Comment nommer Nicolas Sarkozy


Je suis républicain, mais Nicolas Sarkozy n’est pas mon président. Cela peut sembler évident, pour celles et ceux qui lisent régulièrement Sarkofrance et ses déclinaisons, mais, pour moi, c’est un vrai problème. Sarkozy a été élu. Et je devrais être capable de le nommer par sa fonction : au choix, président de la République ou Chef de l’Etat.

C’est impossible. Sarkozy ne préside pas notre République. Il dirige un camp, un clan. Rien d’autres. L’ayant croisé une fois, j’ai dû reculer pour éviter de lui serrer la main. Je ne peux pas. C’est difficile à expliquer car Sarkozy n’est pas le diable.

Depuis 3 ans, j’use et abuse de subterfuges pour le désigner. « Monarque » fut longtemps mon expression favorite. Je pensais aux chroniques de Patrick Rambaut. Puis, un commentateur sur Marianne2, me confondant avec un journaliste, m’écrivit que cette appellation nuisait à la crédibilité de mon propos. Exit le monarque.

Quand Sarkozy se déplace à l’étranger, je l’appelle « le président français« , tout en minuscule. C’est presque un aveu de faiblesse, une trahison de vocabulaire. Depuis quelques semaines, je me suis rabattu sur le « chef de Sarkofrance« . J’aimerai trouver l’expression idéale. Patron, boss, parrain, j’ai tout tenté. En vain.

Pour le fun, je remets ici bas un court extrait de cette rencontre de février 2008. J’ai filmé involontairement ces quelques secondes qui, sorties de leur contexte, sont terrifiantes. Ne lui faite aucun procès d’intention sur la base de ces paroles tronquées. Je m’y emploie déjà chaque jour.

28 réponses à « Comment nommer Nicolas Sarkozy »

  1. J’utilise depuis longtemps « Nombril 1er », c’est connoté, certes, mais c’est plutôt bien résumé.

    @jmeyran

  2. […] This post was mentioned on Twitter by Juan, Arnaud M.. Arnaud M. said: Comment nommer Nicolas Sarkozy « Les coulisses de Sarkofrance: Comment nommer Nicolas Sarkozy: http://wp.me/p5uc3-13g http://bit.ly/coZ22Q […]

  3. Sinsémilia avait fait « bienvenue en Chiraquie » pourquoi pas juste « bienvenue en Sarkosie » ?

  4. Vous n’êtes ni républicain, ni démocrate et il est certain que tous vos abus vous décrédibilisent.
    Nicolas Sarkozy est le Président de la République Française élu démocratiquement par la majorité des français vous ne devriez ni l’oublier ni le nier.

    1. Bonsoir les amis,
      En effet le président de la République (puisque se sont les mots consacrés ou Chef de l’état) a été élu démocratiquement. 19million de voix, relativisons tout de même. Ségolène Royal 16 million. Sur 41 million de suffrages exprimés si je ne m’abuse docteur.
      Depuis un bout de temps je cherche des compatriotes ayant voté pour lui! J’en ai, selon mon sondage, recenssé 5 dans mon entourage sur 700 personnes. Vous verrez qu’en 2012 mes chers compatriotes revoteront pour lui, en attendant ami Sarkosiste ou est tu?

    2. M;SARKOZY n’a pas élu par la majorité des français totalement faux juste les peoples riches amis etc … qui profitent bien de ses largesses, les autres doivent se serrer la ceinture.

      il a élu pour ses mensonges et depuis un certain temps je dois reconnaitre que cela ne manque pas

      pauvre France devenue république bananière que cela vous déplaise

      vivement 2012

    3. Nicolas Sarkozy n’a pas été élu par LA majorité des français mais par UNE majorité de français et il est resté malgré ses promesses de campagne ( je serai le président de tous les français )le président de l’UMP,organisant des réunions de ce parti à l’Elysee.Il est par ailleurs le président des riches donateurs du club du Fouquet’s sans l’argent desquels il n’aurait pû être élu.Je suis donc d’accord à 100% avec l’auteur de cet article : Nicolas Sarkozy n’est pas mon président et lorsqu’il apparaît à la télé ( ou que je l’entends à la radio ) je ne peux le supporter et je le zappe
      Quant aux jeunes populaires…ils me font mourir de rire !

    4. Avatar de jpopcourbevoie
      jpopcourbevoie

      je suis ravi d’avoir suscité autant de réponses.
      Je vois à quel point vous jouez sur les mots : il est évidement élu par une majorité de français en age de voter et s’étant présenté aux urnes… c’est donc bien la démocratie et non la république bannière dont certains parlent.
      Je remarque que mis à part des lieux communs sur les liens entre la droite et les riches, aucun reproche n’est fait à la politique du gouvernement. Ceci met en exergue le coté simplement idéologique des gens qui ont répondu : ce n’est pas votre président car vous avez une tendance politique de gauche. Cela se respecte, mais sachez que ceux qui ont une tendance politique de droite sont tout aussi respectables.

  5. Je suis également républicain et de vraie gauche, de surcroît. Cet usurpateur de la haute bourgeoisie d’affaires n’est pas plus mon président, qu’il ne considère, lui-même, le peuple ayant rejeté le TCE (Giscardo/Blokensteinien)à plus de 55 %, comme souverain. Pour ma part, je dénomme sarkolito 1er (oui comme mogolito et en minuscule) « Le prinçounet de Neuilly », comme Victor Hugo qualifiait Napoléon III de Napoléon le petit. Je trouve que çà lui va comme un gantelet en cette quasi principauté de Neuilly totalement déconnectée de la vie réelle du peuple de France, et qui se croit toujours au-dessus des lois et obligations. Il va être grand temps de rectifier toute cette bizarrerie digne d’un certain avant 4 août, si cher à Copé. ARAMIS

  6. « L’homme aux rats » proposé par Alain Badiou dans son petit ouvrage « De quoi Sarkozy est-il le nom? » lui convient assez bien, ne trouvez-vous pas?
    Personnellement, je ne l’appelle plus que de cette façon. Au moins, je n’ai pas à prononcer son nom. Petit soulagement, je le reconnais, à défaut de mieux…

  7. Nommer Sarkozy « président de la République », ou « chef de l’Etat », a en soi quelque chose de si GROTESQUE, que le faire (en tous cas par écrit car à l’oral faut quand même pas déconner…) implique de facto une ironie sous-jacente, il me semble (moins bien sûr quand c’est « Le Monde » qui fait ça).
    On peut même accentuer le grotesque en écrivant : « président de la République française ».

    Sinon il y a : « l’actuel président de la République », pour souligner le fait que le quinquennat Sarkozy n’est rien d’autre qu’un futur petit épisode minable et honteux dans l’histoire de France, une erreur de l’Histoire en somme (cinq ans c’est long quand même…).

  8. Jacques Chirac n’était pas ma tasse de thé mais était Le Président. Eh oui comme vous je ne peux condidérer sarkosy comme « le président », c’est physique alors je lui donne tout plein de surnoms: le mari de la chanteuse, naboleon, toupetit 1er mais en raison de ses tics nerveux mon préféré est « le nabot sautillant ». Ceci étant je n’avais jamais ressenti autant de dégout vis à vis d’un personnage, comme celui que je ressent vis à vis de lui quand il passe à la tv je zappe c’est dire….
    Merci encore de votre blog qui m’enchante toujours

  9. Je connais quelqu’un qui a le même problème que toi, qui refuse de l’appeler par le nom de sa fonction et a donc décidé de l’appeler Iznogood. C’est vrai qu’il y a une ressemblance certaine. Pas mal non?

  10. Ce côté insupportable , carrément « physique », de voir ce personnage – terme neutre – m’a fait abandonner ma télé il y deux ans déjà… j’ignore si son omniprésence d’alors perdure dans les médias, mais alors à l’époque, c’était si souvent que c’est était nauséabond !
    Depuis sans télé, j’économise une redevance, mes gosses sont libérées des pubs et je ne vois l’autre que filtré par des blogeurs talentueux !
    merci aux vigilants !

  11. Le problème ce n’est pas de le nommer c’est de l’avoir élu. Ceci dit Président du Conseil d’Administration de France S.A. (FRfr au Cake 40) lui va comme un gant. Fillon en PDG du même groupe est parfait. Vous pouvez également lui mettre la main au Banier.

  12. J’aime bien l’ironie et donc, je l’appelle en général Notre Président. On pourrait même aller plus loin : Notre Grandissime Président, par exemple…Mais il faut que l’ironie soit comprise par le lecteur, ce qui n’est pas toujours évident…

  13. Chez nous en FENUA MAOHI(French Polynésie)on pourrait l’appeler pito iti(petit nombril).
    Au fait il n’y a que 41 millions d’électeurs en Sarkofrance???????

  14. Quand j’étais gamin, quand le Président de la République faisait une allocution à la radio, on se levait. Au même moment, Plantu et Bernard Cassen sortaient un livre intitulé « Démocratie ? Parlons-en ! » d’où il ressortait que nous vivions en quasi-dictature comparable aux régimes sud-américains de l’époque.

    Depuis, nous avons eu deux présidents qui m’ont semblé tragiquement en-dessous des devoirs de la charge (même si, j’ai voté pour chacun d’eux au moins une fois, au second tour, le trouvant moins grave que son dernier concurrent).

    En 2007, il est arrivé quelque chose de nouveau : je n’arrivais pas à me faire à l’idée que l’occupant de l’Elysée était bien le Président de ma République. J’ignore à quel point cela vient de lui, et à quel point cela vient du fait que j’avais participé à une campagne concurrente.

    Depuis 15 ou 18 mois, c’est fait, je me suis fait à l’idée que c’est comme ça. Qu’il faut reconnaître que c’est bien le cas, sinon on oublierait de faire campagne pour que ça change.

    Et puis aujourd’hui, mon Président de la République a eu un mot juste, de chef d’Etat, pour qualifier l’assassinat de M. Germaneau ; il a dit : « assassinat ».

    Alors, il y aura au moins eu un jour où j’étais d’accord avec le Président de ma République 😉

  15. Comprendre Nicolas Sarkozy c’est retourner à ses sources politiques: voir l’une des premières photos officielles de Sarkozy dans la presse, alors jeune élu à la Mairie de Neuilly et l’on comprend son attitude à présent: au-dessus des autres, seul
    voir
    http://classes-franco-americaines-french-american-classes.over-blog.com
    de plus son attitude vis à vis des noirs est aussi expliquée

  16. Grande question, moi aussi, lorsque j’écris à son propos « le président de la république » dans un article, il m’arrive très souvent d’effacer ce mot et de le remplacer.

    C’est donc Sarkozy ou Sarko ou Nicolas Sarkozy. Et on jongle. Si on l’appelle « Le Nain » il y en a qui vont gueuler, si je lui donne un petit nom, je décrédibilise mon propos.

    (Ce qui est dingue, c’est que les détracteurs usent et abusent des « Segonouille » « Méluche » ou « Dany Le Coco » mais on ne va pas s’abaisser à user des armes des couards.)

  17. Ha ben tiens ! moi qui croyais être le seul !

    Selon l’énervement du jour, je l’appelle « la guenille à talonnette », le « truc qui nous sert de président », « pipole 1er », ou tout simplement « l’imposteur » (les jours où ça va bien !)

    Il n’a ni la carrure, ni la prestance, ni les compétences pour être le « Président de la République ».

  18. Je suis content de voir que d’autres ressentent la même gêne que moi pour nommer celui qui est le sujet de ce billet. J’essaye à tour de rôle les nombreux surnoms qui
    lui sont donnés, et je finis parfois par écrire « celui
    qui nous sert de président ».Voir sa trombine à la télé
    m’est impossible, je change vite de chaine, le temps qu’il disparaisse du sujet en cours.
    C’est une impression que je n’avais jamais ressenti avant
    pour un personnage public, ça dépasse le cadre politique,
    il s’agit d’un rejet profond .Comme je comprends celui
    qui lui avait dit : »me touche pas,tu me salis « .

  19. poirot delpech avait trouvé un joli qualificatif à l’epoque ou il est entré à l’academie française alors que traditionnellement il devait inventer un nouveau mot,alors que sarkosy n’etait qu’en phase ascentionnelle:GRIMPION le grimpion( voir un vieil article du monde de bien avant 2007)Il est arrivé au sommet en mai 2007,sa descente esqt bien plus rapide,si on regarde bien,et elle ne depend que de nous

  20. je vois que je ne suis pas la seule …. en fait, il ne s’agit que d’un pantin, tout au plus un camelot : voilà pourquoi, depuis plus de 3 ans, je n’arrive toujours pas à me dire qu’il s’agit là d’un successeur de De Gaulle ou de Miterrand …

    Foutriquet il est, Foutriquet il restera à jamais !

  21. Pour moi cet…?? est un imposteur.

    Après l’avoir nommé nabotléon puis l’imposteur, j’ai repris à mon compte l’excellent terme d’un rédacteur de je ne me souviens plus quel média :

    LA CHOSE

    Car il me procure la même aversion que ce monstre du film The Thing

  22. Pour moi, ça sera toujours le Présentateur de la République française.
    Mais j’apprécie également Nicolas 1er.

  23. J’ai eu soixante ans cette année et par conséquent le pantin qui fait semblant de nous gouverner est le septième (comme le temps passe!)président qui s’invite régulièrement dans mon salon. Étant de gauche (très à gauche!)ce ne fut jamais avec un grand enthousiasme que j’écoutais les diverses interventions présidentielles, et certainement pas celles de Mitterand que je n’appelais plus, les dernières années que « le vieux traître »! Quand à Chirac, ayant appris qu’à l’occasion d’un voyage officiel en Bolivie, il avait été décoré de « l’ordre du Grand Condor », je me faisais un malin plaisir de le gratifier de son titre en coupant en deux le deuxième mot.
    Où l’on voit que mes réactions aux paroles présidentielles furent rarement marquées par la bienveillance. Mais du moins, ai-je été capable pendant plus de quarante ans, de les regarder ou de les écouter, fut-ce pour ricaner, protester, contester, mais du moins reconnaissant,et leur légitimité, et la dignité attachée à leur fonction.

    Certes je ne les aimais guère, mais, jamais, jamais, jamais! Je n’ai éprouvé ce mélange nauséeux de sentiments de répulsion, de colère impossible à maîtriser et de dégoût pur et simple à la vue d’un président de la République. Mais celui-ci en est-il vraiment un, lui qui la ronge,la République, la corrompt, l’abime et la détruit tous les jours?

    Ce triste sire sue le mensonge par tous les pores de la peau. Sa démagogie est tellement évidente, tellement grossière, son mépris de tout ce qui n’est pas lui, sa frime, ses gonzesses, son clan, et sa majesté le Gros Pognon, crèvent tellement les yeux, que, jusqu’au dernier moment, en dépit de l’évidence et de tous les sondages, je n’ai pu croire que mes compatriotes allaient élire ce guignol.
    Hélas!

    Giscard et son accordéon,le florentin aux mensonges patelins et aux ruses vipérines, le grand Con d’or, ses combines et ses astuces, même la madone évaporée du Poitou-Charente, aux interventions creuses comme une dent malade, aucun(e) ne sont parvenus à provoquer chez moi ce rejet quasi physique, viscéral que je ressens chaque fois ( et c’est bi-quotidien depuis trois ans!) que le pitre malfaisant – Ou un de ses seïdes, les Lefevre, les Estrosi, les Hortefeux… Qui se ressemble s’assemble n’est il pas vrai?- vient m’importuner d’une de ses saillies ridicules, d’une de ses provocations agressives – Ah! La nuit du Fouquets! Ah!Le curé supérieur à l’instituteur! Ah le « avec Carla c’est du sérieux »…- d’une de ses rodomontades bouffonnes exprimées dans une langue à la syntaxe hasardeuse et à la vulgarité de structure.

    Alors, de quoi Sarkozy est-il donc le nom? A mon sens d’une maladie, comme le sarcome ou la sarcoïdose sont des maladies du corps humain, la sarkoze une maladie de la République, une maladie dégénérative de la Démocratie, de la Société, de la France…

    Quant au vecteur de cette maladie, le vibrion de cette dégénérescence, je l’appelle, suivant l’inspiration du moment, le foutriquet, le pitre, le nain malfaisant, et plus généralement: Bouffon 1er!
    A quand le sérum?
    Sera-t-il encore temps?

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