C’est une expression qui m’amuse. Elle résume assez bien ma pensée en ces temps de « résistance ». A la Libération c’est-à-dire, le jour où « nous » aurons gagné, ceux et celles qui auront gentiment collaboré au régime sarkozyen seront « tondus« . Cette humiliation, imposée à tort ou à raison dans la France soudainement gaulliste et résistante de 1944 à toutes celles suspectées d’avoir couchées avec l’occupant (les hommes étant généralement fusillés), peut prendre des formes différentes à l’heure du Web 2.0.
« A la Libération, tu seras tondu« , L’expression marque et symbolise une volonté. Celle ne pas supporter la moindre compromission à l’égard d’un pouvoir qui veut notre mort politique. Je ne comprend pas mes amis de droite. Si vous êtes libéraux, sortez de vos gonds. La DCRI installera bientôt ses mouchards. Heureux ?
Confidence, je vis bien, je travaille beaucoup, je blogue un peu. Mon milieu social ‘naturel‘ est bourgeois, sans souci d’argent. Quand, de temps à autre, j’explique à un ami ou une relation qu’il ferait bien de choisir son camp car « nous » sommes partout, le dit-ami s’interroge. « T’es sérieux ? » Depuis toujours, longtemps, on m’explique qu’il faut virer à droite quand on vieillit. « A la Libération, tu seras tondu« . Cette expression surprend. Il ne faut pas. Dans « Inglorious Basterds » de Quentin Tarentino, Brad Pitt grave une croix gammée au couteau de chasse sur le front des nazis qu’il épargne, pour s’assurer qu’ils sont marqués à vie même quand ils tomberont l’uniforme.
Ben oui je suis sérieux. Tu me tueras peut -être en premier.
Mais si je vise, je shoote.
« A la Libération, tu seras tondu«
Les rafles d’immigrés, les franchises médicales, le bouclier fiscal, le dîner au Fouquet’s, la protection accordée à Omar Bongo. A la Libération les motifs seront nombreux.
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