L’émotion peut faire déraper. Le meurtre de trois enfants et du père de 2 d’entre eux, un lundi matin à l’école, avait presque suffit à éteindre une campagne qui dérapait.
Et pourtant, ici ou là, ça continuait de déraper. Pour certain(e)s, on pouvait plaider l’émotion, et le besoin d’attribuer à l’adversaire une fraction de responsabilité ou de stupidité dans l’évènement. Evidemment, j’avais du m’attarder, lundi soir pour mardi matin, sur ces militants sarkozystes qui ne se cachaient même plus sur Twitter. Ils étaient souvent ignobles. Imaginons que certains étaient trop émus. Fallait-il qu’ils se lâchent ainsi ?
A gauche, on me trouvera certainement d’autres Tweets et réactions similaires. Je ne suis pas sûr que la proportion soit si grave. Je n’en sais rien.
Il m’a été délicat, ce lundi soir, d’écrire sur Nicolas Sarkozy pour mon billet quotidien.
Depuis 2007, Nicolas Sarkozy a instrumentalisé tous les faits divers. Il était impossible, il m’était impossible de plonger cette fois-ci dans l’affaire. Il avait, comme tous les autres candidats, suspendu sa campagne.
C’était le signe d’une inquiétude générale. A droite comme à gauche, on ne savait plus comment réagirait ce peuple de France ou son propre électorat. Il valait mieux se calmer, se taire, se retirer.
Nous avions connu d’autres moments psychodramatiques en pleine campagne présidentielle: rappelez-vous l’assaut d’Ouvéa en 1988; ou l’affaire Paul Voise le 18 avril 2002.
Cette fois-ci, nous étions en 2012 et les candidats ne semblaient pas sûrs de leurs propres soutiens.
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.