« On » ? Nous tous sans doute. Toutes celles et tous ceux qui plus ou moins publiquement ont appelé à un devoir de discrétion. Sont-ils si nombreux ? Non.
1. Guy a raison sur un point: la transparence de ces choses-là est (malheureusement) totale et inévitable. Nous n’énumèrerons pas la liste, trop longue, de toutes les raisons technologiques et d’usage qui ont placé nos vies sur le devant de la scène générale, a fortiori quand on est président. La NSA, Facebook, Twitter, Instagram, les chaînes d’info, l’hystérisation permanente, etc… Il est impossible de contrôler.
[URGENT] la vanne « Trierweiller moins pour Gayet plus » vient d’arriver sur FB
— Lise Pressac (@LisePressac) January 13, 2014
2. Que le contrôle soit impossible n’empêche pas recul et réflexion. Chacun jugera de ce qu’il comprend et/ou veut retranscrire de cette affaire. Chacun(e) jugera qui instrumentalise quoi, et pour quel bénéfice. Hollande a échoué à sortir la vie privée de la vie publique. Mais a-t-on le droit de noter qu’il a tenté de nous rompre avec les bruyantes pratiques d’antant ?
3. A gauche, nombre de politiques ont expliqué qu’ils préféraient parler d’autres choses que cette affaire. Non pas tant parce qu’elle les gêne politiquement, mais parce qu’il y a plus grave ou plus sérieux (cf. les réactions de responsables et sympathisants du Front de gauche). D’autres politiques, plus simplement encore, ne veulent pas commenter parce qu’ils connaissent directement les protagonistes de l’affaire et qu’ils sont humainement gênés à commenter la chose.
4. Sur le Net, la retenue n’a même pas été de mise chez les supporteurs ou prétendus tels du président en place. Personne ne s’est retenu, personne ne se retient. L’autocensure a été inexistante, preuve que ce Web-là n’a pas les mêmes frontières que les politiciens oldschool. La réacosphère, elle, a aussi joué sa partition sur le tempo connu du « Lui-président-aussi » comme pour laver les frasques de son ancien mentor.
Hollande qui rencontre Gayet rue du Cirque. C’est fou comme la réalité est parfois bien faite.
— Juan (@Sarkofrance) 12 Janvier 2014
5. Certaines femmes, certains hommes politiques parviennent encore à « conserver » une vie privée. Elles/Ils sont moins exposé(e)s qu’un Président de la République, c’est évident. Mais tout laisse à penser que les Français, au moins celles et ceux qui sont sondés, détestent qu’un homme politique instrumentalise sa vie privée. Sarkozy, en son temps, a dégringolé dans les sondages de popularité quand son Bling Bling personnel a pris trop de place dans son agenda politique.
6. On ne m’enlèvera pas l’idée qu’il y a un fond de machisme dans la polémique du moment.
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