Denis Robert blanchi, ça fait plaisir.


Denis Robert, alors journaliste à Libération, avait mené de longues enquêtes (deux livres et un documentaire) sur la chambre de compensation Clearstream. Le 16 octobre 2008, cette dernière avait obtenu sa condamnation en appel pour des accusations de blanchiment d’argent sale.

Le journaliste avait refusé les arrangements financiers et amiables proposés par Clearstream. Jeudi 3 février, la 1ère chambre civile de la Cour de cassation a cassé la décision de la cour d’appel de Paris en relevant « l’intérêt général du sujet traité et le sérieux constaté de l’enquête ».

Cela fait sacrément plaisir.

Nombreux furent les journalistes qui, à l’époque de ses révélations, avaient critiqué les enquêtes de leur confrère Denis Robert. Je me souviens notamment d’articles assassins publiés par le Monde, ou d’un éditorial vengeur de Philippe Val dans Charlie Hebdo. Val est proche de Richard Malka – c’est sont droit. Malka est l’avocat de Clearstream.

7 réponses à « Denis Robert blanchi, ça fait plaisir. »

  1. Si maintenant la justice se met à faire bien son travail, que vont bien pouvoir penser et dire les cliques et leurs larbins ? Très content aussi… ARAMIS

  2. Oui, pour ceux qui l’auraient oublié, en droit, la « bonne foi » est un concept essentiel. Pour ceux qui l’auraient un peu vite oublié, ce jugement nous rappelle que nous sommes dans un état de droit.

    En janvier 2010, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé Denis Robert estimant que les poursuites contre le journaliste étaient incompatibles avec la Convention européenne des Droits de l’Homme. Parfois, l’Europe nous protège ?

  3. Et avec tout ça, Villepin finira à l’Elysée.

  4. Merci de votre contribution à la révélation de certaines pratiques journalistiques plus que douteuses de confrères peut regardant sur la subjectivité , je n’ai pas employé le mot  » vérité » .
    Vérité en deçà de la ligne n’est pas Vérité au- delà de cette même ligne. Tout est questions d’appréciation.

  5. Merci Juan de ra peller ces faits.en plus avec preuves à l’appui!Si ça pouvait rafraichir les mémoires.Nos petites économies ne sont pas grand choses contre ces banquiers véreux,mais changeons de comptes pour des banques qui travaillent pour la vraie économie.Et si Cantona avait raison?

  6. J’avais lu le 1er livre de Denis Robert « pendant les ‘affaires’, les affaire continuent », j’avais adoré.
    Et j’étais très triste de le voir se DonQuichottiser à se battre contre des moulins à vent, à se voir ostraciser par ses collègues journalistes.
    En fait il avait raison, et il a gagné la plupart de ses procès, et la cour de cass’ le confirme, et j’avais tort, et la plupart de ses collègues sont des vendus et des pourris, et Philippe Val le premier.
    Bravo Denis, continue!

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