Le 10 mai 1981 contre le 6 mai 2007


En mai 1981, j’avais encore 10 ans. Je revois cette image, le visage de François Mitterrand qui apparaît lentement sur notre écran de télévision. les parents venaient d’acheter une télévision couleur. On a chanté. Depuis, malgré les reniements, les « tournants« , les déconvenues, le 10 mai 1981 reste attaché à des réformes mémorables : la suppression de la peine de mort, la semaine des 39 heures, la 5ème semaine de congés payés, la libéralisation de la radio.

Quand je pense au 6 mai 2007, j’essaye de trouver quelles réformes sarkozyennes un militant pur et dur, un électeur sincère de Nicolas Sarkozy pourrait conserver dans sa mémoire. Et, honnêtement, je ne trouve… rien. Sarkozy n’est pas Maggie Thatcher. Ni même Ronald Reagan. A l’époque, ces deux figures de la droite libérale anglo-saxone avaient marqué leur temps. Certains s’en souviennent avec émotion. Même Giscard, en France, a assumé quelques réformes-clés qui marquèrent les esprits (IVG, par exemple). Mais des deux premières années de Sarkozy, que restera-t-il sur la table de chevet de Ses « réussites », du point de vue sarkozyen, sont le bouclier fiscal à 50%, la défisclaisation des heures supplémentaires, les rafles de clandestin, les franchises médicales et le mariage avec Carla Bruni.

Maigre moisson de souvenirs pour la « génération Sarkozy« .

6 réponses à « Le 10 mai 1981 contre le 6 mai 2007 »

  1. « Génération Sarkozy » ? Quelle horreur ! Gargloïk !

  2. je me souviens aussi du Mitterand de la fin, et du désespoir qu’il causait à gauche… au point d’avoir la faiblesse de penser que c’est ce désespoir qui a conduit à Sarkozy… et en a fait le lit… Résistance !

  3. J’avais 22 ans en 81 et je militais à gauche depuis 5 ans… Je me souviens aussi de cette émotion lorsqu’à 20heures le visage de Mitterrand est apparu… Et du rassemblement spontanée de La Bastille.

    Certes des déconvenues ont suivi. mais également des actions magnifiques dont l’abrigation de la peine de mort n’est pas la moindre.
    Je ne crois pas comme l’ami Gauche de Combat au « désespoir » que Mitterrand aurait causé à gauche. Ce serait un peu simplet pour expliquer l’ascension de Sarkozy, alors qu’il succède à 5 années de présidence Chirac et à quelques années d’alternance…

    Mais je suis d’accord avec toi Juan sur la trace qu’à laissé pour l’instant Sarkozy : il n’y en a pas. De réformes en réformes, annoncées, remaniées promulguées en force et non appliquées, Sarkozy c’est le mouvement perpétuel de la politique. Il faut à chaque fois un nouveau coup médiatique pour faire oublier les promesses non tenues, les engagements intenables, les gesticulations ridicules.
    C’est sans doute pour cela qu’un bilan d’étape ne l’intéresse pas : cela attirerait l’attention sur une action politique entièrement basée sur la communication… Il suffit de relire ses engagements de campagne, après deux ans de présidence pour s’en convaincre.
    ‘est pourquoi ses troupes, et plus particulièrement les « jeunes pop » ne relise rien et pratique l’amnésie sélective. Faute de quoi ils tomberait de trop haut.
    Leurs ainés, eux, sont moins éblouis par les plateaux de télé et la grogne, la montée d’un front anti Sarkozy, à droite, est en route et prend de l’ampleur…

    Mais pour revenir au sujet de ton billet : entre le 10 mai 81 et le 6 mai 2007, il n’y a pas photo…

  4. Moi, j’avais 20 ans et toutes mes dents ! Nostalj !

  5. Avatar de Dr. Morisset
    Dr. Morisset

    Dire que je n’avais qu’un an en 81. Je ne me rappelle que de très peu de choses…

  6. […] socialiste que l’on connaisse sous la cinquième république. Comme le rappelle si bien SarkoFrance, des réformes emblématiques ont suivies son élection : abolition de la peine de mort, cinquième […]

Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.