Ces gens-là ne connaissent pas vraiment la peur.
Vendredi 16 mars au matin, le jeune Guillaume Peltier expliquait à qui voulait l’entendre que la « peur avait changé de camp« , un propos relayé par Xavier Bertrand. ces gens-là ont sans doute convaincu quelques journalistes en mal de scoop et de relance médiatique que le camp Hollande avait la trouille.
Pour ma part, j’ai surtout constaté un regain d’intérêt pour nos blogs antisarkozystes. Pour ma part, c’est assez flagrant. Le billet de vendredi, qui dressait le compte-rendu des outrances sarkozyennes de la veille a été lu 32000 fois. Le précédent sur Takieddine, 11.000 fois. Et celui sur les bêtises de Sarko proférées sur TF1 quelque 13.000 fois. Merci Nicolas. Tu regonfles l’antisarkozysme. Surtout, il y a un effet assez mécanique. Ces derniers mois, les médias étaient devenus tous antisarkozystes. Maintenant que certains d’entre eux pratiquent à nouveau la lèche opportuniste, quelques nombreux citoyen(ne)es redécouvrent le besoin de s’informer autrement.
J’ai aussi et surtout noté une crispation de certains de mes camarades du front de gauche. Bien sûr, je préfère que Hollande l’emporte devant Mélenchon à ce premier tour présidentiel. J’ai déjà écrit que Mélenchon pouvait bien participer aux primaires d’octobre dernier. J’ai aussi écrit que je voterai Mélenchon sans hésitation si Mélenchon était qualifié pour le second tour.
J’aurai donc aimé éviter de me faire tacler sur Twitter ou ailleurs par des camarades du FDG. J’aurai aimé qu’un certain confrère qui se dit « Gauche de Combat » évite d’écrire qu’il préfère voter blanc plutôt que Hollande. Tout cela sent le stress, la crispation. Tout cela révèle que des nerfs craquent à l’approche du grand moment. Il y a des incantations infantiles du genre « LA DERNIERE FOIS VOUS M’AVEZ TRAHIIIIIII » (c’est sur, ça c’est vu dans les urnes aux scrutins d’après, 3 présidentielles de perdues d’affilées, vive la pureté sans compromis ni unité !)
Pour ma part, je n’ai pas peur.
Personne n’a dit que la campagne était gagnée. Tout est ouvert, tout est possible. Pour avoir peur, il faut craindre. Je n’ai pas peur parce que nous avons un travail à faire jusqu’aux 22 avril et 6 mai. Convaincre que le candidat, François Hollande, est le seul à apte à rassembler et le seul lucide sur ce qui doit être fait pour que le pays ne se disloque pas.
Le quinquennat d’après sera différent de celui d’avant, très dur. La France est dans un état de pré-coma.
Nous n’avons pas peur, parce que n’avons rien à perdre.
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