Il fallait un second billet, à quarante-huit heures d’intervalle. Comme pour contre-balancer d’autres billets très critiques contre l’action sarkozyenne, que je publie sur Sarkofrance.
A lire les témoignages du terrain, du vrai, celui de Bengahzi notamment, les insurgés se sont félicités des premières frappes occidentales samedi. Les troupes kadhafiennes venaient d’arriver dans les faubourgs. Dimanche, il y avait encore des combats. Et la désorganisation ou le manque d’expérience des rebelles faisaient craindre le pire.
Cette guerre, car c’en est une, sera peut être longue. Les critiques ne manqueront. Lundi 21 mars après-midi, dans l’émission de Daniel Mermet, sur Là-Bas Si J’y Suis, on pouvait entendre quelques témoignages d’auditeurs énervés contre cette guerre. Une auditrice comparait les forces de l’ONU à une « meute » qui s’attaque à un « petit pays arabe » (sic!). Aurait-il fallu laisser Kadhafi massacrer tranquillement les rebelles de Benghazi ? Cette dame préférait sans doute l’attitude de l’autocrate Poutine : le premier ministre a comparé l’intervention occidentale en Libye aux « croisades« . Son président Medvedev a renié ces propos.
Un autre auditeur critiquait cette guerre pour le pétrole. Un autre encore se demandait pourquoi BHL , si actif sur la Libye, ne parlait pas de Gaza ou la Cisjordanie. On peut, et il faut, rappeler les limites, les intérêts bien compris de cette action avant tout occidentale. Cela n’enlève rien à l’urgent besoin de battre Kadhafi. Bien au contraire. Cela permet de remettre Sarkozy et consorts à leur juste place.
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