Contre le verbiage en politique


Verbiage

Un verbiage est un discours avec une abondance de paroles qui disent peu de choses. Historiquement du moyen français (1671), de verbier, « gazouiller ».

Le terme m’est revenu comme ça, comme un mot oublié qui soudain ressort des tréfonds de la mémoire. Le verbiage politique nous encombre l’esprit. Les mêmes mots, à gauche, à droite, ailleurs.

Il faut se forcer à lire plus loin, plus en détail.

Se remettre à l’ouvrage.

Plonger dans les sites parlementaires pour lire des textes de loi.

Oublier les émissions d’information.

Prendre le temps de lire de vrais livres, écrits par de vrais gens.

S’abandonner à plus futile, parfois, pour mieux se re-concentrer ensuite.

Eviter les bouquins que l’on qualifiera de « promotionnels« , rédigés à quatre mains sinon moins, avec la photo d’une vedette politique en couverture qui ensuite sillonne les plateaux radio-télévisuels.

S’échapper.

54 réponses à « Contre le verbiage en politique »

  1. C’est curieux, on a eu quasiment la même idée: http://spartakiste.blogspot.fr/2014/04/vanite-des-politiques.html sans se consulter, je t’ai rajouté en lien.

    1. rosaelle,
      Le bucher des vanités de Eric Zeimour , n’est pas vraiment une référence progressiste et humanitaire… Et Bossuet n’était pas un précurseur du Siècle des Lumières, loin s’en faut, mais plutôt un jésuite mystique dogmatique et conservateur tueur de la culture théâtrale de son temps . En chantre de la monarchie absolue , son adage  » Vanité des vanités , tout est vanité  » rend bien compte de la pensée de sa classe bourgeoise à des abimes de La Fronde . A mon avis et de nos jours cette phrase n’a plus grand sens appliquée au combat quotidien et de terrain contre l’obscurantisme politique ou religieux . Même si l’avenir peut paraître désespérant à un temps T , ce combat ne serait-ce que par son exemplarité , aux yeux de sa descendance par exemple , n’est pas vain .

      1. yoyo, votre commentaire est typiquement celui que je redoutais. Vous restez, hélas, dans la surface.
        Si vous n’arrivez pas à aller plus loin que la vision de Zemmour, je trouve cela dommage et de laisser Bossuet aux réacs sans vous pencher sur ce qui est juste dans ce qu’il a écrit, c’est vraiment dommage, je le répète.
        C’est un peu comme laisser le drapeau français au FN.

        1. @rosaelle,
          Je n’ai pas lu Bossuet dans le texte et m’en garderai bien , sa profession de foi me suffisant . Quant au drapeau Français , étant plutôt internationaliste , le mien serait plutôt du vert et rouge de l’éco-socialisme . Dans les années 60 , étant anti-militariste et contre mon gré j’ai fait l’AFN sous un drapeau républicain ET colonialiste , Le nationalisme réac m’exacerbe au + haut point et je le laisse volontiers aux extrémistes de tout poil . Quant à Zemmour , le médiacrate réac et raciste , je n’y ai fait allusion que pour illustrer le titre de son bouquin utilisant le concept foireux de  » vanité  » et , à ce propos , je suis étonné que vous évacuiez le sens de ma dernière phrase qui conclut que tout n’est pas que vanité mais , pour beaucoup de citoyens et militants de terrain une lutte incessante et sans vanité .

          1. Oups ! erreur de frappe : non pas  » rançais  » mais yoyopolo

      2. j’entendais aux infos (ce midi, Fr Int) le maire machin (Villiers c) dire: « marre de la culpabilisation permanente » je dois dire que je comprends (la phrase; qu’importe une/mon appréciation ‘personnelle’ de la-culpabilité) il a plutôt raison.. évidemment, hélas, il manque un mot, le contexte, temps, espace (et tralàlà)

        Bossuet, je ne connaissais pas (ça arrive; merci à rosaelle, son blog, par qui.. etc.) alors, une partie de la nuit (l’autre soir) je me suis penché dessus
        – aparté: (merci déjà dit) cé cool les blogs, les posteurs, internet (wiki et tout et tout) nos/les auteurs, le temps (…) la lecture, la curiosité, l’échange, le partage, la culture.. (le sport.. oup’s je m’égare)
        et l’interprétation.. ce truc personnel (on en est bourré ! alors favorisant la différence, bref) qui se glisse et participe à notre opinion, position, parti-pris et toute la bande, et le libre arbitre au dessert.
        Je suis assez d’accord avec yoyo (aussi tschock, pas tjs, et pour des ‘raisons’ différentes, et stan, re-bref) bien sûr, mais quel prénom ! (j’ai le même, oui-oui, et Attali, Offenbach.. si je m’égare polo ?) il y a comme tjs du pas-bon et du meilleur.
        Ca tombe bien ! j’adore les aphorismes (ceux d’Oscar W, assez friand..) glissades d’esprit aussi de paradoxe, pas comme la maxime, sentencieuse, l’adage le dicton, vérités éprouvées (lois) et anonyme.

        Jacques Bénigne B (copier-coller):
        « Qui êtes-vous pour juger le serviteur d’autrui ? S’il tombe, ou s’il demeure ferme, cela regarde son maître (4) : » c’est à lui de le juger. Ne jugez donc pas celui dont vous n’êtes pas le juge.

        Voici une autre raison de ne juger pas : votre crime est plus grand que celui que vous condamnez. « Pourquoi voyez-vous un fétu? Une poutre vous crève les yeux et vous ne la voyez pas (5). »

        ps, suis vexillologue, collec de drapeaux (dilettante hein, que là où j’ai mis mes pieds) j’ai connu 1,5 guerre (la moitié ? j’y étais par hasard, touriste, pas fait exprès)

        1. @ti suisse,
          Dire que Bossuet était un propagandiste fanatique n’est pas un jugement mais un constat , je le cite : << Condamner l'esclavage reviendrait à condamner le Saint Esprit qui ordonne aux esclaves par la bouche de Saint-Paul de demeurer en leur état et n'oblige pas le maître à les affranchir. » Ce cagot inhumain était à l'opposé des philosophes des Lumières qui grâce à leurs combats ultérieurs en s'affranchissant de l'obscurantisme religieux ont contribué à l'avènement de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen . Il était tellement illuminé de l'église et du roy , qu'il en était aveuglé . Parlant de l'esclavage , je suis Nantais , et un mémorial de l'abolition de l'esclavage fut récemment érigé et commémoré par J.M. Ayrault en sa bonne ville hypocrite au passé si lourd . Cet édile matois s'est bien gardé de dresser la liste des grandes familles qui se sont enrichies sur le sang et l'horreur de ce " commerce " . un seul descendant représentant une de ces familles à , de sa propre initiative , témoigné son regret et sa honte de cette histoire . Cet homme a été digne de respect en reconnaissant que ses ancêtres ont été horribles . Il ne s'agit pas de régler des comptes mais de dire les choses au yeux de tous . Le devoir de mémoire , là aussi , ne doit pas être ni édulcoré ni caché aux générations futures . Mais les solfériniens , dans le principe de Georgina Dufoix en son temps , considèrent que les bourges nantais du 18 ième siècle furent et demeurent pour la postérité irresponsables et donc non coupables…

          1. A l’opposé des philosophes des Lumières, vraiment?
            Voltaire était esclavagiste, judéophobe, suprémaciste et raciste, bien entendu.
            Bossuet, à côté, c’est du light.
            Et comment parler de, plus tard, ce cher Jules Verne, qui était persuadé de l’infériorité des Africains noirs, ainsi que de la nuisance des arabes?
            Et il y en a des paquets, comme cela.
            Tout le monde n’a pas la clairvoyance d’Hugo et aussi de Clémenceau, c’est ça le pire.
            Mais bon, si vous voulez lire un courtisan bloqué dans la censure comme un homme moderne réac (là, cela s’impose) libre à vous.
            Mais n’oubliez pas que Voltaire avait des navires négriers qui ont bien arrondi ses fins de mois, et qu’il a mis ses villageois de Ferney-Voltaire au travail dit éducatif afin de l’enrichir encore plus.

            1. certes, etc., je t’ai lu hier yoyo, un chouia fatigué, n’ai pas voulu te répondre.. en gros, je pensais: ‘si tu le dis’.. franchement, je ne connais pas assez et trafic (négoce, micmac) triangulaire et J Bénigne, enfin comme ‘tout le monde’ (rien de perso donc)
              suffisamment pour rebondir, aussi des ‘infos’ de rosaelle, à défaut d’être lumineuses, nous éclairent sur des pratiques (coutumes, cultures ?) que l’on peut rapprocher de nous.. mes parents (par ex) qui n’ont rien d’exceptionnel (au sens large hein) d’ailleurs plutôt ‘éduqués’, avaient des mots, des expressions (années 60, 70; les arabes, les juifs, les homos..) qui les enverraient aujourd’hui au tribunal.
              Moralité (pas ma tasse de thé..) à chaque époque un regard (pas de vision donc) qui ne dépasse guère le bout du nez.. Bossuet, un gros fayot (tjs d’actu/si j’ai bien compris) et d’être ‘moderne’, Clemenceau par ex, n’est pas donné à tout le monde.. allez, bonne journée et hasta la victoria.. siempre !

            2. @rosaelle,
              Les philosophes des lumières n’étaient surtout pas des saints et Bossuet non plus d’ailleurs mais , des inspirateurs progressistes pour leur époque ce qui n’exclut pas que comme élite sociale bourgeoise , ils se complaisaient dans certains concepts inhumains . Bossuet par son jésuitisme exacerbé et fervent défenseur de la royauté maintenait l’inégalité , le servage et le droit divin par le roi et l’église . D’autre part ,  » Les lumières ont affaibli la légitimité de l’organisation politique, religieuse et sociale de l’Ancien Régime. Elles inspireront l’action des révolutionnaires américains et français , mais ils ne voulaient pas la révolution étant intéressés à conserver leurs privilèges bourgeois  » . Jules Verne aussi talentueux fut-il était aussi raciste de même que Rousseau avec son bon sauvage ? Homme moderne réac , que voulez vous dire ????

  2. « rédigés à quatre mains sinon moins » A trois mains ? A deux ? Par une seule personne, quoi ! Un vrai livre…

  3. merci rosaelle pour ce lien (et rèp de D Goux) ah mais c’est le tien.. yop: inscrit ! bref,
    futilité et s’échapper (re-concentrer) verbiage et gazouillage, livres et gens.. on dirait du ti suisse..

    j’ai appris assez tard la différence entre une « grande gueule » et celui qui « parle beaucoup »
    Didier M, coach, entraineur d’une équipe de France sportive (en activité) me distingua la nuance (j’avais rien demandé)
    vous voulez l’histoire ? les doutes et certitudes (gestion/compréhension, en gros) elle n’est pas longue, mais j’m’y perdrais, vous aussi.. et-si l’allégorie fait tout le boulot..
    bien sûr la vanité (alors/aussi son absence) a son mot à dire. Tout ce dit.
    prétendre et affirmer ne ménage (ni se mélange?) avec pudeur et respect (et silence..)
    le reste (diable !) n’est qu’intérêt ou plaisir ! dans l’échange: savoir trier. Le partage se fera naturellement
    bonne journée

    1. Disons qu’on cherche de + en + le contenu dans les discours, le concret dans les actions futures…C’est vrai qu’un coach de foot a + de comptes à rendre qu’un politique. Cherchons l’erreur…

      1. j’entends bien.. contenu et concret (bordel !) tu parles d’une nouveauté (ais-je dit rengaine? sans offence) j’ignore si je détends et distrais, en tous cas signifie d’avoir une bouche alors des oreilles (et tout le reste) ma façon de le dire..
        .. pas foot rosaelle, sport aérien, 3D (pas grave) biz

  4. la particularité du sujet politique est qu’on peut mouliner, supputer, mâchouiller, tortiller les thèmes, les actualités, sans jamais rien vérifier, prêter des pensées aux leaders souvent intelligentes qu’ils n’ont peut être pas eu,……(il faut l’envisager…)…le lendemain étant un autre jour….

    pouvoir interpréter la supposée pensée d’un être reconnu intelligent est quand même un must que ne coûte rien et qui , accessoirement permet de se valoriser soi même personnellement tout seul.

    exemple : le plan d’action valls, que tout le monde décortique comme une langouste pas cuite, en lui prêtant la pensée, si ça se trouve, le mec a eu le sujet écrit directement de bruxelles *…….

    * éventualité qui n’engage que l’auteur de ces lignes, sans qu’il soit possible de vérifier. Il s’agissait de « verbiage politique »

    1. @ Stanislas,

      Pour avoir écrit cette phrase:

      « pouvoir interpréter la supposée pensée d’un être reconnu intelligent est quand même un must que ne coûte rien et qui , accessoirement permet de se valoriser soi même personnellement tout seul. »

      Alors que, pas très loin dans le fil de dial, il y a au moins une référence à l’épitre de St Jean,

      Vous êtes une andouille.

      Je peux pas prier pour vous, j’y crois pas, mais sachez que c’est le genre de connerie qui peut vous valoir le purgatoire, au moins. Et ce sera justifié.

      Chez les musulmans, l’interprétation s’appelle « fiqh » qui décrit l’effort de comprendre en profondeur. L’idée est qu’en gros la voie de l’interprétation est ouverte à quiconque veut bien faire l’effort de s’y risquer, mais à la condition de le faire sérieusement, c’est à dire avec une conscience du grave. Vous la décrivez comme un « must », terme légèrement passé à l’ouest qui renvoie à une forme de snobisme, donc de superficialité qui méprise volontairement le grave, l’important, pour en faire un jouet dans l’immédiateté.

      En musique, l’interprétation coûte: elle contraint tout le corps et l’esprit du musicien à se plier à la discipline à la fois de la musique et de l’instrument. Au prix de cet effort, et à ce seul prix, alors, la musique est bonne. Comme la danse.

      Que dire de l’acteur, qui se damne à jouer un rôle, ou bien à se condamne à n’être que lui-même tous les jours qu’ils n’en joue pas un.

      Si vous dites que l’interprétation ne coûte rien, vous vous classez immédiatement, pour tous ceux qui savent, dans la catégorie des ignares et, pour tout dire, des idiots.

      Ne faites pas cela, même pour plaisanter et, surtout pas pour plaisanter. C’est le genre de propos qui est une arme: vous savez qu’on ne pointe jamais une arme vers quelqu’un, même pour plaisanter, et surtout pas pour plaisanter, sauf si on a l’intention de le tuer. Là, oui, il faut le faire.

      Eh bien ce que vous venez de dire, c’est une arme: dire qu’un interprète ne coûte rien, cela veut dire qu’il ne vaut rien. Cela veut dire qu’il n’est rien.

      Êtes vous vraiment sûr de vouloir diriger vers tous les interprètes une arme aussi dangereusement anodine que ce propos?

      L’interprète, c’est celui qui n’est pas l’auteur de sa propre idée, mais qui le vit bien, qui n’en fait nul procès, qui s’en satisfait et prospère sous le régime d’une autre création que la sienne, c’est l’autre face de l’humanité, c’est celle qui ne crée pas, mais qui reproduit et qui se reproduit. L’interprète, c’est là d’où l’on vient. L’artiste c’est là où on va. Ou l’inverse, on ne sait jamais trop.

      Alors, vraiment sûr?

      (avant de basculer dans le nazisme à la petite semaine?)

      (Naaan, je rigole)

      1. tschok

        tout y est, une insulte, une référence sérieuse à une religion et belles phrases philosophiques

        la dernière phrase :
        (avant de basculer dans le nazisme à la petite semaine?),

        suivie d’une parenthèse de quasi excuse a toutefois aussi le mérite d’apparaître ……….mais comme vous le dites vous mêmes plus haut :

         » L’idée est qu’en gros la voie de l’interprétation est ouverte à quiconque veut bien faire l’effort de s’y risquer, mais à la condition de le faire sérieusement, c’est à dire avec une conscience du grave………………….. ».

        puisque vous dites que c’est une blague, je me demande quoi faire du reste de votre interpellation violente qui ne veut pas en être une………….nous ne sommes plus sur le champ du politique, mais sur celui de la psychologie et de la psychanalyse telle qu’on l’interprête quand une pensée est émise sans vouloir l’être..

        je suppose que ça voulait être une leçon…j’hésite…

  5. finalement…comme sur les blogs ?

  6. D’où ma sélection drastique de fils d’infos, quasiment plus de JT sauf pour trouver que tout cela est bien orienté dans un registre anxiogène…Et comme parfois j’ai l’impression aussi de faire du verbiage, je la ferme 😀

  7. Faut bien masquer le manque d’idée…..alors on complique le discours…..faisant ainsi croire aux « naifs » que nous sommes que les solutions nous sont inaccessibles…..qu’il vaut mieux laisser faire les experts…..!!

  8. A quand la fin de « notre » verbiage pour entrer dans l’action afin de montrer à nos politiques que nous ne sommes pas des oies que l’on gave ????

  9. […] je vois que Juan et Rosaelle semblent s’être donné le mot (l’un avec "verbiage", et […]

  10. Aurore à raison : les actes accomplis parlent mieux que les paroles toute en promesses et il suffit déjà de voir ce qu’a vraiment fait celui qui avait les moyens de faire mieux par rapport à ses paroles du moment. Recouper en permanence en musardant sur la forme, pour revenir au fond a toujours été dans ma logique. ARAMIS

  11. ben claude c (Aramis, qu’importe) et tralàlà tsoin-tsoin.. faire est une chose, le dire aussi non.. (ou pas/les 2/etc.)
    amont, aval, tchatche/action.. bref, revenons à Aurore, qui dit (version revisité):
    « on n’est pas des canards sauvages ni des enfants (rendors toi mauvais dieu, trop de lapins t’es plus attendu) à qui on fait avaler des reptiles qui n’existent même pas dans nos contrées ».. à nous de bouger nos fesses puisque les gardiens du zoo s’occupent des arbres, des allées et de la comptabilité (gnâgnâ..)
    ouiz, couper la musaraigne (je te taquine) avant de sortir l’ak-machette.. ça réveille même les sourds, Cheers

    1. Eh! Eh! un fan des dialogues de Michel Audiard ? En tout cas bien traduit

  12. « Au commencement était le verbe…. ».

    Peut-être bien que nos emm…. proviennent de là. Faut-il rendre obligatoire le langage des signes 🙂 ?

    Cependant, nous sommes quelque part responsables de l’immense place que ces baudruches occupent.

    Reprenons la main…

  13. Bonjour Juan,

    Je ne sais pas si Rosaelle a de si bonnes raisons de se réjouir que vous la citiez dans votre article.

    Rosaelle, à l’issue d’un effort sublime, en arrive à considérer que toute pensée et toute action sont vaines à l’orée de la mort, oui, encore (la référence à Bossuet, plus effectivement la réponse de Didier Goux qui rappelle tout de même que l’exercice avait quelque chose d’obligé). Mais elle ajoute aussitôt qu’elle est dans le camp du citoyen contre le politique:

    « La vérité est que depuis longtemps, les politiques sont perdus dans leurs vanités, leurs mirages »

    Elle se décrit donc comme un être conscient, au-dessus du politique. Puis elle ajoute:

    « Alors tant qu’à croire des mensonges, certains se tournent vers des charlatans aux remèdes dangereux et inefficaces. »

    Là, elle distingue: ceux qui se tournent vers les charlatans ne font visiblement pas partie du club des êtres conscients. Dans cette distinction, elle se distingue.

    Bon, au total, c’est une fille qui nous dit qu’elle est plus intelligente que les autres, quoi. Sans doute vrai, mais banal. Ca aurait pu être un mec, là c’est une fille. C’est le seul intérêt: l’omniprésence d’Aramis sous tous les fils de dial de ce blog nous a fait oublier que la prétention féminine existe aussi et qu’il n’est donc pas le seul à concourir pour le premier prix de penseur de la réalité, avec ruban bleu en écharpe, sous les +++++++++ frénétiques des thuriféraires de service.

    Et vous, vous dites quoi?

    En fait, vous dites des choses très différentes:

    « Il faut se forcer à lire plus loin, plus en détail. Se remettre à l’ouvrage. Plonger dans les sites parlementaires pour lire des textes de loi. Oublier les émissions d’information. Prendre le temps de lire de vrais livres, écrits par de vrais gens. S’abandonner à plus futile, parfois, pour mieux se re-concentrer ensuite. Eviter les bouquins que l’on qualifiera de « promotionnels », rédigés à quatre mains sinon moins, avec la photo d’une vedette politique en couverture qui ensuite sillonne les plateaux radio-télévisuels. S’échapper. »

    Dans ce que vous dites, il est question d’efforts, de travail, de recul, de prendre le temps, de lire la loi, de lire des livres, il est aussi question d’évasion. Donc, de voyages aussi bien extérieurs qu’intérieurs.

    Verbes à l’infinitif, mode impersonnel, comme quand, dans la langue française, le verbe n’existe que par lui même sans que personne ne le conjugue. Le verbe à l’infinitif est hors tableau de conjugaison. Il est à l’état brut, conjugué par personne.

    Personne?

    Ah!

    Là où Rosaelle se proposait d’être l’Interprète unique de l’action que contient le verbe, en la bornant précisément dans le cadre de sa pensée, vous amenez la grammaire du verbe qui, dans son premier geste, l’infinitif du verbe, se passe de tout intermédiaire: l’accumulation de ces infinitifs de verbes d’action est une offre gratuite.

    C’est ainsi que je la prend.

    L’offre de Rosaelle est une offre payante. Il faut rentrer dans les petites cases qu’elle dessine, de loin en loin, mais à chaque touche toujours plus précisément, comme les carrés que forment les mailles d’un filet de pèche, très bien adaptées à la taille du poisson.

    Bref, cette accumulation de verbes d’action ne nous renvoie jamais qu’à nous même, à ce qu’il nous appartient d’entreprendre, là ou Roselle est une rose qui ne nous renvoie qu’à elle (et Bossuet pris comme prétexte). Et elle vous a mis en lien, comme s’il fallait vous prendre dans ses reitres, comme un rajout.

    Vous avez donc le bonheur d’avoir été rajouté à sa collection.

    (Tout ce verbiage pesant n’était jamais qu’une variation sur les verbes, que vous amoncelez en hommage phonétique au mot que vous traitez dans ce post, et j’aurais aimé, comme V comme Vendetta faire une belle tirade, mais il est plus fort que moi)

    1. Et toi t’es pas vaniteux, non? Bon, c’est clair et je vais te le dire tout de go, et d’ une je suis une femme, et de deux, toi t’es un machin qui se prend pour un homme. Pauvre type! Lâche- moi donc un peu, j’ y suis pour rien si t’es amoureux.
      T’ es même pas capable de déchiffrer un texte simple. Vraiment, pauvre type!

    2. Jean Claude Van Damne sort de son corps……oups !!!! 🙂 (en français ….je plaisante)

      1. Non! Non! Il est bien dans ce corps!!!!

    3. Quel enjeu, Tschok, a être si violent et méprisant? Cette haine mal contenue, qui n’est pas nouvelle, m’a toujours surpris.

      1. De la haine? Disons que je suis un peu taquin, parfois.

        Que lui ai-je dis, en somme? Qu’elle a écrit un billet banal et prétentieux, ce qu’elle a très mal pris, sans surprise, et que je trouve son blog médiocre et ennuyeux à mourir. Le propos n’était guère aimable, je vous l’accorde, mais quand même très loin de la haine.

        On peut dire que la conversation a été… franche et directe.

  14. Rosaelle et Sylvie,

    Rosaelle: non. Je ne vais pas sur votre blog, qui m’intéresse peu et que je trouve médiocre, pour tout vous dire et je n’éprouve rien pour ou contre vous. A partir du moment où Juan fait un lien, alors j’y vais et je le lis comme un doc. Comme un mémo. Rien de personnel, donc. Je regarde juste ce que vous écrivez. En général, ça me fait chier.

    Vous interpréter est un effort pour moi, une souffrance. Si on pouvait en rester là, je trouverai ça très bien. Rien ne vous interdit de vous améliorer, non plus.

    Sylvie: je crois qu’il y a eu une erreur de distribution. Comment se fait-il que l’ensemble des poules du poulailler industriel qui se trouve à côté de chez vus totalise plus de point de QI que l’ensemble de votre foyer fiscal?

    C’est un truc qui m’a toujours étonné ça.

    1. Le troll de service, car c’est surement pas Aramis qui pollue, ici, explique-moi donc pourquoi tu te colles à mes pompes comme un chewing-gum moisi chaque fois que je commente ici, alors.
      C’est bien ce que je dis, malgré tout tes vents et ton VERBIAGE creux, tu as du mal à utiliser ton cerveau.
      Explique-nous donc comment tu es arrivé à employer le mot » thuriféraires » ici…ça m’intéresse.
      Parce qu’un QI de foyer fical, ça existe? t’es vraiment pathétique de connerie, va, petit coq de batterie, on n’est pas tes poules, va picorer ailleurs, va chez Didier Goux, il a la patience de supporter la connerie, lui.

      1. si vous me permettez, bien que cela ne vous consolera pas, ni SYLVIE 75 d’ailleurs, : le temps aujourd’hui est orageux sur certaines régions ce phénomène peut agir sur certains organismes fragiles. Heureusement, les effets de la pleine lune sont dissipés depuis quelques jours….sinon…..

      2. @rosaelle : Excellent!!! Mais je crois qu’il ne faut pass perdre son temps à lui répondre

        1. Aurore, en général je ne le fais pas , il était content en croyant que je n’avais rien à répondre, là, c’est une piqure de rappel.

          1. @rosaelle : ok ….mais c’est du lourd!!!

          2. hello rosaelle et Aurore, tellement de choses à dire et raconter, que j’y ai passé la nuit (blanche) et rien envoyé.. héhé.. mais le temps jamais perdu.. j’écris trop vite/trop lent (?) alors mes propos quiproquos.. suis-je lard ou cochon ? ne rigolez pas ! moi même j’m’y perds.. bref camarades, ma sympathie a plus de bouteille que mes compétences, Cheers

            1. @ti suisse Meuh non!!! je parlais pour tschok

  15. TSCHOK

    j’avais lu votre réponse me concernant sans prendre connaissance de la suite de vos interventions……..

    pas facile de combler les manques, mais je ne vais pas entrer dans une interprétation de vos pensées que vous prendriez forcément avec gravité, ou puisqu’elles vous concerne, que vous prendriez plutôt sur le ton de la plaisanterie…

    je me demandais où j’avais fait mouche ……je viens de comprendre..

    Juan a posé un bon sujet finalement. Le verbiage peut aussi servir à calmer la douleur.

    1. @ Stanislas,

      Ce qui était drôle, c’était votre proposition, assez surprenante:

      « pouvoir interpréter la supposée pensée d’un être reconnu intelligent est quand même un must que ne coûte rien et qui , accessoirement permet de se valoriser soi même personnellement tout seul. »

      A rapprocher de l’épitre de St Jean, « au commencement était le verbe » (enfin, ça dépend des traductions).

      Cette référence religieuse amenait l’idée qu’un texte religieux s’interprète, surtout quand il est censé représenter la « supposée pensée d’un être reconnu intelligent », Dieu quoi. Alors que l’interprétation des textes sacrés est un truc qui occupe l’humanité depuis un certain temps, disons, vous présentez l’interprétation comme un must qui ne coûte rien et permet de se valoriser soi-même, donc comme quelque chose de très superficiel et narcissique. A peu près l’exact contraire du sens de la première phrase de l’épitre.

      Il m’a paru intéressant de vous critiquer là-dessus, sachant que votre proposition est philosophiquement tout à fait tenable: on peut effectivement soutenir, et c’est même pertinent en matière religieuse, que l’interprétation est surtout une façon pour l’interprète de se valoriser lui-même, dans une optique narcissique, ce qui relève du péché d’orgueil.

      On était là en pleine sérendipité, sous un fil de dial très politique par ailleurs. C’était juste une fantaisie, avec une interpellation sans doute un peu brutale. Mais, parfois, faire voler les chaises au dessus des tables met de l’ambiance et permet de faire entrer un peu d’air frais dans ces confortables entre-soi des blogs politiques où tout le monde partage les mêmes idées.

      (Mais bon, faut pas trop faire de bruit non plus: y a des petits vieux sur ce blog, alors l’agitation ça les trouble)

  16. comme disait Confucius « le lac ne voudrait pas engendrer la boue, mais si l’eau s’agite, la boue apparait « 

  17. A Tschok, le chwing-gum à godasses. Vous êtes tellement érudit que je me dis que çà devient tout bonnement scandaleux de vous voir vous gâcher en cet humble site qui ne vous mérite pas. Vous êtes vraiment trop fort, trop perspicace, tiens c’est simple, nous ne tirons pas dans la même catégorie. On dirait un ingénieur de ponts déchaussés faisant un cours dans une maternelle,
    Allons mon bon, ce n’est pas sérieux. Reprenez-vous. Votre femme vous a quitté en emmenant le chien ou quoi ? Calmez votre colère, nous n’y sommes pour rien. Je ne sais pas moi. Tenez, faites du sport, voir de la pâte à modeler, ou plutôt non : faites-vous même carrément empapaouter par vos propres « thuriféraires » (vous ne devez pas en manquer vu le niveau d’excellence), histoire de vous détendre un peu la rondelle, ce haut siège de votre si profonde réflexion sur laquelle vous semblez avoir trop tendance à vous asseoir.

    Vous voyez ce site comme une sorte de grand Guignol servant d’exutoire, à mi chemin entre les grosses têtes et le concours agricole du bled où vous avez réussi à acheter votre pavillon, en espérant y avoir le pompon. Vous venez de le décrocher avec brio (ne chercher pas à côté de vous, il n’y a personne), devons-nous crier vive le roi ? Une petite pipe hourra ! ARAMIS

  18. c’est bien ça…du verbiage

  19. Alors je vais faire court et citer cet excellent Georges Courteline : « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile (et qui plus est, prétentieux) est une volupté de fin gourmet » .ARAMIS

    1. Pourquoi vous prenez-vous la tête avec un gus qui se regarde écrire en pensant qu’Hugo serait un pauvre nase incapable de rédiger une telle prose ? Bref, un pélerin doté d’un égo surdimensionné et néanmoins ridicule

  20. Le verbiage politique a son synonyme : la langue de bois massif .

  21. Bravo Alain bob, Aramis et tous/toutes les autres .
    Citation se rapportant à l’intéressé :  » Oh, celui-là il sait tout, mais il ne sait que çà  » Jacques Salomé

    1. rançais
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      23 avril 2014 à 23:43 Réponse

      Bravo Alain bob, Aramis et tous/toutes les autres .
      Citation se rapportant à l’intéressé :  » Oh, celui-là il sait tout, mais il ne sait que çà  » Jacques Salomé

  22. […] confrère Sarkofrance s’en prend au verbiage en politique. A peu près en même temps, la consœur RosaElle évoque […]

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