Il m’a suffit de lire l’un de ses articles hors normes et essentiels du Monde, un article au long cours, une pleine page, une véritable narration, sur votre intervention dimanche lors d’un colloque organisé par Le Monde.
On se vouvoie puisque vous êtes autant de gauche – socialiste; communiste ou que sais-je – que moi croyant.
Bref, merci Emmanuel.
Je vous avais croisé dans l’une des réunions au QG de Hollande en 2012, lors de ces « points presse/blogueurs » avec les porte-paroles de la campagne (Najat, Bernard et Bernard).
Votre intervention a le mérite de la franchise. Vous défendez la protection des plus faibles comme moi les religions, c’est-à-dire pas. Vous êtes convaincu qu’assouplir les conditions du travail enrichira le plus grand nombre. C’est l’exact propos, jamais vérifié dans l’Histoire, des plus libéraux d’entre nous.
Je n’ai jamais pensé qu’il fallait excommunier ni crucifier nos centristes de droite – hey ! la campagne de Ségolène Royal en 2007 portait aussi sur une véritable alliance avec Bayrou !
Mais vous avez décidé, parce que ce sont vos convictions, qu’il fallait partager quelques idées simples auprès du « peuple de gauche » (j’imagine que celui « de droite » est convaincu et que l’autre, majoritaire, s’en fiche):
« Le travail du dimanche, c’est plus de liberté et la liberté, c’est une valeur de gauche » (RTL, 11 décembre 2014)
« Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierai de me battre d’abord » (BFM-TV, 18 février 2015).
« Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort » (Le Point, 8 juillet 2015).
Ces trois citations sont issues de Regards.
Macron est si fatigué dans ses références qu’il confond libéralisme et liberté.
Franchement.
Allo, quoi ?
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