Comme l’écrit un confrère, les lendemains de victoire électorale du FN se ressemblent tous.
1. Si la gauche était unie, elle aurait été en tête dans quelques régions. L’impact symbolique de sortir troisième ou second derrière l’extrême droite et la droite est détestable. Hollande est le premier responsable.
2. Le Front national a dépassé les 40% des suffrages dans deux régions, grâce à la démobilisation et à la division de la gauche. Nationalement, il n’a pas attiré plus de voix qu’en 2012.
3. Le bipartisme a vécu… pour l’instant. La France ressort fracturée entre trois blocs dont deux seulement – la droite et l’extrême droite, se présentent unis aux élections.
4. Nicolas Sarkozy a raté son pari. l’UMP/LR ne fait aucune razzia, bien au contraire. Il lui a fallu l’appui des centristes de droite pour atteindre un quart des suffrages.
5. Dimanche, des abstentionnistes du premier tour iront voter. Mais ce sera sans doute trop tard. D’autres électeurs motivés du premier tour s’abstiendront.
6. Dans le Nord et le Sud (PACA), le PS a adopté la seule voie légitime: il a perdu, il se retire, au prix d’une absence totale de représentation politique dans ces exécutifs régionaux pendant 6 ans. J’en entends certains, à droite comme à gauche, protester contre cet « abandon ». Ce sont les électeurs qui ont abandonné la gauche de gouvernement comme d’opposition. Et ils avaient leurs raisons. Inutile ensuite de râler sur la conséquence logique d’un échec au premier tour.
7. Concernant la gauche, je lis aussi, comme dans les commentaires à un court billet de Mélenchon au soir du premier tour, que des électeurs ne « comprendraient pas des fusions de listes à gauche », et qu’il vaut mieux « rester fidèles à nos convictions. » J’appelle cela le syndrome gauchiste: l’opposition est la posture la plus simple, le compromis la posture la plus désagréable. Face au FrontHaine, et dans le contexte politique actuel, je ne vois pas trop d’alternative à un vote massif contre l’extrême droite. Dans le Nord, amis citoyens, votez donc Xavier Bertrand. Et dans le Sud, Christian Estrosi.
Et oui.
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.