Les trois mois de l’état d’urgence sont bientôt terminés. Enfin pas encore. Encore deux bons mois. Mais pourquoi ?
Le gouvernement a déposé son projet de réforme constitutionnelle l’état d’urgence au Conseil d’Etat. Au parlement, il lui manquera de nombreuses voix de gauche, des centristes et sans doute quelques élus de droite dite classique. La disposition la plus ignoble et provoquante est cette affaire de déchéance de nationalité dont même Manuel Valls doute qu’elle puisse être un jour mise en oeuvre.
Bref, ça sent le gros rétropédalage. Symbolique aurait été l’annonce. Symboliquement détestable était le projet.
Nos pompiers pyromanes de l’Elysée et de Matignon n’ont pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs. Ils ne comprennent pas que leur survie politique n’a aucun intérêt pour la France s’il s’agit de détruire la République à petit feu.
Car maintenant qu’ils ont légitimé l’idée dans l’esprit médiatico-droitiste général, que retient-on ? Que cette idée « ne plait pas à gauche« . Comme la politique austéritaire, ou un quelconque autre sujet socio-économique qui fait débat entre frondeurs, opposants et gouvernement.
Comme si cette déchéance plaisait à tout le monde à droite ou ailleurs.
C’est éminemment réducteur.
Quelle fatigue.
http://jeunetrentenaire.tumblr.com/post/113712685593/quand-ce-fut-un-week-end-pas-du-tout-reposant
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