Vincent Peillon réfléchit à une candidature à la primaire. Il lui reste une semaine pour se déclarer. Le ridicule ne tue plus.
Je me souviens de Peillon au Congrès socialiste de novembre 2008. J’y étais, avec d’autres Leftblogs, officiellement anonyme, mais officiellement accrédité pour couvrir ce Congrès post-défaite contre Sarko. Je soutenais Ségolène Royal, comme Valls et Peillon. Le temps a passé. A l’époque, nous étions avec Donatien, Vogelsong, Jegoun, Marc Vasseur, Dagrouik, Seb et quelques autres.
Le temps a passé.
Les curieux peuvent chercher dans les archives de ce blog.
Nous sommes en 2016 et Peillon « est prêt mais consulte encore. » Mieux encore, Peillon laisse un proche tester la presse avec cette improbable formule: « Arnaud Montebourg et Manuel Valls, ça ne représente que les deux bouts de l’omelette. » `
A-t-il déjà fait une omelette lui-même ?
Quelle est donc le sens de cette métaphore ?
Aidons-le.
Vincent, tu n’es ni de Gaulle, ni Jeanne d’Arc. Ta présence à une primaire, une primaire déjà gênante par l’étroitesse de son périmètre, aura ceci de gênant qu’elle laissera penser que tu candidates contre ton ancien très proche Montebourg pour de mauvaises raisons.
Une omelette n’a pas de coin. Sauf quand elle est ratée.
Si tu veux marquer l’Histoire, soutiens au moins la France insoumise. Le reste ne serait que tactique. Tu partages avec Mélenchon un souci pédagogique, l’envie d’expliquer au monde le sens du monde.
Le monde d’aujourd’hui craque devant les assauts de l’extrême droite ou de l’extrême populisme. Et cette multiplication de candidats dont la différence avec la candidature de Fillon/Macron est aussi faible que leurs incantations verbales sont fortes est dangereuse et ridicule.
Vincent, renonce.
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