S’insulter sur Twitter


Il y a trois jours, un gars que je ne connais pas me balance sur Twitter, en réponse à un billet sur la détention d’enfants sans-papiers en Sarkofrance :

« @Sarkofrance va bien te faire enculer toi »

L’échange qui suivit fut bref, trop bref.

Sarkofrance enculé

J’avoue. Pendant quelques secondes, une minute peut-être, j’ai eu la sombre envie de trouver ce bâtard blogueur (chose facile), et de le défenestrer verbalement. Après tout, le garçon travaille à Lille, il s’y tient des rencontres de blogueurs; un confrère estimé le connaît peut être.

Dans la minute qui suivit, je me suis demandé ce qui me valait cette insulte, de surcroît sur Twitter, un réseau public d’échange. Puis le calme est revenu, et la réponse avec.

Voici 4 micro-réflexions complémentaires sur le sujet.

1. Chacun pense ce qu’il veut. Mais l’insulte est rarement le moyen le plus efficace d’engager le débat. Surtout sur Twitter, sans annonce, ni connaissance de la personne visée, ni dialogue préalable.

2. Certains trouveront sans doute que j’insulte les dignitaires du moment. En fait, mes rares coups de gueules (« Rares ? » Tu déconnes Juan, tu te lâches tous les jours !) sont à la hauteur du bruit médiatique que je cherche à contrer. Ensuite, il ne concerne que des puissants.

3. Il ne faut jamais laisser passer l’insulte. Le mépris est une réponse facile. L’insulte réciproque une tentation néfaste. L’interpellation immédiate et calme est préférable.

4. Twitter est comme l’email, une expression instantanée parfois dangereuse. Laisse reposer ta réaction quelques minutes avant de la publier.

batte

3 réponses à « S’insulter sur Twitter »

  1. Ouiiii,
    Retrouve le qu’on rigole !

  2. Les réactions sont souvent amplifiées sur Twitter. Il est parfois difficile de rester aussi sage qu’un moine tibétain.

  3. Je pense que c’est aussi pour cela que beaucoup de politiques n’iront jamais sur Twitter…

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