Ségolène Royal s’est illustrée en Afrique. Elle a suscité l’ire présidentielle, à en croire la violence des réactions des proches de Sarkozy: Fillon, Lefebvre, le secrétaire d’Etat à la Françafrique Jouyandet. Même le directeur de la rédaction de LCI a ouvertement fustigé l’ancienne candidate.
Quelle mouche les a piqué ?
Ségolène Royal a lavé un affront. En juillet 2007, Nicolas Sarkozy a proferré (le terme est plus exact que « prononcé ») un discours jugé ouvertement raciste sur l’Homme Africain. Et Ségolène Royal est allée porter le feu là où cela fait mal. Là où sa critique sera la plus forte. les bonnes âmes diront qu’elle exagère. Les désobéissants, actuels ou futurs, souriront de plaisir.
Olivier Besancenot agit de même quand il va manifester à Strasbourg. Il se déplace là où est le problème. C’est plus habituel pour lui. Il est plus rare de voir un dirigeant socialiste national ailleurs que dans un hémicyle, un plateau télé ou radio ou un défilé national. Ségo fait récemment exception dans ce paysage.
Pourtant, porter la contestation sur le terrain est un symbole fort. Imaginez que chaque jour, un(e) dirigeant(e) « national(e) » se trouve ainsi sur le terrain symbolique; ça aurait de la gueule, non ?
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