Le Grèce va-t-elle succomber ?


La réaction des dirigeants de l’eurogroup, dont la France, à l’approbation d’un nouveau plan d’austérité en Grèce fut ignoble.

Vendredi, le président del’Eurogroup Jean-Claude Juncker a expliqué qu’«en dépit des progrès importants réalisés ces derniers jours, nous n’avons pas eu tous les éléments nécessaires sur la table pour prendre des décisions». Et de préciser que « des économies supplémentaires à hauteur de 325 millions d’euros» doivent être trouvées par le gouvernement grec pour 2012 du pays, «d’ici mercredi».

Sinon, la Grèce ne recevra pas la nouvelle tranche de prêts européens pour 130 milliards d’euros.

Attendent-ils que le pays sombre ?

Je ne soutiens pas le rattachement de la Grèce à la zone euro. Le pays mérite très certainement une révolution fiscale puisque l’argent de l’impôt rentre insuffisamment. L’Etat grec a sa responsabilité puisque les précédents gouvernements (de droite) avaient truqué leurs comptes publics avec la complicité de quelques banques d’affaires internationales.

Mais attendons-nous que ce pays sombre ?

« Les deux années de gestion de la crise de l’euro, dominées par Merkel et Sarkozy, s’achèvent sur une impasse économique, une crise sociale, et un effacement politique et démocratique. » écrivait Martine Orange dans les colonnes de Mediapart (*). Elle a raison.

 

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6 réponses à « Le Grèce va-t-elle succomber ? »

  1. La Grèce va succomber.
    Elle est déjà en récession de -6%. Les nouvelles demandes de la troïka vont l’enfoncer encore plus.
    La classe politique grecque est dans sa majorité complètement irresponsable.
    Papademos est un financier technocrate sans aucune légitimité, sans volonté et sans idées (au contraire de Mario Monti en Italie)
    Le montant des impôts non payés en Grèce est de 60 milliards, 16% de la dette
    Les hommes les plus riches de Grèce, les armateurs ne sont pas assujettis à l’impôt
    L’église grecque possède pour 700 millions d’euros de biens immobiliers non imposés et les popes sont payés par l’état.

    Je suis un européen convaincu, persuadé des avantages de l’Euro par rapport aux multiples ex-devises européennes, et je n’aurais jamais écrit la suite il y a 6 mois.
    La Grèce n’a qu’une solution: refuser le plan et sortir de l’Euro.
    C’est le seul moyen pour relancer la seule activité productrice de devises: le tourisme.
    Voilà ce que j’ai écrit à mes amis grecs
    – refusez le plan
    – dévaluez fortement la monnaie
    – relancez fortement le tourisme, (Les infrastructures ont été améliorées grâce aux prêts de l’Europe)
    – payez vos impôts
    – élisez une classe politique plus responsable
    – établissez une meilleure justice fiscale.
    Mais pour arriver à cela, il faut changer la classe politique actuelle.
    Il faut donc que les grecs continuent à manifester de plus en plus fortement pour forcer Papademos à démissionner et à organiser des élections.
    Il faut aussi que pour ces élections un nouveau parti responsable voit le jour pour appliquer le programme.
    Il faut aussi que tous les grecs, tout au moins une forte majorité soit prête à jouer le jeu.
    J’ai peur que ces trois conditions ne soient pas réunis. et tous les dangers d’extrémisme, civils ou militaires sont présents.

    Deux remarques supplémentaires:
    – Je ne comprends pas l’attitude de la troïka, qui agit comme si elle voulait pousser les grecs dans cette solution
    – J’ai la chance de pouvoir parcourir toute la Méditerranée et en particulier la Grèce depuis 3 ans , et j’y passe 3 à 4 mois par an. Je connais donc la Grèce de manière assez approfondie, j’y ai de nombreux amis, et je vois la dégradation de la situation depuis un an. C’est ce qui me donne la prétention de donner mon avis

    1. Entièrement d’accord! Il faut réorganiser tout le pays, et mettre fin à la corruption endémique de ce pays.

  2. avec le plan de rigueur et donc l’aide européenne, la Grèce coule
    sans plan de trigueur , la Grèce sera en faillite

    il faut choisir entre la peste et le choléra
    c’est le menu composé par Merkosy pour beaucoup de petits pays d’Europe

  3. Le système de monpoly du libéralisme sans réelle opposition frontale depuis le début des années 90, ne pouvait que déboucher sur une crise, laquelle sert encore les mêmes pour imposer toujours plus de rigueur pour ceux qui ont déjà morflé et auxquels il ne reste plus qu’à mettre le dos au mur, soit en combattant sans merci, soit en se prosternant en attendant de se prostituer pour survivre. Conclusion : quand on est invité à la table du diable, il vaut mieux être méfiant et avoir une fourchette à long manche. Le capitalisme sauvage est une autre forme de dictature qui ne fait jamais dans le sentiment, ni dans l’humain. Qu’on se le dise et en tire les conclusions qui s’imposent pour éviter les déconvenues. Sale temps pour les pigeons… ARAMIS

    http://www.youscribe.com/catalogue/livres/litterature/romans-et-nouvelles/sale-temps-pour-les-faisans-687851

  4. Liberté pour le peuple grec !

    Suivons leur exemple avant d’être nous-mêmes pris au piège…

  5. Dimanche 12 février 2012 :

    Kastelórizo ou Megísti est une île de Grèce, baignée par la mer Méditerranée orientale et située à moins de cinq kilomètres de la côte Sud de la Turquie, environ 110 kilomètres à l’est de Rhodes.

    Le 23 avril 2010, Georges Papandréou s’y rend, pour nous annoncer par un très mauvais direct télévisé et en moins de six minutes que « la Grèce accepte le Mécanisme de soutien économique, institué par le Fond Monétaire International, l’Union Européenne et la Banque Centrale Européenne (…) Les marchés ne nous laissent pas le temps (…) Mais les partenaires de la Grèce nous offrent cette possibilité, afin de conduire notre navire dans les eaux d’un port alors protégé, pour pouvoir ainsi le réparer, utilisant des pièces solides et fiables (…) ».

    Notre dernière île si loin au large a été depuis surnommée par les journalistes, «île du Mémorandum ». Mais plus maintenant, et de manière officielle.

    Car son maire, Pavlos Panigiris, vient de proclamer « le retour à la drachme et ainsi à l’indépendance » de son île : « Nous reviendrons à la drachme, car sous l’euro notre patrie n’est plus souveraine. Pour rester libres et Grecs, il faut partir (…) Nous ne voulons plus les voir ici [ces politiciens], plus jamais » (journal des Municipalités – aftodioikisi.gr).

    http://greekcrisisnow.blogspot.com/2012/02/article-120.html

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