Jeudi dernier, en seconde partie de l’émission A Vous de Juger, sur France 2, Ségolène Royal a fait une grosse impression, une très grosse impression. Elle avait sacrément bossé son sujet du soir, les retraites. Ni Arlette Chabot ni Jean Boissonnat ne sont parvenus à la déstabiliser. L’ex-candidate socialiste à l’élection de 2007 les a littéralement explosé.
Je vous renvoie bien volontiers vers l’excellent billet de l’ami Dagrouik, sur Intox2007. Il reprend et développe l’argumentaire défendu par Royal. Jeudi soir, la star, c’était elle. Elle a évité la langue de bois lénifiante et habituelle des uns , le ton professoral des autres (suivez mon regard). A force d’exemples non-anecdotiques, elle a démontré l’injustice de la réforme. Sur le pseudo « tabou » de la retraite à 60 ans, elle a enfin dit ce que j’attendais depuis des lustres : revendiquer la liberté de partir à 60 ans en cas de cotisations suffisantes ou de pénibilité. Depuis 30 ans, la droite fait croire que la retraite à 60 ans tombait comme un couperet automatique et technocratique. Une idée archi-fausse.
Sego a aussi utilisé le « nous » collectif, davantage que le « je » narcissique si fréquent parmi les ténors socialistes.
Royal, jeudi soir, avait potassé. Et comme elle a un réel talent pour frapper fort, juste et précis, ce fut diablement efficace.
Evidemment, je ne suis pas objectif dans mes commentaires. Longtemps segoliste, j’avoue m’être mis en retrait ces derniers temps. D’abord parce qu’elle-même fut plus avare d’interventions publiques; ensuite parce que l’aventure d’Europe Ecologie occupait davantage mon esprit. Aussi ma surprise fut-elle grande, et heureuse.
Merci Sego.
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