48 heures chez les exilés


Londres, voyage d’affaires ou presque. Quelques heures, 50 à peine. Le constat s’impose assez vite. Londres, son coeur, est comme ailleurs un Disneyland pour riches. Quelle que soit l’heure de la journée ouvrée, il y a du monde qui sillonne les rues, entre et sort des magasins. C’est étrange. Où est la crise ?

La crise est ailleurs, plus profonde, plus « populaire« . Mercredi, le ministre des Finances a annoncé que l’austérité ne marchait pas. Et donc elle serait prolongée de quelques années. Evidemment, il ne l’a pas dit comme cela. Je vous invite à lire mon confrère d’Eléments d’Omelette. Il était curieux de découvrir son billet tandis que les Sky News et autres BBC1 commentaient avec flegme les mêmes annonces.

A Londres, un trajet simple en métro est toujours aussi chère. 7 livres sterling, c’est-à-dire presque 10 euros en zone centrale. Mon cappucino chez un concurrent de Starbuck était à 2 livres. Le taxi flirtait les 15 livres pour 5 kilomètres. Habitué à Paris, ville déjà bien chère, je suis quand même resté impressionné, scotché, déçu.

Les « working poor » y sont donc nombreux.

Londres est une ville pour d’autres que ses habitants d’origine, refoulés ailleurs, plus loin. On ne leur a même pas donné le tra,sport public pas cher pour revenir sur les lieux de leur histoire.

Sur Carnaby Street, il y avait ce slogan: « It’s only rock & roll ».

 

Londres

7 réponses à « 48 heures chez les exilés »

  1. Sans vouloir faire de la psychologie de comptoire, vous vous attendiez à trouver des rues desertes un week-end de décembre?

    Les gens préparent Noël. Je suis à peu près sûre que c’est la même chose à Paris.

    Quant à essayer de se longer dans le centre de Paris, oui c’est cher aussi… Comme partout ailleurs.

    Par contre, le chômage en Angleterre reste bien plus bas qu’en France.

    Les anglais ont fait le choix du libéralisme. J’ai plutôt l’impression que les flux migratoires vont plutôt de nous vers eux en ce moment. Je ne vois pas trop de cohortes d’anglais sortir de l’eurostar pour profiter de notre système social que le monde nous envie.

  2. Londres et ses contradictions où un imam intégriste peut sans complexes, au nom de la liberté d’expression (chose qu’il n’applique qu’à lui-même), appeler au meurtre d’une gamine de 14 ans, victime de la folie talibane. Cet imam, même en faisant l’apologie de la peine de mort, est donc jugé moins dangereux qu’une pseudo horde de pauvres, qui ferait tache dans ces quartiers que ne fréquente que la haute société, en venant ne serait-ce que pour rêver devant les vitrines.

    1. Tout à fait d’accord Solanden. C’est cette forme d’hypocrisie (les riches anglais qui font venir de la main d’oeuvre pas cher en se faisant passer pour humanistes, alors que çà leur rapporte bien plus que çà ne leur coûte) m’a toujours débecté, et les fanatiques dits « religieux » en profitent pour installer leurs têtes de pont visant à inoculer leur terrorisme et la haine de l’autoctone, à travers toute l’Europe par le biais d’un pays qui y est si peu impliqué par ses problèmes.

      Un vrai scandale. Mais quand allons-nous nous réveiller et mettre fin une bonne fois à toutes hypocrisies qui risquent de nous revenir en boomerang, et qui, comme la « crise » ne sera aussi payé que par la base des peuples qui en souffrent déjà ?

  3. c’est sordide, et extrêmement cher (y compris les loyers) – dans certains quartiers (Brixton par ex) les gens sont chômeurs depuis plusieurs générations

    1. Vous pensez pas que ça fait un peu cliché?

  4. Commentaire pas mal désenchanté de notre cher Juan; ça fait un moment que je n’ai pas été à Londres, ça ne donne pas tellement envie. Je sors d’une relecture de « la possibilité d’une ile » /Houllebecq , tout aussi déprimant et annonciateur de fin du monde (au fait dans 12 jours…..)

  5. Quand j’étais « riche » ouvrier je préférais me péter la raie à l’île de Ré que de songer à me me gonfler le browching sur la perfide Albion. C’qu’on nous cheu nous autre : Un anglois, c’est un normand qui a mal tourné et un américain c’est un anglais qui à mal fini. C’est aussi que nos îles Jersey et Guernesey se sont retrouvées sous la coupe de l’anglais par la prise de pouvoir de ce territoire de notre sire Guillaume le Conquérant après la râclée D’astings, alors depuis 1066 nous les boudons depuis l’autre côté de la Manche. Guettez-y bien quelques noms, ils sont issus du Norois de nos ancêtres vikings, non mais. Quant à Kameron le si peu européen, qu’il ne vienne pas nous la faire en France, sinon on le raccompagne scéance tenante, f’rait beau vouaire asteur qu’il vienne nous faire la leçon le rosbeef ! ARAMIS

    http://www.youscribe.com/catalogue/livres/litterature/romans-et-nouvelles/les-docks-en-folie-1858422

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