Je m’y suis précipité, dès que j’ai pu.
La Conquête, de Xavier Durringer, « film indispensable » écrivais-je voici quelques semaines. Il relate l’accès au pouvoir, ou comment Sarkozy a perdu sa femme (Cécilia, admirablement joué par Florence Pernel) pour mieux conquérir la France.
Le film est glaçant. Celles et ceux qui se sentiront désemparés par tant d’efficacité cynique de la part de l’ancien maire de Neuilly trouveront que le film humanise Sarkozy. J’ai ressenti la même rage. La Conquête a rechargé les batteries d’un antisarkozyste primaire et secondaire.
On découvre aussi la violence des propos, la vulgarité des bêtes politiques. Chirac, Sarkozy, Villepin, tous y passent. La Conquête ne surprendra pas celles et ceux qui sont friands de livres-confessions politiques. Mais elle les amusera.
Parce que le film est drôle. Sarkozy y est comme il est. Petit en toutes choses, grand en manipulation. Ses Sarko-boys sont montrés sans complaisance. Lefebvre, Solly, Charon, Louvrier sont des servants serviles. Rachida Dati une intringante sans profondeur.
La Conquête montre comment le combat politique peut abaisser l’humain et vider la politique de toute conviction.
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