Marianne publie un dossier qui en fait éructer certains.
Pas moi.
Oui, l’islamisme est une pollution, et en premier lieu pour l’islam lui-même. Et il a en France ces « idiots utiles ». Le dernier exemplaire s’appelle Todd, Emmanuel. Je poursuis péniblement la lecture de son ouvrage. Le garçon croyait bien faire, on ne reviendra pas sur le sujet. Ou alors plus tard.
Bref, je lis encore ici ou là combien les déchirures de Charlie semblent en réjouir certains.
Il y a quelques jours, Fakir a (re)publié quelques transcripts d’un meeting post-11 janvier (le 12 !), où quelques « dissidents » s’exprimaient. Fakir est un chouette journal digital, mais ce jour-là, la lecture m’a piqué les yeux.
J’ai donc (re)lu Frédéric Lordon décrire, comme Todd quelques mois plus tard, le cortège parisien, « si immense qu’il ait été » comme « blanc, urbain, éduqué. » L’effondrement d’une intelligence est toujours quelque chose de pénible à lire. Triste sire.
« il se pourrait que les cortèges d’hier aient surtout vu la bourgeoisie éduquée contempler ses propres puissances et s’abandonner au ravissement d’elle-même. » Frédéric Lordon.
J’ai relu aussi les propos d’un sociologue, Jean-Pierre Garnier: « L’assassinat des journalistes, c’est, je m’excuse de le dire, un retour de bâton« . Leurs mots sont forts, et suffisamment caricaturaux pour que je glisse avec plaisir, à mon tour, dans la caricature: « en 1940, je suppose qu’il ne fallait pas énerver les nazis après tout ce qu’on avait fait subir comme humiliation aux Allemands depuis 14, n’est-ce pas ? »
Dans ce meeting, il y avait heureusement Eric Coquerel, du Parti de Gauche, pour relever l’affront de ces bêtises effroyables: « sur la manif, vous faites une erreur. Peut-être nous étions des petits bourgeois, peut-être. Mais le fait que quatre millions de personnes défilent dans la rue, à ce moment-là, avec un message de fraternité républicaine et non pas un discours de haine, mais c’est un point gagné. C’est un acquis par rapport à la situation..«
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