« Valls en guerre contre les dérives de l’islam ». Le titre accroche le lecteur du Figaro comme le sucre attire la mouche.
1. Je n’ai jamais lu de journaliste du Figaro ni entendu Manuel Valls s’inquiéter des dérives de la religion catholique. Depuis 2012, les exemples ne manquent pourtant pas. Bien sûr, aucun fou furieux de Jésus version papale n’est allé exécuter des caricaturistes. Mais il y a pourtant des dérives, parfaitement organisées, comme Civitas.
2. Quand on lit l’article, on comprend le premier ministre reprend un thème cher au Nicolas Sarkozy des années 2002-2004, quand ce dernier dernier adorait trianguler le camp adverse et prônait une organisation du culte musulman en France. Oui, l’Islam est mal représenté en France. Presque aussi mal que l’Eglise de France qui mobilisa des cars et des foules contre une loi de la République en 2013.
3. Le financement des lieux de cultes est une épine. Je doute qu’un grand nombre de concitoyens ait envie de financer des mosquées. Comment s’étonner alors que ces dernières le soient par des pays étrangers ?
« Comment accepter que l’islam de France reçoive des financements d’un certain nombre de pays étrangers, quels qu’ils soient ? » Manuel Valls
4. J’aurai préféré que Valls place cette réflexion sous un autre angle, celui d’une meilleure intégration de l’islam en France. Mais c’était sans doute trop demandé aux communicants de Matignon.
5. Plus globalement, je note surtout que les laïcs et les athées, c’est-à-dire le plus grand nombre de ce joli pays, ferment leur gueule, et qu’ils n’ont aucun représentant pour porter leurs voix dans ce débat.
On ne saurait confondre les religions avec leurs extrêmistes. Mais il n’y a qu’elles qui en ont aujourd’hui pour nous emmerder de façon aussi intrusive et parfois sanglante.
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