Pourquoi il faut créer un nouveau droit d’asile 2.0.


J’essaye d’écrire quelque chose sur un sujet qui me turlupine: l’espionnage massif de nos vies sur Internet. la récente loi de programmation militaire est une occasion rêvée.

Primo, parce que l’équipe Hollande n’a rien changé des lois qui nous faisaient peur sous Sarkozy. En même temps, à lire les révélations de Snowden et de quelques autres, je ne sais plus si l’on doit pas davantage craindre l’absence de régulation que la régulation elle-même.

1. Internautes actifs, nous sommes des collaborateurs de plus en plus volontaires à notre propre espionnage par des sociétés et des services en tout genre. Le premier sujet est que chacun ait conscience qu’il n’est plus libre sur les réseaux, même s’il a l’impression de surfer librement, et sauf s’il dispose de quelques connaissances techniques suffisantes pour échapper à cet espionnage privé ou public.

2. Le véritable enjeu, me semble-t-il, dans cette République qui peine à se moderniser, est de définir un cadre qui protège moins les citoyens que les contre-pouvoirs tels les lanceurs d’alertes. Cela peut vous paraître pessimiste, désolé, je le suis. On n’échappera pas à cette collecte d’une multitude de données personnelles. Depuis que Facebook a eu cette géniale idée de nous convaincre de dévoiler spontanément à un robot qui stocke mille fois plus que ce que l’on confierait à un être humain anonyme, je ne vois pas comment on peut encore espérer empêcher ce mouvement intrusif.

En revanche, il faut définir des règles, des cadres, des alertes, et protéger celles et ceux qui dénoncent les abus.

Bref, créer un nouveau droit d’asile 2.0.

 

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8 réponses à « Pourquoi il faut créer un nouveau droit d’asile 2.0. »

  1. Bonsoir Juan !
    Je t’invite (si ce n’est fait) à lire « L’Homme qui défie l’Amérique » => http://www.telerama.fr/medias/glenn-greenwald-je-compte-bien-publier-les-documents-d-edward-snowden-jusqu-au-dernier,105644.php
    Un portrait de Glenn Greenwald.

    Quant à créer un « nouveau droit d’asile 2.0. », on passerait pour des fous force 4G ! 😉

    Cordialement,

    Ervé

    1. 😉 excellent article !

  2. Pas de twitter, pas de face-book, pas de carte de crédit, par d’achat par mail,
    apatride

    mais parfaitement localisable par Kinenveut juste par le truc ce quoi je tapote.

    Juan, le droit d’asile pour Edward Snowden, c’est Putin qui le lui a procuré, Assange est tjrs coincé à l’ambassade de l’Equateur à Londres. Le salut, comme pour la chute de l’URSS, ne peut venir que de l’intérieur, c’est à dire d’un changement populaire in USA. Peuple solidement armé individuellement mais immature (ou trop conditionné) politiquement.

    Il n’y a pas d’asile sous les drones.

    1. Et quand ces gars-là seront morts de vieillesse, les remplaçants de ceux qui les traquent actuellement, viendront en grande pompe rendre les honneurs à ceux qu’ils traitaient de « terroristes » ? Comme en ce moment avec MANDELA ? ARAMIS

  3. Bof. Je crois que tu mélanges deux sujets (mais je suis de mauvais poil). D’ailleurs tu le dis toi-même. Il fait se méfier des contre pouvoirs auto érigés.

    1. Je sais, mais je n’ai rien trouvé de mieux.

  4. Taisez-vous, méfiez vous, la NSA vous écoute !

  5. Le droit d’asile peut rendre fou et le droit des fous peut mener à l’asile : « On abat des arbres pour construire des asiles, pour y loger des gens devenus fous de ne plus voir d’arbres. » (je ne me rappelle plus du nom de l’auteur de cette vérité piquée au début du film : « Un idiot à PARIS) ARAMIS

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