Agnès du Monolecte a publié un billet rageur intitulé « A la louche. » Elle démarrait sur cette citation :
En ce moment, je fais comme tout le monde : je mange ma merde, a déclaré une amie qui s’exprime généralement avec bien plus de précautions langagières. »
Agnès s’agaçait contre cette résignation individuelle et collective. « Manger sa merde, en cette fin d’année, c’est rester dans un job pourri et fermer soigneusement sa gueule en espérant que la tempête passera au large. » Mais Agnès élargit le sujet à la résignation politique en général. Elle s’impatiente. Elle critique par avance les futurs appels au vote utile. « Je crois qu’il nous faudra lutter d’abord contre nous-mêmes, contre notre résignation imbécile pour retrouver le goût du combat et l’envie du progrès social. »
On peut être résigné et convaincu à se laisser aller au vote utile. Résigné car le « vote utile » est porteur d’une espérance minimale, d’un compromis imposé. Convaincu, car voter utile c’est aussi espérer faire échec au pire.
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