Pour une fois, je vais applaudir Manuel Valls. L’applaudissement sera de courte durée, donc profitons-en.
Il a eu raison dans sa réponse à ce nouveau parangon de la droite furibarde. Malgré mes critiques et mon opposition contre ce gouvernement, il faut lui reconnaitre cette réponse, et refuser de céder à cette facilité du braillement collectif « yakafokon » qui fait sombrer notre pays depuis l’attentat du 14 juillet dernier.
Valls a plein de torts, nous en faisons la chronique hebdomadaire depuis longtemps dans ces colonnes. Mais cette fois-ci, il a parfaitement résumé, comme d’autres à droite ou à gauche l’auraient fait, notre sentiment devant les propos fascisants de Laurent Wauquiez.
Le sieur Wauquiez réclamait de « changer le droit’ pour que l’on puisse enfermer sans preuves et sur simple suspicion de terrorisme. Le droit, le vrai, celui qui nous différencie des dictatures de l’arbitraire, se fonde sur des principes et sur des faits qui ne varient pas malgré les soubresauts de l’Histoire.
Valls, ce mardi 19 juillet, répondit donc à Wauquiez:
« La notion même de suspect, Monsieur Wauquiez, a entrainé ce pays, dans son histoire de ces deux derniers siècles, dans le pire. »
Merci.
Ce remerciement étant fait, il faut que je concède immédiatement une forme de gêne, comme une démangeaison qui enfle, un accès d’allergie qui perturbe mes applaudissements quand Valls les mérite.
Valls et Wauquiez s’écharpent sur un amendement. Mais le texte de base, l’extension pour 6 mois d’un état d’urgence inutile, a été voté à la demande de Valls et par Wauquiez.
Ne s’agirait-il donc que d’un jeu de théâtre ?
On nous aurait menti …
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