Il a été ouvert le 6 mai 2007 au soir, dans les conditions que l’on sait.
4.544 billets, 10.570 tweets, 2 millions de visiteurs sur le blog plus tard, Sarkofrance tient toujours, grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs, consoeurs et confrères. Grâce aux Leftblogs, un groupe complotiste qui fut l’avant-garde antisarkozyste 2.0 malgré ses origines diverses. Grâce à Marianne2 qui, tout en profitant abusivement de la gratuité de sa collaboration, lui a offert une tribune décisive.
Depuis 4 ans Sarkofrance ne tient que pour deux raisons : les encouragements de certains et la haine des certains autres.
Chaque jour, son petit billet sur une actualité qui s’est pourtant dégradée. Depuis un an au moins, le Monarque radote. Il s’est auto-satellisé dans une posture répétitive : même arguments, mêmes anecdotes, mêmes déplacements, rares initiatives, actions symboliques et éparses. Sarkozy version 2011 n’est plus que l’ombre de lui-même.
4544 billets plus tard, j’ai perdu quelques cheveux mais gagné nombre d’amis. La barbe est grisonnante mais la rage est intacte. J’ai fréquenté des anonymes mais rencontré quelques anciens conseillers. J’ai vu les retournements de vestes et les déceptions sincères. Athée, j’ai prié pour que le « peuple de droite » réalise que cet homme n’a pas sa place à la tête de notre République.
J-365, le croyez-vous ?
En 4 années, Sarkozy a « re-vampé » le Front National grâce à ses échecs multiples sur la délinquance et le chômage. Sa seule rupture fut sémantique et éthique : avec lui, tout est devenu possible. Il a décomplexé racistes, xénophobes, et profiteurs. Nicolas Sarkozy a joué au gaucho, à l’écolo, à l’atlantiste, au tiers-mondiste.
En 4 ans, il a décrédibilisé la parole politique pour longtemps.
Pendant sa campagne de 2007, il promettait à quelques (jolies) journalistes qu’il ne ferait qu’un mandat pour reprendre, à 57 ans, une vie d’affaires et « faire du fric ». A l’approche de l’échéance, il est temps de lui rappeler cette vieille promesse. Elle nous arrangerait.
Pourquoi tant de haine et d’obsession contre ce petit homme ?
Il n’y a aucune haine. Il y a beaucoup d’obsession. Nicolas Sarkozy concentre ce qu’il y a de plus détestable dans la politique : le pragmatisme au service d’une ambition, le cynisme au profit d’un seul, la logique de classe au service d’un homme.
Sarkozy a tout mérité mais ne mérite pas la France.
Pour 2012, tout est encore possible, même sa réélection.
Je reste convaincu que l’opposition a gâché ses chances depuis 2002.
Il reste un an.
Merci pour ces 4 années.
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