Je ne sais plus comment l’écrire. J’avais cru que bientôt 5 ans de chroniques quotidiennes m’auraient fait comprendre le personnage, douter de certaines de mes critiques initiales.
Je m’étais trompé. Comme l’écrivait MARIANNE l’été dernier, cet homme est bel et bien un voyou.
A l’inverse, j’avais aussi cru que la baudruche se dégonflerait, qu’on mesurerait très vite, même parmi ses soutiens, combien cet homme n’était qu’imposture au sommet de l’Etat, que la messe serait dite juste à temps pour le scrutin de 2012.
J’avais raison. La baudruche s’est dégonflée… mais trop vite, trop tôt. Cela fait plus de 3 ans et demi, déjà, que Nicolas Sarkozy est impopulaire comme jamais sous la Vème République. Le temps est si long qu’une fraction du public (parlons du « public » et non des « électeurs », puisque nous sommes au « spectacle » et non en « démocratie ») est en passe d’être lasser de le détester.
Cette semaine, mon confrère Guy Birenbaum s’est attardé sur cette confidence de Nicolas Sarkozy, une confidence tellement vraie, tellement terrifiante :
“Quoi qu’on en dise, je suis plus cultivateur que les gens ne pensent. Je sème, je sème très profond. Le type qui passe à côté de mon champ croit que rien n’a changé, et il se trompe“.
Que Sarkozy peut-il donc semer ? Observez la séquence de la semaine écoulée : de la nouvelle charge contre le RSA à l’absence d’aide directe aux agriculteurs asséchés par la chaleur soudaine tandis que l’on allège l’ISF. Sarkozy sème, semaine après semaine, de sales idées : la solidarité n’est pas due mais conditionnelle ou « méritée ».
Sale pays.
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