Sivens: le complot de l’extrême gauche… sans rire?


J’avais zappé l’info. Loin de France, l’actualité française ne ressemble pas à grand chose.

La droite furibarde ressort le mythe du complot d’extrême gauche.

Mais un jeune homme est mort.

Quelques leaders écologistes ont accusé l’irresponsabilité gendarmique. Au moment même où Manuel Valls fustigeait les accusateurs, le procureur de la République en charge de l’enquête reconnaissait que des traces d’une grenade explosive avait été retrouvé sur le cadavre de la victime.

Patatras pour la version initiale.

Lundi 27 octobre, voici le communiqué d’EELV

Après la mort d’un jeune militant de la nature de 21 ans, Rémi Fraisse, c’est toute la famille écologiste qui se trouve orpheline et sous le choc.

Dans l’attente des résultats de son autopsie, EELV exprime son profond soutien à la famille et aux proches de Rémi Fraisse dans cette épreuve terrible, et exige que toute la vérité soit au plus vite établie. Nous attendons une enquête exemplaire sur sa mort et sur les circonstances de ce drame.

D’un drame écologique, le barrage de Sivens devient donc également un drame humain : EELV exige plus que jamais l’arrêt immédiat des travaux.

Le rapport d’expertise présenté lundi 26 octobre concentre toutes les critiques formulées depuis des mois par les écologistes. Surestimation des besoins, étude d’impact de qualité «très moyenne», financement du projet «fragile» : ce rapport prouve la précipitation et l’inutilité d’un tel projet, qui ne bénéficiera, selon les deux experts mandatés, qu’à une quarantaine de personnes.

Ainsi les conséquences désastreuses du projet, à savoir la destruction irréversible d’une zone humide de 13 hectares – véritable espace de biodiversité où vivent 94 espèces protégées – le déboisement total de la zone, un coût d’investissement faramineux -financé par l’argent public- ne profiteraient qu’à l’intérêt d’une poignée d’exploitants qui répond à la logique d’une agriculture productiviste, anti-écologique et dépassée. Pour les écologistes, c’est une insulte faite à l’intérêt général. »

 

51 réponses à « Sivens: le complot de l’extrême gauche… sans rire? »

  1. aucune victime à déplorer chez les manifestants qui n’ont pas suivi les 50 casseurs masqués

    bizarre

    1. C’est vrai çà. ce jeune est venu se jeter sur une grenade destinée au néant car envoyée par un gus au QI de néant. La prochaine fois il y aura des armes en face des gendarmes mobiles, ce sera surement un progrès . PDR. ARAMIS

      1. Ce ne serait pas la première fois qu’un gendarme au QI d’huitre utiliserait le tir tendu pour expédier une grenade, fut-elle lacrymogène .
        Kif-kif pour le flash-ball ou le tazer .

    2. @bobcestmoi

      Auriez-vous tenu les mêmes propos abjectes et imbéciles à propos de la mort de Malik Oussekine ?

      Car il s’agit ici bien de la même chose.

      Voir le dossier intéressant du site d’information indépendant ‘Citizen Nantes’ sur 3 manifestants parfaitement pacifiques qui ont été gravement blessés alors qu’ils n’avaient ni commis ni participé à aucune violence :

      http://www.citizen-nantes.com/article-collectif-des-blesse-s-par-la-police-lors-de-la-manifestation-du-22-fe-vrier-2014-a-nantes-123331115.html

      Notons que deux journalistes indépendants (la mention ‘indépendants’ a semble-t-il son importance) avaient été eux aussi blessés à cette occasion, l’un de ‘Citizen Nantes’ sciemment visé par un tir de flashball, l’autre de ‘Rennes TV’ par un tir de grenade dont des éclats avaient pénétrés dans la chair…

      1. malik oussekine ne chargeait pas les CRS avec un cocktail molotov à la main
        on ne peut pas en dire autant des copains de la victime d’aujour’hui

        1. Et qui vous dit qu’ils se connaissaient ? C’est un jeune qui se contentait d’aller aux manifs écolo avec son père et il faudrait aussi savoir exactement ce qu’il y avait sous les déguisement des fameux « anarcho » pour savoir si ce ne sont pas encore des « appariteurs » comme en 68, qui seraient là pour faire signe d’attaquer les CRS devant les caméra et justifier ainsi de la « réponse musclée » sur les vrais manifestants (çà c’est encore fait il y a deux ans à l’aéroport de Ayrault… A vérifier ! ARAMIS

        2. Quel dangereux activiste, en effet : « Je l’ai vu partir d’un coup en criant « Allez, faut y aller ! » Il a commencé à courir devant. Il n’avait rien pour se protéger, il n’a pas mesuré ce qui l’attendait. Les flics ont tiré en rafale, je me suis écarté pour me mettre à l’abri. Quand je me suis retournée, Rémi n’était plus là.

          Ensuite, les gendarmes ont fait une sortie. On a commencé à le chercher, en allant même tout devant, sans succès. Je ne sais pas combien de temps ça a duré. J’ai crié son nom dans le champ mais il ne répondait pas. J’ai passé la nuit dehors à le chercher puis à retrouver sa voiture. C’était un cauchemar. Pendant toute cette phase, j’ai perdu mon portable, un objet précieux car il contient nos dernières photos ensemble. »

          Et ho ! Bob l’éponge , il ne faudrait pas confondre les cueilleurs de champignons avec des agriculteurs agités de la FNSEA (syndicat pro RPR) qui sèment le bordel depuis trente ans, avec l’étrange bienveillance des forces de police, commandées par chaque préfet… ARAMIS

    3. Les flashballs sont déjà des armes létales, que dire alors des grenades offensives :

       » Flashball: des médecins démontrent son extrême dangerosité. »

       » L’étude médicale que révèle Mediapart montre [qu’] «à courte distance, les munitions sont potentiellement mortelles». »

       » En 2007 à Saint-Nazaire, une femme est la cible d’un tir de flashball. La balle se loge dans son œil droit. Les médecins du CHU de Nantes chargés de l’ausculter sont si impressionnés par les lésions et surpris par l’absence de documentation clinique sur le sujet qu’ils décident de témoigner de la dangerosité de cette arme dite à «létalité atténuée» largement utilisée par la police française… »

      http://www.mediapart.fr/journal/france/111209/flashball-des-medecins-demontrent-son-extreme-dangerosite

    4. @bobcestmoi

      Tenez, lisez ça, pauvre type :

       » Les proches de Rémi Fraisse témoignent.  »

      http://www.reporterre.net/spip.php?article6508

  2. Que dire de la connerie du président (PS) du Conseil général du Tarn, voulant paraphraser Brassens et son  » mourir pour des idées  » , ce président (PS) qui s’accroche à son p….. de barrage, comme une bernique à son rocher pour ne pas contrarier les céréaliers de la FDSEA locale . Car cette irrigation barragienne, c’est, essentiellemnt pour le mais et tant pis pour l’environnement . Sans parler du coût de ce projet mal foutu pour les contribuables locaux .

    1. Il aurait dû essayer la chanson de Pierre VASSILIU : « qui c’est celui-là » extrait :
      « Si vous saviez comme c’est beau, d’être bien dans sa peau
      Je bois mon pastis au bar avec le chef de gare
      Je me gare n’importe où j’vous jure que j’suis heureux
      Mais ça emmerde les gens quand on vit pas comme eux
      Et les gens disent de moi… »

      Ces socialos de bazar, quelle plaie ! Heureusement que çà se termine. ARAMIS

  3. si j’ai bien compris ce qui s’est passé,en réalité, le conseil général du tarn a surdimensionné ce projet et s’y accroche bec et ongles parce que c’est l’europe qui paie à 80% et que, donc, c’est une affaire!!!!
    pour certains qui accusent le gouvernement, il n’est pour rien dans cette affaire puisqu’il a publié un rapport refusant ce dossier; c’est le conseil général du lieu qui est responsable.
    les verts (de gris) sont responsables de ce bataclan puisqu’ils sont d’accord pour leurs soutiens balancent des cocktails molotov sur des gendarmes (vu à la télé) qui ne sont là que pour protéger des engins de chantiers payés par la collectivité ? avec ces débiles fachos nous n’auront bientôt plus de routes ni d’électricité, ni de trains.
    ils ne représentent que 2% de la population ils ennuient (pour rester poli)
    98% de français.
    enfin ce drame prouve une fois de plus que les pontes des conseils régionaux et départementaux ne servent à rien, complétement déconnectés donc inutiles ça ferait un gain énorme pour les finances de la france de les virer.
    pour info je mettrai un f majuscule à france que lorsqu’il y aura un gouvernement sans crapules, je serai malheureusement mort avant.
    bien amicalement aux amis.

    1. Il a fallut que ça dégénère pour que le ministère demande un rapport, lequel a déglingué un projet vieux de 10 ans . Autrement dit, en deux mois, on a dévoilé les petits arrangements qui se tramaient depuis dix ans entre la FDSEA et le conseil général, petits arrangements que les écolos dénonçaient depuis aussi longtemps . Pire, si ce jeune n’y avait pas laissé sa vie, une quarantaine de céréaliers auraient fait passer leurs intérets particuliers avant l’intéret général .
      Faut pas tout mélanger .

    2. Qui sont-ils ? Rien ! Qu’ont -ils ? Tout. Qui sommes nous ? Tout ! qu’avons -nous ? Rien (1789 : Qu’est ce que le Tiers Etat ? Tout ! Qu’a t’il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien !) Il va être temps de rétablir la justice du mérite. ARAMIS

    3. @robert18

      Le gouvernement est directement responsable d’une part parce que c’est lui qui autorise l’usage d’armes létales par la Gardes Mobiles et les CRS à l’encontre des citoyens.

      D’autre part parce que c’est lui qui a via la préfecture du département envoyé les GM et CRS imposer par la force et la violence ce projet alors même que l’enquête d’utilité publique avait abouti à un avis négatif et que les experts diligentés ne s’étaient pas encore prononcés (leur compte rendu s’est d’ailleurs avéré lui aussi défavorable), sans parler de l’opposition des citoyens.

    4. robert18,
      Vous n’êtes pas très nuancé et je suis gentil avec vous . En réalité , vous n’avez pas bien compris , les nantis du CG du Tarn ne font qu’appliquer leur logique agro-business productiviste sans se soucier de l’intérêt général ( toutpourmagueulerienpourlesautresprivatisonslesbénefssocialisonslespertes ) . Tiens , j’ai écris  » socialisons  » . Ah ! voilà les socialos pragmatiques avec leur summum idéologique : les Partenariats Publics Privés qui ruissellent royalement ( merci hollandréou 1er ) les miettes de leurs dividendes selon leur bon plaisir et leur com , autrement dit : grands travaux inutiles ( à la collectivité ) = pépètes à une minorité avec l’aval de X. Beulin qui est visité par des  » djiadistes  » ( pour lui , zadiste , c’est trop complexe et pas assez FuN ) : https://www.google.com/url?q=http://www.marianne.net/Xavier-Beulin-le-Cresus-du-terroir-caisse_a238231.html&sa=U&ei=otxSVPbdFNHTaIS7gYAO&ved=0CAcQFjAB&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNENVtvEIyw0tizjRJBO_edHwXmHng .
      Travaux financés à 80 % , mais vous délirez : les Feader européens ne financeraient qu’à 21 % hors coût d’entretien évalué à 210000 € / an , tout cela NON finalisé , sachant que la plupart du temps l’estimation de ces grands travaux est à multiplier par 3 , au bas mot .
      Quant à traiter les écolos de verts de gris , c’est une insulte qui ne vous grandit pas : Wiki « Vert de gris » était le surnom, très péjoratif, donné aux militaires allemands  » . Et de plus vous les qualifiez de lanceurs de cocktails Molotov et pourquoi pas de FTP vus à la télé et aussi de destructeurs de biens publics et , vous rajoutez une couche de  » débiles fachos  » nous renvoyant à l’ère de la bougie . Où allez vous chercher le chiffre de 98 % de Français ? Si les pontes des CG ne servent à rien alors vous , à quoi servez-vous sauf à dénaturer une lutte qui vous sort par les yeux au point d’obscurcir votre réflexion .
      J’étais à la manif anti NDDL de Nantes , j’y ai photographié et filmé entre autres de prétendus black blocs discutant amicalement avec des CRS qui , auparavant , jouaient à les courser . Et vous , à quoi jouez vous en arguant de telles inepties délivrées par les chiens de garde et reprises en chœur par les sociolibéraux ?

  4. pour que leurs soutiens pardon

  5. Je n’ai pas aimé les propos de Duflot ….et ceux de Ciotti sont proprement scandaleux…. mais au fait, qu’est-ce que la droite applaudissait hier à l’assemblée ?

    Cazeneuve a raison quand il interdit jusqu’à nouvel ordre (en espèrant définitif) l’emploi de telle grenade…. car comment s’étonner que cela puisse provoquer la mort quand on en autorise l’utilisation.
    Pour le reste, quand j’entends que ce projet doit continuer pour la seule et unique raison qu’il a déjà débuté…. il y a de quoi rendre fous et enragés les opposants sincères à ce projet….

    1. C’est le monde des « décideurs » qui décident et font les choses envers et contre tout et tous. Celui qu’il faut absolument changer. Celui qui envoyait nos poilus sur les mitrailleuses (par qu’on avait déjà commencé) en punissant les râleurs par pelotons d’exécution interposés. Les nullards qui commandent n’aiment avoir à reconnaître qu’ils se trompent. Il est là, le nœud gordien du problème. ARAMIS

      1. @ Aramis c’est vrai que l’entêtement des « décideurs » a qq chose de violent…. cela ne justifie pas la violence des casseurs (souvent les mêmes qq soient les manif) mais cela explique une forme de rage qui grandit…. celle de ceux qu’on refuse d’écouter ….. comment comprendre qu’il faille attendre la mort d’un jeune homme pour qu’une partie de message arrive enfin à passer….

        1. C’est la même chose pour l’entretien des routes, des voies de chemins de fer, des navires et des avions : il faut un coup dur ou une catastrophe pour qu’on se décide à se préoccuper du problème . C’est vrai que les « décideurs » ne peuvent pas se soucier de leur image et de l’intéret général en même temps . Y a des priorités, que diantre …!

        2. @ARAMIS . Le noeud gordien fut tranché d’un coup d’épée . Ca laisse rèveur .

          1. Qui fait périr par le glaive financier périra par le glaire; ARAMIS

  6. vu par J Valax, conseil gnl du Tarn et député Ps:
    – les habitants y sont favorables
    – adopté 43 voix sur 46, conseil gnl
    – une demande des habitants, gens de la région
    – 30 exploitations (entre 25 et 30 h) no intensives
    – 40 concernées maintenant, 80 long terme
    – insuffisance hydrique et hydraulique; zone désertée (« retenue d’eau » mieux que barrage..) Toulouse à 30 km, sinon les promoteurs immobiliers..

    hello Claude, j’ai raté de te dire (hier, F Hollande, quel sacré synthétiseur ! tout fondu, tout dissous) ou alors il y a longtemps, combien j’estime et apprécie la constance, loyauté, fidélité (et les convictions !) pour ça je te félicite; qu’importe le point de vue.
    Perso de gauche comme tu le sais, alors indivisible (exemple à la con: si homo, ou pas, façon et degré dans l’usage, pas en pratique) pour qui je voterai ? sais pas.. a t-on le choix ?

    j’habite loin du Tarn (et Garonne) et le maïs hein.. (alimentation à 80% animale, mais que le début de la chaine..) ni même exploitant agricole..
    ce que j’en pense ?
    pouvoir public/société civile, les mêmes non.. (à part les points de vues et l’uniforme)
    solidaire: oui (mais de qui ?) concerné, pas vraiment

    ps, la press fut la première à se faire éjecter du site par les voyous, mais no souci: on n’échappe pas à la pub (plus humeur que cynisme)

    1. ah oui, projet initié en 97; Sylvie vient de m’y faire penser, aussi, je ne sais pas (ne crois pas) que les habitants du quartier (les concernés) se formalisent des/de la position gauche droite.
      Les grenades ? Une grenade ? inacceptables !

    2. T’inquiète ti suisse, on les aura et on leur fera vivre à leur tour (pour l’expérience menant à l’introspection) ce qu’ils nous font endurer par dédain. ARAMIS

  7.  » Un crime du pouvoir socialiste.

    Le décès de Rémi Fraisse au Testet est le résultat d’un crime : celui des responsables socialistes qui ont piétiné la loi et la démocratie pour ne laisser d’autre issue que la violence.

    Le drame qui s’est déroulé près d’une rivière où, voici quelques semaines, s’épanouissait une forêt vivante, n’est pas un accident. C’est un crime.

    Nous ne pouvons assurer définitivement ici qu’une grenade ou un autre projectile lancé par les forces de « l’ordre » a touché mortellement le jeune Rémi Fraisse. Les témoignages que nous publions incitent à le penser, mais nous attendons le résultat de l’autopsie et d’autres témoignages indiscutables pour déterminer notre conviction.

    Mais nous affirmons que la mort de ce jeune homme résulte de l’obstination criminelle de hauts responsables qui ont, contre l’évidence et en piétinant l’esprit de la loi, conduit à une situation où la seule issue était la violence, une violence savamment entretenue par une police à qui l’on a lâché la bride.

    Rappelons divers faits, amplement documentés par Reporterre et par les collectifs de sauvegarde de la zone humide du Testet :

    – l’enquête publique avait conclu à un avis favorable, SOUS RESERVE d’un avis positif du Conseil National de Protection de la Nature. Or, celui-ci a rendu un avis nettement défavorable ;
    – les travaux de défrichement se sont déroulés sans autorisation préalable de défrichement ;
    – les opérations obligatoires de diagnostic archéologique préalable ont été oubliées ;
    – le conflit d’intérêt est manifeste, puisque la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne a établi l’étude concluant à la nécessité des travaux, alors que c’est elle qui doit les réaliser.

    Par ailleurs, l’action de la police a été extrêmement violente depuis la fin août, outrepassant largement les nécessités de l’ordre public dans un Etat républicain. De nombreux témoignages attestent de cette violence souvent gratuite, à l’encontre d’opposants installés sur la Zad essentiellement non-violents. Plusieurs des opposants ont certes, à l’occasion, lors des affrontements de début septembre, lancé des projectiles et parfois des cocktails molotov contre les forces de police. Mais l’esprit dominant, aussi bien sur la Zad que parmi les collectifs, est à la non-violence, comme l’attestent reportages et témoignages. La répression provocante menés par gendarmes et CRS à l’encontre de manifestants ou d’occupants pacifiques ne pouvait que viser à susciter des réactions violentes – servant d’alibi à la répression – chez les opposants.

    Et par ailleurs, on traitait par le mépris ceux qui, s’engageant pacifiquement, mais au péril de leur santé, ont fait plus de cinquante jours de la faim afin, simplement, d’obtenir… un débat.

    L’obstination du président PS du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, à mener les travaux quoi qu’il puisse en coûter, avec l’appui du préfet et du premier ministre Manuel Valls, est bien criminelle : elle a conduit à la mort d’un homme.

    On sait la tactique suivie par les promoteurs de ce projet inutile et imposé : aller le plus vite possible pour réaliser le barrage. Ensuite, la justice pourrait bien juger de son illégalité, le barrage serait là, inamovible.

    Ce mépris de la loi, de la démocratie, du droit des citoyens, a conduit au trépas d’un jeune homme, et c’est un crime.

    Ses auteurs – M. Carcenac, M. Valls qui l’a soutenu, tous ceux qui se sont tus parmi les responsables politiques en situation de peser – portent aussi une terrible responsabilité historique : en continuant à se comporter ainsi, ils alimentent le dégoût de nos concitoyens et concitoyennes pour les pouvoirs politiques, ils encouragent la montée de l’extrême-droite, ils préparent des lendemains dramatiques à ces journées de deuil.

    On peut revenir en démocratie. Laisser la vérité émerger sur les circonstances du décès de M. Fraisse. Suspendre durablement les travaux, le temps de réfléchir, de dialoguer, et d’étudier. Reprendre le contrôle de la police, en la rappelant à sa noble mission, qui est de protéger la République, donc la démocratie.

    Les responsables du crime se grandiraient en prenant ce chemin. »

    Hervé Kempf – Reporterre

    http://www.reporterre.net/spip.php?article6499

    1. C’est clair ! La démocratie est bafouée et il est temps de changer tout çà de fond en comble avec la 6e république. ARAMIS

      1. T’as raison Claude (mais au fait, Claude c’est moi) on arrive à 60 000 signatures pour le 6e République, tiens pour mémoire: http://www.m6r.fr/je-signe/

  8. Un dossier de fond très éclairant de Reporterre sur ce sujet ainsi que sur le déroulement des évènements depuis le début du passage en force du président du Conseil Général avec le soutien de la préfecture, contre l’avis des experts et des citoyens :

     » DOSSIER : La bataille pour sauver la zone humide du Testet  »

    http://www.reporterre.net/spip.php?article6247

  9. Et notamment :

     » Au Testet, deuxième jour du déboisement, la police redouble de violence  »
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6249

    1.  » Au Testet, la police s’est comportée de manière violente et injurieuse, sans raison.  »
      http://www.reporterre.net/spip.php?article6252

      1.  » Testet : à la violence de l’Etat, les résistants opposent… la générosité »

        http://www.reporterre.net/spip.php?article6297

  10.  » Tableau actualisé des victimes (décès ou blessures graves) par tirs policiers au LBD ou Flashball en France  »

    http://27novembre2007.blogspot.fr/2013/07/tableau-actualise-des-victimes.html

  11. la nature.. sans prétention, je l’aime très bcp et elle me le rend (plein d’exemples, pas dit ‘preuves’: rien à justifier) je ne vote pas Vert,

    qqls dichotomies (sont dans mon esprit) désolé, tant pis si je fais un ‘ti flash back..
    le Brasil (par ex) se nomme ainsi du nom d’un bois (arbre) qui une fois coupé, a la couleur de la ‘braise’. Ne le cherchez pas (arbre) il n’existe plus. Fini, y en a plus.
    Aussi, je pense à toutes les coupes que nous (occident; consommateurs gourmands) faisons encore évidemment (!) dans les forêts de par le Monde. Bon.
    Bien entendu (héhé..) cé nous qu’on dit aux populations locales de ne pas le faire.. traduction: faire la leçon.. résultat: à nous la part du lion.
    Oui, j’évite de l’aborder, mais pour les animaux c’est kif kif (Nous: on peut, on a le Droit, pan-pan & tralala.. puisqu’on a Aussi le pognon/?!)
    où en étais-je..
    oui, la population locale, disons dans le Tarn, aimerait disposer de son espace, territoire selon volonté et désir (sont étranges.. enfin, indigènes mais bizarres quand même)
    et sous le boisseaux, enfin à l’occase, nous vendre qql production ainsi libérée (?!) et-pis du maïs..

    je veux dire, sinon nous voilà comme les mexicains (Mexicas, Aztèques) obligés (du verbe: pas l’choix) d’acheter le grain chez le voisin (américains) .. c’est cocasse n’est-ce pas.. vu que c’est eux qui l’ont ‘inventé’.. je ne dirais pas qu’ils nous l’ont ‘donné’ (licence, droit, commission) puisqu’on leur a piqué ..héhé.. (et pas que ça, mais bon je m’égare..)

    donc qql ‘no comprendo’.. car il nous en faut ! du maïs et autres.. et du pas cher de préférence, sinon c’est de la couine géante que les forces et de l’ordre affronteront

    la solution ? y en a pas dans les qqls analogies citées (que vous saurez trier) manger moins, moins se reproduire, regarder ailleurs (par ex: la fautes des autres) que sais-je

    ps, oui GO, ‘mais’ je ne peux m’empêcher de voir, croire (constater ?!) que les casseurs (du verbe: mettre à sac) n’ont que faire de qql considération comment dire.. commune (et locale bien sûr !) politique, économique, écologique etc.
    oui, ça me déprime un peu: la contestation (légitime; tradition républicaine) alors ses arguments, ses polémiques, est noyée dans une violence (devenant récurrente ?!) dévie, bifurque, détourne et déroute tout message, communication.. bonne journée

  12.  » Rémi Fraisse, tué pour l’exemple ?

    Dans le concert des réactions qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse, une question a brillé par son absence : celle de la légitimité de l’emploi de grenades offensives, capables d’infliger des blessures mortelles, par des gendarmes contre des manifestants désarmés et pacifiques. Que personne ne s’offusque de l’usage d’une arme de guerre en temps de paix contre des opposants politiques en dit long sur la banalisation de la répression policière, y compris dans ses aspects les plus violents. Le traité de Lisbonne qui légalise le meurtre de manifestants n’avait, il est vrai, suscité pas davantage de réactions. Aujourd’hui, le pouvoir politique peut tuer légalement […].
    La mort de Rémi Fraisse, âgé de 21 ans, marque sans doute un tournant dans les politiques de répression de la contestation sociale. L’oligarchie au pouvoir en France et ailleurs en Europe est de plus en plus fragilisée par une opposition grandissante aux politiques qu’elle tente d’imposer par la force. Comment faire pour contraindre la majorité à des conditions de vie de plus en plus dégradées pour le seul bénéfice d’une minorité ? Le (feu) Traité constitutionnel européen puis le traité de Lisbonne lui donnent des nouvelles armes pour briser la résistance des peuples : le droit d’infliger purement et simplement la mort aux émeutiers : « La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire : pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ; pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue ; pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection » (article 2 – 2 de la Convention européenne des droits de l’homme) et « Un Etat peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre ; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions » (article 2 du protocole n°6 annexé à la CEDH).
    De ce point de vue, le meurtre de Rémi Fraisse pourrait constituer une expérience destinée à tester la réaction de la population vis-à-vis de ces nouvelles méthodes de répression qui relèvent davantage de la politique des dictatures que celle des « démocraties » occidentales. Il s’agirait véritablement d’un tournant. La complaisance des médias dominants et de l’ensemble des responsables politiques (extrême-gauche exclue), leur soutien de principe au gouvernement et à son ministre de l’Interieur, montre qu’elles ont toutes les chances de devenir la norme dans un avenir proche.  »

    Nicolas Bourgoin, docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et enseignant-chercheur, auteur de  » La révolution sécuritaire (1976-2012)  » aux Éditions Champ Social .

    Rémi Fraisse, tué pour l’exemple ?

    1. des manifestants désarmés et pacifiques ? Vous vous moquez de qui ? J’ai vu les images, ils étaient masqués, cagoulés, encapuchonnés et lancaient des projectiles divers et variés dont les cocktails molotov, qui ont permis au russes de détruire nombre de blindés allemands Peu vous importe que des flics ou des gendarmes soient blessés ou meme morts, vous voulez seulement avoir le droit de manifester votre colère contre la societé comme bon vous semble, mais la vie n’est pas un défouloir sécurisé comme un film ou une partie de call of duty puisque dans le monde réel, on n’a qu’une seule vie et les tirs des méchants sont bien plus précis que dans un blockbuster hollywoodien (et le destin ne vous épargne pas forcément si vous étes plus beau, plus intelligent ou plus courageux que vos voisins) Il est temps de retourner au monde réel hollywood boyz

  13.  » Les violences policières sont le fait d’une société toujours plus inégalitaire et d’une politique de classe toujours plus brutale envers les pauvres et les immigrés. Leur progression depuis 35 ans est une tendance lourde : de 6 à 8 bavures mortelles par an entre 1977 et 1997, on passe à 10 dans la période 1997-2001 puis à 18 depuis 2002. L’année 2012 ne fait pas exception avec 18 décès, dont 12 au cours des 6 premiers mois. Face à une « crise » économique qui les met en échec, les gouvernements qui se succèdent depuis 30 ans sont tentés de choisir l’autoritarisme étatique et policier en lieu et place des politiques sociales de relance keynesienne, plus difficiles à mettre en œuvre du fait de la supranationalisation des politiques économiques. Ce choix est lourd de conséquences. Il conduit à miser sur les rapports de force en criminalisant les résistances populaires, en multipliant les unités d’intervention brutales et militarisées (types BAC), en donnant de plus en plus de pouvoir à la police, en développant les technologies et les armements. Cette politique ne peut qu’entraîner toujours plus de dérapages et toujours plus de victimes. »

    Nicolas Bourgoin, docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et enseignant-chercheur, auteur de « La révolution sécuritaire (1976-2012) » aux Éditions Champ Social.

    Violences policières, toujours plus ?

    1. et combien de policiers et gendarmes morts lors de rixes ? Combien de dépressions et de suicides dues a leur conditions de travail qui se dégradent de plus en plus ? Et ne me dites pas qu’ils sont payés pour ça, les policiers ne sont pas des soldats mais des médiateurs et la france est en théorie un pays ou règne la paix

      1. Une quinzaine de membres de policiers en civils – dont l’apparence, cagoules, sweats noirs, matraques télescopiques, renvoie à l’image des « casseurs » si souvent présente dans les médias – commence les interpellations, rapporte Reporterre.

      2. antipour
        Merci de préciser que vous êtes dans la théorie ( rêvée ) d’une paix médiatisée par des policiers bisounours qui sont payés pour mourir bêtement en séparant le bon grain pacifié de l’ivraie violente , pour vous , toujours à sens unique . Si les policiers étaient des médiateurs sauveurs de la veuve et de l’orphelin au lieu de soldats/mercenaires du capital payés par nos soins , cela serait-il moins anxiogène et générateur de dépressions ?
        Le mal-être de ces  » gardiens de la paix  » est réel . Je l’ai connu dans ma profession auprès d’eux et de personnels pénitentiaire souffrant parfois du même syndrome de « double bind  » qui , simplifié , peut se résumer ainsi : être porteur d’une  » mission  » enfermante = la grande muette et obligation de maintenir la soupape psychique bloquée conduit souvent à des situations psychologiques insupportables : https://www.google.com/url?q=http://www.2ro.fr/la-double-contrainte-ou-lart-de-gerer-des-injonctions-paradoxales/&sa=U&ei=gx9YVJWsH8Wt7gbEkoG4Cw&ved=0CAgQFjAC&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNGVWB0MgExwDuRW02smTWB6_icDBg . On peut penser qu’une société enfin humanisée , tolérante fraternelle et socialement juste pourrait remédier en grande partie à cette situation . En attendant…, luttes et courages en sont les meilleures issues .

        1. Je m’adressai à antigauchisme .

  14.  » Barrage de Sivens : des semaines de tensions documentées par les manifestants  »

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/10/30/guerilla-numerique-au-barrage-de-sivens_4514834_4408996.html

  15.  » A travers ce que l’appareil d’Etat appelle la “montée des périls”, on discerne clairement un affrontement entre deux mondes idéologiques, entre deux imaginaires politiques : le monde ancien, celui du XXe siècle, qui veut à tout prix bétonner, développer, et qui considère que le progrès est uniquement là, et un monde beaucoup plus épars, diversifié, autonome, avec des gens venus d’un peu partout, qui viennent contester cet ordre et cette vision du monde entièrement faite de bétonnages, d’aéroports, d’autoroutes et de toutes sortes d’équipements qui aujourd’hui apparaissent non pas comme nécessaires mais dangereux. En l’occurrence on a affaire à des équipements qui sont potentiellement hors la loi, puisqu’ils contreviennent à la loi sur l’eau et les zones humides, que ce soit à Notre-Dame-des-Landes ou à Sivens.

    Il y a véritablement deux visions du monde qui s’affrontent. Aujourd’hui le conflit larvé qui se joue derrière ces répressions extrêmement dures de manifestations est aussi le combat entre deux mondes, entre l’Etat qui considère qu’il est impossible de ne pas réprimer des gens qui contestent un chantier, et un monde qui considère que la justice est du côté de ceux qui se battent pour la nature, l’environnement, et une certaine appréhension du droit. Je pense qu’il y a dans l’appareil d’Etat et chez les politiques une difficulté très forte à appréhender la force des nouveaux droits, sociaux, culturels et environnementaux qui émergent.  »

    Erwan Lecœur, politologue

    http://www.lesinrocks.com/2014/10/29/actualite/mort-dun-homme-manifestation-vaut-toujours-corruption-pouvoir-11532411/#.VFEO7Jh2T5o.twitter

    1. beaucoup de blabla pour ne pas dire grand chose, beaucoup de forme mais peu de fond (ma petite cousine aurait pu dire la meme chose en beaucoup plus court progrès béton état caca écologie nature environnement droits sociaux révolution bien)

  16. ah l’excuse du complotisme Donc dire que tout groupe extrémiste, qu’il soit de gauche, de droite, américain, patagon est potentiellement violent et dangereux relève du complotisme donc de la maladie mentale, pfff Seul les extrèmistes de droites font mal, les coups des extrémistes de gauche ne blessent et ne tuent pas, c’est bien connu Si il est vrai que l’extrème droite, ma soit disant famille politique, comporte son lot d’excités bas du front (des jeunesses nationalistes aux vrais néofachos style gabriac), l’extrème gauche n’est pas en reste a ce niveau Il est vrai que les bandes de ces derniers sont un peu plus colorés et métissés que celles de leurs adversaires, ce qui est bon a savoir quand on s’est fait passé a tabac par ceux-ci « mais un jeune homme est mort » Et alors ? Un mort est respectable mais pas sacré non plus De nombreuses personnalités de gauche se sont pourtant bien fendues la pipe quand des icones comme de gaulle ou cloclo ont passé l’arme a gauche J’ai vu des extraits de journaux de l’époque et si ces deux personnages furent et sont toujours des légendes, elles ont eu a subir de nombreuses critique et attaque durant leur existence et meme au dela Se garder d’insulter et de cracher sur les morts, certes mais cela ne doit pas interdire le libre examen des causes de ce drame Et qui etes vous les écolos pour dire que le productivisme est déja dépassé ? Etes vous au commande du pays en ce moment ? Pouvez vous affirmez qu’une majorité de citoyens français sont globalement en accord avec le programme écologiste ? Il me semble que non

    1. Dans ce genre de police là on meurt plus de cirrhose du foie, de cancer du poumon à taper le carton à cœur d’année dans le fourgon et de suicide, qu’atteint par un cocktail Molotov… Et les faux black bloc qui copinent avec les CRS en dehors des champs de caméras ?

      1. Du maintien de l’ordre classique à la répression de type militaire :
        pas de rupture, mais une continuité.

        La conséquence de ces évolutions est la création d’une zone grise entre maintien de l’ordre classique et répression militaire, d’une continuité entre « non-létal » et mortel.

        Le résultat direct de la mise en place de ce nouveau maintien de l’ordre a été une brutalité policière accrue. Les mutilations sont devenues plus fréquentes et on ne compte plus les yeux perdus à cause de tirs de flashball, (Lien manifeste flashball libération). A l’heure où nous écrivons ces lignes, c’est Rémi Fraisse qui a perdu la vie à cause d’une grenade offensive sur la ZAD du Testet.

        Ces nouvelles lois sont la matérialisation d’une militarisation du maintien de l’ordre ou plutôt d’une hybridation entre policier et militaire. Par ailleurs, l’armée est aussi formée au contrôle des foules, ce qui lui permet de faire du maintien de l’ordre à l’étranger (par exemple au Kosovo). Cela leur permet aussi de pouvoir intervenir en France comme le permet la loi, depuis le Décret 2007-586 du 24 avril 2007, ce qui fait froid dans le dos…

        « En dernier ressort, elles peuvent être requises pour des opérations de force nécessitant des mesures de sûreté exceptionnelles »

        Ce durcissement a plusieurs conséquences. La première est à notre désavantage : la répression est beaucoup plus dure. Le fait de risquer de perdre un œil, voire la vie en allant manifester peut en décourager plus d’un ou une, ce qui est très compréhensible.
        D’un autre côté, une des tactiques du pouvoir a été de diviser manifestants violents et non-violents. C’est beaucoup plus difficile à faire lorsque n’importe quel manifestant peut perdre un œil. De plus vis-à-vis de l’opinion publique, il est beaucoup plus difficile de délégitimer des « casseurs » qui jettent des pierres qui ne blessent pas les CRS, lorsque « les casseurs » repartent avec des blessés et des morts dans leurs rangs.
        Enfin, une brutalité policière accrue risque d’avoir un effet inverse : elle peut pousser des personnes qui, au départ n’auraient pas fait le choix de la violence à rejoindre les rangs de ceux qui résistent de manière plus dure.

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