Orlando, Istanbul, Dacca, Bagdad, Médine, les noms de villes associés à des massacres se succèdent. Il est difficile de résister à cette chronique des attentats qui envahi rapidement et facilement réseaux télévisuels et sociaux.
Je me souviens m’être endormi tout récemment sur les premières images dévastées de l’aéroport d’Istanbul. L’évènement avait fait irruption dans ma Tweet-Line . Plus tard, c’était en attendant de partir dans une gare que des bandeaux d’actualité avaient surgi sur une borne d’information à propos d’un autre drame. même en évitant les JT et autres flashs radiophoniques.
Cette chronique forcée des attentats use le moral. Elle sert à inquiéter les uns, terroriser les autres, antagoniser les uns contre les autres. La terrorisme à si grande échelle vise une terreur à laquelle il ne faut pas céder. Ne pas céder consiste d’abord à ne pas réclamer à chaque attentat de énièmes nouvelles mesures répressives, ne pas instrumentaliser les drames, ne pas réagir sauf pour exprimer une compassion envers les victimes; ne pas se disputer sur l’interprétation politico-sociale à donner à l’évènement; ne pas s’indigner contre telle ou telle religion.
Ne pas céder au terrorisme consiste à ne pas réagir au terrorisme autrement que dans la solidarité et l’émotion.
Et à conserver sa rage bien au chaud pour plus tard.
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