L’information choque, évidemment. Un SMS circulerait sur les téléphones portables des policiers de France, rapporte le Point :
« Les effectifs BAC-Grenoble ont été mis en repos de force par le préfet et obligés de quitter la région avec femmes et enfants. La BAC étant impliquée dans la mort du braqueur, les bruits courent que ses amis ne vengeront sa mort que par la mort d’un BACman au lance-roquettes si nécessaire. »
On se croirait dans un très mauvais polar. Même dans les films, le policier reste une figure souvent inviolable par les truands.On ne peut que se sentir solidaires des policiers victimes d’une telle opération, si cette dernière est confirmée. On est aussi surpris de la voir publiée. Voudrait-on instrumentaliser l’affaire qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Habituellement, les policiers de la Bac logent le plus loin possible de leurs zones d’intervention. On sait que les représailles sont possibles.
On imagine que certains s’amuseront à déclarer la guerre à la violence, ou, au contraire, à parler du désinvestissement social de l’Etat dans les « quartiers« . Il ne s’agit ici que d’un fait divers hors normes et gravissime qui a peu à voir avec la délinquance habituelle. Le retour d’une police de proximité est urgent.
Justement, le premier ministre semble n’avoir rien compris. Mardi, sur Europe 1, voici ce qu’il a déclaré: « Cela montre la violence d’un banditisme qui doit être combattu de la façon la plus extrême. Cela montre d’ailleurs le caractère très vain des polémiques sur les affaires de police de proximité« . Comment comprendre ces propos, alors que la désertion de certains quartiers révèle chaque jour sa dangerosité…
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