Hier mardi 20 mars, le premier commentaire à mon billet du jour fut une menace de mort contre mes enfants. Le commentateur était anonyme comme moi je blogue anonymement. Il s’est précipité à l’aube.
Sur le coup, j’ai suspendu immédiatement le commentaire, quelque part vers 6h30 du matin. Le commentaire venait d’être postée, avec un décalage horaire de 8 heures. J’étais déjà devant mon écran quand la chose arriva. Je ne voulais pas que cette saloperie pollue la lecture du billet (qui finalement sera lu un peu plus de 4800 fois dans la journée). Je l’ai rétabli en fin de journée. Pourquoi le cacher ?
« fumier ! attaquer encore sarkozy même dans ce genre de moment alors que sa conduite hier n ‘ a pas du tout été recuperatrice !
j espere que la meme chose arrivera à vos enfants…oui j espere que l’on buttera vos enfants de 3 balles dans la tete ».
La rage qui imprégnait donc ce commentateur anonyme venait du fait que je critiquai le faux silence de Nicolas Sarkozy. J’expliquais que Sarkozy « avait l’émotion sincère, mais l’incapacité de maîtrise« , qu’il « tenait son pupitre avec ses deux mains comme s’il craignait qu’il ne s’envole« , et, sacrilège, qu’on « On devait oublier ses dérapages du weekend à Lyon – nous y reviendrons dès mercredi – , sa noyade médiatique sur M6 de dimanche, ou son attaque contre la pauvre ville de Morlaix. »
C’est tout.
Ce type là était donc fou.
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Mise à jour mercredi 21 mars 9h36: J’ai reçu ce matin un message d’excuse de l’auteur de ce commentaire. Il l’a aussi posté ici et sur Sarkofrance.org.
Ce massacre de Toulouse exacerbe les passions. Notre émotion est parfois trop vive.
Dont acte.
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.