J’essaye d’écrire quelque chose sur un sujet qui me turlupine: l’espionnage massif de nos vies sur Internet. la récente loi de programmation militaire est une occasion rêvée.
Primo, parce que l’équipe Hollande n’a rien changé des lois qui nous faisaient peur sous Sarkozy. En même temps, à lire les révélations de Snowden et de quelques autres, je ne sais plus si l’on doit pas davantage craindre l’absence de régulation que la régulation elle-même.
1. Internautes actifs, nous sommes des collaborateurs de plus en plus volontaires à notre propre espionnage par des sociétés et des services en tout genre. Le premier sujet est que chacun ait conscience qu’il n’est plus libre sur les réseaux, même s’il a l’impression de surfer librement, et sauf s’il dispose de quelques connaissances techniques suffisantes pour échapper à cet espionnage privé ou public.
2. Le véritable enjeu, me semble-t-il, dans cette République qui peine à se moderniser, est de définir un cadre qui protège moins les citoyens que les contre-pouvoirs tels les lanceurs d’alertes. Cela peut vous paraître pessimiste, désolé, je le suis. On n’échappera pas à cette collecte d’une multitude de données personnelles. Depuis que Facebook a eu cette géniale idée de nous convaincre de dévoiler spontanément à un robot qui stocke mille fois plus que ce que l’on confierait à un être humain anonyme, je ne vois pas comment on peut encore espérer empêcher ce mouvement intrusif.
En revanche, il faut définir des règles, des cadres, des alertes, et protéger celles et ceux qui dénoncent les abus.
Bref, créer un nouveau droit d’asile 2.0.
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