles journées isolées, les 2 et 12 octobre ?
Il est peu probable qu’une grève générale parvienne à s’imposer. Faire grève coûte de l’argent. Et mobiliser jusqu’à 3 millions de personnes les 7 et 23 septembre, deux ans après le déclenchement de la pire récession économique des 70 dernières années était déjà une belle réussite. Mais on peut imaginer des grèves tournantes : l’ile-de-France d’abord, la région PACA ensuite, etc; ou bien les transports publics, puis l’éducation, etc… Plus drôle, il faudrait trouver comment bloquer le centre de Paris, près de l’Elysée : une manifestation par jour, rue du Faubourg Saint-Honoré; qu’importe si elle n’est pas fournie; l’idée est d’encombrer.
Face à un gouvernement autiste, il faut de la guérilla moderne.
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