Critiquer Hollande, Mélenchon et les autres.


C’est un résultat plus grave qu’il n’y paraît: la campagne de 2012 est enfin terminée.

Electoralement parlant, elle s’est achevée il y a des lustres, en juin 2012. Mais dans la blogosphère politique, nous avons longtemps (sur)vécu dans une « queue de comète » parfois inefficace et troublante: chacun surfa en effet plus ou moins longtemps sur son activisme de campagne: les soutiens du FDG ont poursuivi la troisième mi-temps. Les soutiens de #FH2012 ont également prolongé leur pro-Hollandisme jusque tard après l’élection. Ceci donna l’occasion de nombreux combats verbaux souvent violents entre opposants de gauche et soutiens du gouvernement.

Ces temps sont révolus.

Non pas que les désaccords aient disparu. Ils sont encore là, peut-être moins nombreux, mais réels. Mais je ne sais plus combien de billets critiques ou négatifs contre le gouvernement Hollande je lis chez d’anciens ou d’actuels supporteurs. En vrac, j’ai lu dans la blogosphère dite de gouvernement, des billets contre Manuel Valls, contre la loi bancaire, contre le CICE, contre la réforme des retraites, contre les économies budgétaires, contre les hausses de TVA, contre Pierre Moscovici, contre l’ANI, etc …

Mais il y a désormais comme une indifférence réciproque qui s’est développée au sein de la gauche.

La faute au manque de renouvellement des arguments, sans doute. Ou à la lassitude.

Si j’observe « de mon côté » (je laisserai à d’autres s’exprimer si bon leur semble), je réalise que la « prévisibilité » de la critique de gauche (violente et sans nuance), a fini par me lasser. Les talents d’écritures ne suffisent plus à attirer l’oeil ou le commentaire. Parfois, un document m’inspire, comme ce contre-budget du Parti de Gauche. Souvent, c’est plutôt un échange avec un camarade qui m’élève. Mais l’actualité « à la gauche de la gauche » a fini par m’emmerder au plus haut point. J’attendais mieux, j’attendais plus simple. Tenez, j’ai failli oublier le meeting d’hier, alors que le sujet de la réforme fiscale me tient à coeur.

Autre exemple, la TVA. Bien sûr que la hausse de la TVA est une mauvaise chose « per se »; que la TVA est un impôt injuste en soi. Mais ces hausses de TVA sont restées caricaturées au point de noyer le poisson: entendre un homme intelligent comme Mélenchon clamer encore dimanche dernier que les ménages modestes vont raquer en moyenne 428 euros de hausse de TVA par an l’an dernier relève, au choix, de l’imposture intellectuelle ou de la mauvaise foi. Il fallait distinguer suivant les secteurs, analyser les impacts, mesurer si chez certains la hausse ne sera pas prise sur les marges des entreprises plutôt que répercutées sur les clients. Bref, il fallait nuancer et bosser.

Ce qu’il y a d’intéressant dans la chose politique – outre que parfois elle sert quand même à changer la vie et les esprits – c’est la richesse du débat. Or le grand échec « des » oppositions de gauche depuis des décennies est de ne pas savoir organiser le débat en leur sein avant la mobilisation nécessaire pour la conquête du pouvoir. Hier au PS, après 2002 puis après 2007; aujourd’hui à la gauche de gauche. On cherche à comprendre cette incapacité collective.

La campagne de 2012 est enfin terminée.  Chacun est retourné, comme en 2008/2009, dans sa chapelle, avec ses doutes et ses espoirs. On tape à gauche ou à droite. Quelques malencontreux militants croient qu’il y a du complot politique derrière nos attaques contre Hollande ou Mélenchon.

Non, tout ceci est gratuitement sincère. On critique à nouveau sans autre enjeu que de dire ce que l’on pense. 

A vos claviers.

33 réponses à « Critiquer Hollande, Mélenchon et les autres. »

  1. Pour ça, je n’ai pas changé d’un iota ma position sur Hollande (que je qualifiait d’incapable imposé dès la primaire), sur Valls que je connais trop bien et sur d’autres. Le cul entre deux chaises (voir plus), je me méfie autant de Melenchon que de bien d’autres à gauche, au centre….(désolé, je ne peux aller plus à droite) et donc j’aurai du mal à défendre bec et ongle quelque chose, c’est vrai.
    La campagne 2012 est terminée et les prévisions pour la suite sont conformes à ce que je prévoyais à l’époque : division de la gauche, division de la droite qui a du mal à se positionner face à un FN toujours plus puissant, pays qui se disloque en camps qui ne peuvent plus discuter sans devenir violents dans les mots…
    Et pourtant, quelle autre solution y aurait il eu en 2012 ? Une ou un candidat de gauche maneuvrant mieux en étant plus clair dans ses actions ? Sans doute mais la violence des critiques était déjà là, dans la campagne précédente.
    Bref, pas besoin de mettre tout ça sur le dos de la crise, le mal était latent dans notre France Politique.

  2. Précision.

    Les « DeGouvernement » ont été victimes d’attaques incessantes de la part de certains (à gauche). Dès le lancement du « Hollande Bashing », ils ont désertés leurs convictions, la peur de subir les attaques féroces de la droite et de la presse? C’était plus simple de se mettre à couvert. Et, ils ont pensé faire la leçon d’indépendance à ceux qui ne pensaient pas comme eux. Cette Gauche honteuse a grandit avec l’apport des Front de Gauche avec le dossier <Notre Dame des Landes, puis avec la MariagePourtous

    Perso, je pensais faire une « pause blog », toi aussi d’ailleurs avec la dénomination Chroniques(politiques. Mais, la Droite n’a pas respecté la pause post présidentielle, back to the front, pour une nouvelle guerre médiatique contre la droite (presse) qui n’accepte toujours pas sa défaite, mais aussi contre ceux de la gauche qui profitent de la faiblesse médiatique du gouvernement pour taper sur les blogueurs de Gouvernement. Chronique(politique) est redevenue Sarkofrance, saison 2 etc… Meluche s’effondre, 7000 pers (seulement) pour sa marche des conset voilà ses partisans qui crient au complot, ils se souviennent (enfin) qui’ils sont de gauche et que Mélenchon n’en profite pas.

    Je ne me gênerai pas de taper dessus, c’est fini les conneries…

    Ne Mélenchon pas tout.

    1. pas sur que nous soyons en désaccord: tu précises simplement l’attitude de quelques anciens supporteurs. 😉

      1. Mince, t’en arrive à censurer parce que je ne suis pas d’accord avec Extrémités ? je ne le crois pas çà ! Je n’ai pourtant pas été méchant avec ton pote, j’ai juste dit qu’il reprenait les chiffres de la préf et que çà me faisais marrer. Il est où le problème ? ARAMIS

        1. mais je n’ai rien censuré, Aramis !

    2. 7000 ahahahahahahha il a concisément repris le chiffre décalé de la préfecture. Qu’elle perspicacité ! Ils auraient pu même dire 700 ou70, tant qu’on y est. Comme dirait l’autre « c’est fini les conneries… » On se gausse. ARAMIS

    3. Ai adoré le sketch « Précision » 😉

      – « Hollande bashing » quand jamais le FdG n’a apporté de soutien, ni annoncé le faire, à la politique concrètement menée, se méfiant à l’avance du virage à 180 degrés relatif aux promesses de campagne et à ce qu’il restait d’à peu près socio-démocrate au PS… le FdG n’ayant pas ambition et objectif du PRG ou du MUP.

      – Se mettre à couvert quand pendant (mais surtout après) les élections, la « gauche » n’aura cessé, et désormais avec tous les moyens que donnent un pouvoir politique hégémonique dans notre monarchie républicaine, de disqualifier d’autorité communiquant autour du « réalisme », forcément libéral… mais se faisant élire avec un programme basé sur des chiffres (déjà dénoncés) farfelus côté croissance escomptée, et reniant donc la stratégie annoncée (2 ans de redressement et 3 ans de redistribution) transformant celle-ci en véritable escroquerie pour l’électeur contribuable.

      – L’absence de « complot » sur les 7000 personnes, quand il faut être myope pour donner une estimation de cet ordre.

      Bref, PS tout comme « DeGouvernement », bien souvent, ont oublié d’envisager que les camarades ne militent pas nécessairement pour l’accession au pouvoir d’un camp.. camp que définirait, bien entendu seul, le parti qui aura lui profité du rapport de force depuis 30 ans pour imposer sa propre politique.

      Même parfois lorsque le débat démocratique avait tranché en faveur d’une autre… c’est dire.

      Ce à quoi nous assistons s’appelle donc combat politique.

      La foi aveugle dans l’ordo-libéralisme heureux ayant des limites, qualifier l’ensemble (liste non exhaustive) des « conneries » près de 2 ans après l’élection, au vu de l’impopularité record, des contre-réformes passées au forceps social alors que rien ne semble démontrer (même à moyen terme) un peu d’efficacité au-delà du temps gagné auprès du marché financier (admis lui par contre comme souverain), comment dire…

      Vais rester courtois. Ou pas. Allez savoir. Un salaud présenté comme exemplaire a déjà menti sans complexe devant la Nation. Qui suis-je pour avoir de meilleurs arguments que le produit d’une élite qui me méprise… fraternellement.

  3. Ce que tu écris Juan est vrai je suis dans l’ensemble d’accord avec toi. Ce qui a surtout « énervés » les français qui ont voté pour Hollande c’est le grand écart entre les propositions de campagne électorale et ce qui s’applique.
    En 2010 toute la belle brochette de solfériniens était en 1ère ligne lors de la manif contre la réforme. Que disait le PS à ce moment là : la retraite à 60 ans à taux plein. Qu’en est-il aujourd’hui ? je parle pour d’autres car moi je suis à la retraite. Il y a aussi la suppression des 10% aux veuves ayant élevé au moins 1 enfant. Beaucoup de celles-ci sz sont retrouvées imposables avec des petites retraites. etc, etc.
    Alors pour ceux qui ont voté Hollande en 2012 se sentent floués et rackettés de leurs voix.

    S’agissant de la manif du 1/12 non ils n’étaient pas 7000 mais quand on prend une photo qui n’a rien à voir avec celle-ci car prise soi-disant en pleine manif alors qu’en fait c’était bien avant…. c’est faire manque d’intégrité intellectuelle. 50/60000 était plus proche de la vérité

    1. Bien vu Aurore. Et c’est là qu’on voit bien à quel point MELENCHON et le FG dérangent le royaume d’UBU roi et sa cour de chiasseux : La préfecture en décalage toujours prête à gonfler les chiffres de manif de droite et à minorer ceux de vraie gauche et ce n’est pas nouveau. Ensuite, les énervés qui reprennent ces chiffres (journalistes aux ordres ou neuneus anti MELENCHON rassurés en croyant leurs conneries) pour mieux nier l’impact de cette dérangeante entité récemment immergée, qui n’a pas fini de faire des vagues dans l’océan de conneries de cette politique à tel point embourgeoisée, que même la fifille bourgeoise du père LEPEN se croit autorisée à traiter les militants et les sympathisants du FG de bobos, en jouant les filles d’ouvier.

      Hier, j’ai voulu voir la manif du FG à la télé : rien, sauf les bonnets rouges loufiats de leurs patrons, les routiers et les manèges de chevaux. Rien sur la manif FG et çà sur toutes les chaînes y compris BFMTV et ITELE qui sont pourtant en boucle. Le seul truc que j’ai réussi à voir c’est une « interwiouve » (ou plutôt un interrogatoire de sellette) sur LCP où trois « journalistes » n’arrêtaient pas de couper la parole à DELAPIERRE qui essayait de démontrer l’ambiguïté de la préfecture ayant pris MELENCHON seul, une demie heure avant le début de manif, pour chiffrer à 7000 par la suite, une vieille manif n’ayant rien à voir. Y a pas de doute MELENCHON et le FG font peur par leur capacité à mobiliser… C’est beau la démocratie orchestrée… ARAMIS

      1. @Aramis si les TV et autres médias n’ont pas parlé de la manif ….. c’est que c’était une belle manif et le chiffre avancé de 7000 c’est parce que ça leur foutu les boules. J’ai reçu une photo et franchement il y avait du monde ….. faut qu’il change de métier le phtographe parce que si il photographie les mariages comme la manif….

  4. Normal que la campagne de 2012 s’achève enfin.
    Voilà que les gamelles des municipales et des européennes sonnent au lointain.
    Pour beaucoup, vite se mettre en place pour ne pas manquer la distribution.
    Mais avec cette droite qui a une mémoire de poisson rouge et cette gauche qui croit que parler c’est agir, nous allons droit dans le mur.
    Et sortez déjà les mouchoirs pour, snif, essuyer les larmes de crocodile et déplorer l’abstention, la montée du FN et les exactions des bonnets et des casques de toutes les couleurs.
    Encore bravo à tous.
    Vers a guerre civile et sociale, en klaxonnant !
    Honk ! Honk !
    Arf !

    Zgur_

  5. La parole politique n’a plus aucun sens . En 2011, Hollande critiquait à juste titre la décision de Sarkosy d’augmenter la TVA pour 2014 , la trouvant injuste . Une fois au pouvoir il l’applique . Et il y en a d’autres : TSCG , retraites …
    Alors , qui a changé de discours ? Hollande ou Mélenchon ? Qui est donc critiquable ? Le malaise est trop profond pour faire table rase .

  6. On a tous tellement clamé le slogan de Le Pen « tous pourris » qu’aujourd’hui même celui ou celle qui ose dire à propos d’une loi ou d’une proposition « tiens ça c’est bien ou c’est pas mal » se prend immédiatement une volée de bois vert car on ne pactise pas avec l’ennemi.
    La France est devenue parano . Il y a autant de groupes de contestations qu’il y a d’habitants, donc il y a des ennemis partout . Et celui qui n’est pas avec vous est forcément contre vous. . Chacun s’enfonce le matin son bonnet rouge ou blanc, bleu ou vert sur la tête et s’en va crier au monde que seule sa revendication est légitime.
    Dans ce monde en crise de foi politique, chacun essaie d’abord de tirer la couverture médiatique à soi.

    Ce qui en fait une immense cacophonie, même dans les poulaillers de chez Doux on s’entend mieux parler …c’est dire.
    Tout semble se valoir, de la revendication du patron d’industrie agroalimentaire qui réclame les aides de l’état tout en allant construire ses abattoirs au Brésil , à celle de l’ouvrier qui a bossé 30 ans dans une usine et qui se retrouve gros Jean comme devant car il a tout donné jusqu’à sa chemise et surtout son temps pour être « remercié » comme un malpropre du jour au lendemain.
    L’important c’est de crier pour se faire entendre et de crier plus fort que l’autre si possible, les éternelles contestations sur le nombre de participants aux manifestations en sont d’ailleurs un bon exemple.

    Et puis il y a cette innombrable cohorte des partisans de toutes les libertés, y compris celles d’exploiter son voisin et surtout sa voisine . La loi sur la prostitution a été l’occasion de se rendre compte que sous des allures bien propres sur eux beaucoup d’hommes et même de femmes n’en ont pas grand chose à faire de la vie de ces jeunes filles qu’on traite comme de vulgaires boulons, prétextant au nom de la fameuse « liberté » mise à toutes les sauces que s’attaquer à la prostitution c’est faire la morale.
    Idem pour l’écotaxe où chacun veut bien préserver l’environnement à condition que ce soit le voisin qui paie tout en réclamant le droit de consommer plus donc de polluer toujours plus.

    Les sujets sont innombrables, les cerveaux ont perdu la boussole et la raison. La peur hystérise les débats, les camps se retranchent, les lignes Maginot se construisent partout.
    On a tous à la bouche « démocratie » mais on rêve tous d’une bonne dictature à la papa où un SuperDpont viendrait nous apporter « tous nos petits joujoux » sans qu’on aie à lever le petit doigt.

    La démocratie Française est restée adolescente. on veut tout tout de suite, on a peur de manquer. Alors on est prêts demain à voter pour quelqu’un(e) qu’on n’a pas encore « essayé(e) », c’est ce que j’entends partout autour de moi dans ce vacarme assourdissant.
    Si on grandissait un peu? Si on essayait de comprendre ce monde plutôt que de s’invectiver sur des sujets souvent futiles ou accessoires, si on s’asseyait un peu pour faire l’état véritable des comptes et si on osait enfin dire qui ( ou quoi) est le vrai coupable de toutes ces injustices et ces misères, Si on essayait d’abord de savoir comment réduire à néant cette toute puissance de l’argent plutôt que de s’attaquer toujours aux plus petits sujets .

    Je suis certain que la grande majorité des gens de gauche se distingue plus sur la manière d’atteindre cet objectif plutôt que sur l’objectif lui-même. C’est encore aujourd’hui ce qui me fait tenir. pour combien de temps ? 🙂

  7. Pour espérer voir dénoncer le vrai coupable de toutes ces injustices et ces misères (dénominateur commun : argent et pouvoir), encore faudrait-il choisir celui qui se propose de prendre le risque de le faire vraiment et sans hypocrisie. Les gens veulent du changement mais en gardant les mêmes, ils ne sont pas raisonnables.

    Personnellement je fais plus confiance à MELENCHON qu’à HOLLANDE (I am not dangerous qui hait la finance qui n’a pas de nom… et blablabla) pour le faire, mais les gens veulent du pépère, du mollo pomme chips, du sans vague, alors on a un HOLLANDE qui se voit déjà faire deux quinquennats pour « peut-être » faire un peu de social en fin de parcours (c’est à dire en 2022) en se croyant encore à l’ère mitterrandienne du second septennat de tonton n’ayant pas encore usé son crédit social, période mâtiné également de doute encore évanescent sur l’Europe.

    Il n’a pas encore compris que ce genre de gauche bidon là n’a plus un poil de crédit et que faute de faire une vraie politique de gauche, ses saupoudrages entre mariage pour tous (tonton avait aboli la peine de mort) et guerres africaines (Tonton avait accepté de se joindre à la coalition pour mâter Saddam) pour meubler le vide, n’y suffira pas et il pourrait bien prendre le train avec une chienlit mémorable, comme un vulgaire de Gaulle débarqué en plein septennat un beau mois de mai 68…

  8. Hier soir, sur France 3, il y avait une émission sur les années 1920 . C’est curieux comme l’histoire donne l’impression de se répéter : échec du Cartel des Gauches, spéculation fiancière ( Marthe Annot, Oustric, et les débuts de Stavisky ), montée de l’extême-droite, début de crise monétaire …! Quand on y regarde d’un peu près, on s’aperçoit que les mêmes recettes qu’actuellement étaient utilisées . Espèrons que l’histoire n’ira pas telle quelle le 3 septembre 1939 !

    1. Et oui, c’est flagrant comme l’histoire bégaye, mais le pire, c’est quand on le fait (enfin quand on le faisait il y a encore deux ou trois ans, car çà devient tellement évident que ceux qui voulaient ringardiser se taisent désormais et observent en silence) remarquer on se fait traiter de ringard et taxer d’un sulfureux Godwin… Le gars qui a inventé le Godwin devait avoir des parents collabos ; du passé faisons table rase. Parfois nous sommes en 1788 avec pépère HOLLANDE en Louis XVI aux commandes et Moscovici (vidi vini vici) en Turgot à la monnaie gavant les fermiers généraux, parfois nous sommes en 1938, quand la coalition de gauche du Front Populaire se droitisait grâce à ces « braves » planches pourries de radicaux socialistes qui lui minaient le pied, pour céder la place à la droite puis à son extrême par le biais de Pétain, ce « héro » d’opérette faisant don de sa personne à la France, en serrant la louche à Adolphe les belles bacchantes.

      Qui sera Pétain, et qui dans le rôle de Laval (pas Amont au moins ?). reste que pépère avait pensé faire la guerre au dictateur de Syrie pour meubler son manque de social et pour occuper un peu les chômeur (l’armée embauche), pourvu qu’il n’y aille pas tout seul, du fait du désistement d’Obama en dernière minute… ARAMIS

  9. Bon je viens de tout lire… Je partage beaucoup d’avis. Pas facile de donner du crédit à F.Hollande… Je pense qu’il attend. Attendre quoi ? Peut-être (une hypothèse) le prochain krach boursier (bancaire?)…

  10. @ ARAMIS

    « le vrai coupable de toutes ces injustices et ces misères (dénominateur commun : argent et pouvoir) »

    Phrase qui ne veut rien dire; le combat politique et social, c’est un combat sur la façon de répartit l’argent et le pouvoir: les gens qui demandent des hausses de salaires ou des retraites ne demandent-ils pas de l’argent?

    1. Elie, faites-vous donc changer de logiciel à la place du cerveau pour au moins essayer de comprendre à demi mot ce qui plane en filigrane. Je reprenais juste la phrase de coup de grisou dont le dénominateur commun était le pouvoir excessif et le fric déraisonnable, sous entendu (évidemment) le pouvoir affairiste et politique et le fric à outrance des nouveaux millionnaires français qui en veulent toujours plus sur le dos des mêmes, ce, que le locataire « très ^provisoire » de l’Elysées se justifie d’être de droite décomplexée ou de « gauche » autant caviardée que pépèrisée… Mais évidemment vous vouliez que je précise, bien sûr bien sûr. ARAMIS

  11. @ Elie Arié
    « Le pouvoir de l’argent » , ça vous convient mieux, comme tournure de phrase ? Ceux qui réclament des hausses de salaires et une retraite décente ne réclament pas le pouvoir . Et ceux qui ont le pouvoir par l’argent se refusent à donner une part, même infime, de cet argent ! C’est là, le problème, il est uniquement dans la répartition des moyens de subsistance !

  12. Bon, c’est mo, second post censuré ce matin, sans que rien ne le justifie. Je vais donc cesser de venir me faire censuré alors que j’interviens pour juste vouloir donner mon opinion. Le second post censuré était destiné à Aurore et je ne vois pas ce que j’ai dit qui te permettrait de me censurer. Tu déprimes ou quoi Juan ? ARAMIS

      1. En effet, je me vois le second poste en question. Ce serait donc mon navigateur qui merde ? Possible. En ce cas disons que je n’ai rien dit. Tout foire en ce moment chez moi, je suis en galère avec mon diésel (j’ai mis 25 litres d’essence au lieu de gas-oil, alors je flotte un peu depuis 3 jours)… Autant pour moi. ARAMIS

  13. Tout le monde veut de l’argent mais le pouvoir ce n’est pas si sur .On préfère le laisser à quelques un(e)s sur qui on aura tout le loisir de taper dessus. Combien de fois entend-t-on « moi je ne fais pas de politique » . C’est tellement plus reposant de récolter les fruits ramassés par ceux qui se mouillent. et de dire par contre dire « moi je n’y étais pas » s’ils sont un peu pourris.
    Ce qui est certain c’est que c’est ceux qui ont le plus de fric qui ont le pouvoir de…le garder pour eux.

    @Aramis,Je ne crois pas en UN homme providentiel, aussi talentueux soit-il ( ou elle) . Même Mélenchon qui aurait certainement démarré son quinquennat autrement que Hollande aurait eu à subir les peaux de bananes venant de tous bords ( y compris et surtout du PS) et je ne suis pas certain que ce ne serait pas le même capharnaüm aujourd’hui.

    Je crois plutôt en une volonté collective sur des propositions concrètes réalisables immédiatement et largement discutées AVANT les élections plutôt que des supputations si généreuses soit-elles et des luttes stériles de chapelles.

    On peut avoir chacun sa philosophie de la vie , mais on peut quand même essayer de faire des compromis ..en espérant qu’on se rapproche petit à petit de l’objectif « idéal »: plus grande justice sociale, meilleure répartition des richesses, pays ne crevant plus de faim, égalité hommes-femmes, et même fin du capitalisme pourquoi pas ,etc……Mais pour cela il faut expliquer, convaincre plutôt que hurler « j’ai forcément raison contre tous ».

    La lapidation actuelle politique de Hollande finira par se retourner contre ceux et celles de tous bords qui y participent , je le crains. D’ailleurs pour l’instant elle ne « rapporte » pas à ceux qui lancent les pierres mais plutôt à celle qui se tait…avec l’aide des médias d’ailleurs qui invitent son mentor sur tous les plateaux télé et qui lui laissent « tranquillement « le temps de s’exprimer .

    La révolte contre les injustices ne peut excuser toutes les dérives et en ce moment il y en a beaucoup. Pour employer une formule un peu usée je le reconnais , je crains que « trop de contestation ne tue la contestation » .
    Ce qui n’est pas un appel à se taire pour autant. 🙂

    1. Mais je suis d’accord avec trop de contestation qui tue la contestation figure-toi, seulement depuis la quarantaine je me force à combler le manque de contestation qui aurait normalement dû se faire entendre depuis ces décennies de reniement social, depuis que je me suis moi-même demandé si je n’aurai pas dû réagir plus fermement avant de me retrouver « inutile ». Comme tu le conclue d’ailleurs : se taire ou trouver tout normal sous prétexte qu’on n’est pas soi-même au bord du précipice n’est pas non plus une solution, alors je me force, quitte à en faire parfois trop… ARAMIS

      « jusqu’à mes vingt ans je fermais ma gueule, parce que je croyais que je m’appelais silence » Coluche

  14. Mélenchon n’a pas raison sur tout, mais il a du génie politique. Je pense que son affirmation (« la politique hollandaise n’as pas de base sociale ») va se confirmer par un affaiblissement du PS à toutes les élections intermédiaires. Reste à multiplier les moyens d’action de la gauche authentique. Le pouvoir de la critique est d’abord la critique du pouvoir.

    1. Fort bien vu et bien dit Johanathan. ARAMIS

  15. […] suis l’un de ces misérables qui ne cessent de prétendre que le gouvernement actuel serait de centre gauche, et qu’il préfèrerait privilégier d’autres intérêts que ceux des électeurs qui l’ont […]

  16. Juan, tu sais que je te lis sans animosité particulière…

    À quel moment devient-il concevable et légitime que face à un propos politique (le poids de la hausse de la TVA pour les ménages modestes) l’exécutif puisse lui se dispenser de justifier très concrètement que son action ne conduise pas à ce qui est avancé ?

    Si tu as vu, contrairement à moi, dans les medias, ou ailleurs, une analyse émanant d’un ministère, d’une commission quelconque venant le contredire, je souhaite vivement que tu nous en fasses part pour éclairer le débat.

    Autrement disqualifier encore et toujours d’autorité ne fait que creuser un peu plus le fossé entre nous.

    Ici, ce n’est pas à Mélenchon de justifier, ce qu’il fait approximativement tendant la perche pour que l’on apporte la contradiction, ou de rendre compte… mais bien à ceux qui nous gouvernent.

    1. @CanalGuada: je sais que tu me lis sans animosité, et j’apprécie toujours tes critiques ;-). Je t’accorde bien volontiers ce point – le gouvernement aurait du mieux justifier qu’il ne l’a fait la hausse de la TVA qui, par ailleurs, est un impot injuste. Mais je doute, de plus en plus, du bien fondé de la tactique mélenchonienne du parler cru/dru qui grossit le trait. Elle m’a heurté au début; elle m’a séduit ensuite; elle m’éloigne et m’indiffère aujourd’hui. Je pense même, comme l’a dit ici Coup de Grisou sur un autre sujet, qu’on doit pouvoir défendre un peu de subtilité dans les arguments malgré la rage qui peut nous animer parfois.

      1. Préfères-tu donc que le débat démocratique continue lui à être étouffé pour ne pas gêner la sensibilité de quelques oreilles, ou plutôt le positionnement politique de leurs propriétaires… comme il l’aura été jusqu’à présent sur la quasi-totalité des questions essentielles ?

        Réclamer, et en toutes circonstances, de la « subtilité » quand il n’y a jamais de réponse autre que « il n’y a pas le choix », voilà qui me semble bien étrange !

        Que le PS refuse le débat lorsqu’il était dans l’opposition, passe encore… côté tactique, uniquement. Parce que la gauche, ce n’est pas trop cela…

        Mais une fois au pouvoir, ta réponse ne peut être que perçue comme justification pour qu’il ne réponde jamais de rien, lui… subtilement.

        Reproches-tu aussi au PCF, représenté dans les deux Chambres, tenant lui un discours bien policé et demandant à ce qu’une réponse soit apportée, son attitude ?

        Je n’ose croire que tu grossisses le trait à ce point 😉

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