En mai 1981, j’avais encore 10 ans. Je revois cette image, le visage de François Mitterrand qui apparaît lentement sur notre écran de télévision. les parents venaient d’acheter une télévision couleur. On a chanté. Depuis, malgré les reniements, les « tournants« , les déconvenues, le 10 mai 1981 reste attaché à des réformes mémorables : la suppression de la peine de mort, la semaine des 39 heures, la 5ème semaine de congés payés, la libéralisation de la radio.
Quand je pense au 6 mai 2007, j’essaye de trouver quelles réformes sarkozyennes un militant pur et dur, un électeur sincère de Nicolas Sarkozy pourrait conserver dans sa mémoire. Et, honnêtement, je ne trouve… rien. Sarkozy n’est pas Maggie Thatcher. Ni même Ronald Reagan. A l’époque, ces deux figures de la droite libérale anglo-saxone avaient marqué leur temps. Certains s’en souviennent avec émotion. Même Giscard, en France, a assumé quelques réformes-clés qui marquèrent les esprits (IVG, par exemple). Mais des deux premières années de Sarkozy, que restera-t-il sur la table de chevet de Ses « réussites », du point de vue sarkozyen, sont le bouclier fiscal à 50%, la défisclaisation des heures supplémentaires, les rafles de clandestin, les franchises médicales et le mariage avec Carla Bruni.
Maigre moisson de souvenirs pour la « génération Sarkozy« .
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