Il se donne, le leader du Front du Gauche.
Poursuivons cette revue improvisée de l’ancienne opposition. Après ce Modem de Bayrou qui a perdu Bayrou à moins que cela ne soit l’inverse, voici Mélenchon. Il a toujours la formule violente, il cherche surtout à nationaliser une campagne municipale dont même la presse conservatrice reconnait malheureusement que les enjeux sont très locaux.
Mélenchon soutient Jérôme Kerviel, le trader finalement repenti qui vient d’obtenir l’annulation des 4,9 milliards de dommages et intérêts que lui réclamaient la Société Générale. Sur le moment, nous trouvions la démarche curieuse. La France n’avait-elle pas d’autres icônes à se trouver ?
Mélenchon multiplie les meetings, il sillonne la France. A Marseille, il a eu les mots justes, presque calmes: « Il est possible de dire à M. Gaudin, sans manquer de respect à la personne, et sans même douter du fait que, sans doute plus d’une fois, il a cru qu’il était utile, qu’il faut savoir s’arrêter. Ce n’est pas être grossier que de le dire ».
A Toulouse, mercredi, il est encore là. « Nous allons être la grande surprise de l’élection ». A Toulouse, l’allié communiste fait campagne avec le le PS, comme à Paris. Mais Mélenchon ne change pas son discours. Il a déjà les idées claires sur la suite: « Un, dans les villes où nous sommes en tête au premier tour, nous nous adressons aux socialistes pour qu’ils soient représentés. Deuxième cas, avec 5 à 10 % des voix, on ne peut pas se maintenir et nous demandons au PS que nos électeurs soient représentés à la proportion exacte du résultat, ce qu’on appelle une fusion technique. Troisième cas, nous sommes au dessus de 10 %, et c’est ville par ville que l a décision doit se prendre, maintien ou fusion technique. Pas de négociation programmatique mais là encore une juste représentation de nos électeurs en nombre d’élus. »
Le cas numéro un est le plus intéressant.
Crédit illustration: DoZone Parody
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.