Pourquoi il faut soutenir Olivier Bonnet


Pour les rares qui ne le connaissent pas, Olivier Bonnet est journaliste. Un vrai. Il est, entre autres, l’auteur d’un livre sur Sarkozy. Il y décryptait certains mécanismes manipulatoires, aujourd’hui devenu évidents pour une majorité, du candidat Sarkozy devenu Président.

Olivier est aussi un blogueur efficace. Ces billets sont fouillés, précis, documentés.

Olivier Bonnet a taclé un jour un magistrat. J’aurais pu, comme tant d’autres de  confrères, écrire la même chose, avec moins de talent. J’aurai pu, comme tant d’autres de  blogueurs, fustiger avec raison le procès convenu d’avance d’Yvan Colonna. Le Corse n’avait-il pas été arrêté aux cris de « l’assassin du préfet Erignac a été arrêté » prononcés par le Ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy ? Plus grave, Olivier Bonnet n’a pas été le seul à souligner combien l’enquête contre Yvan Colonna était entachée de soupçons. Mais là n’est pas le problème. Le magistrat Bourrague attaque Olivier pour un autre motif, la courte phrase suivante, publiée sur son blog Plume de presse:

L’inénarrable ancien substistut du procureur de Toulouse Marc Bourragué.

On peut donc légitimement s’interroger, connaissant le CV de ce magistrat, sur son « indépendance » dans le cadre d’un tel procès, tant il est évident qu’il est en « coma professionnel avancé« .’

Le magistrat Bourragué est donc susceptible. En Sarkofrance, le délit d’outrage, d’injure, ou de diffamation est devenue une arme facile pour décourager, fatiguer, taire les récalcitrants. Cette fois-ci, Olivier Bonnet est attaqué pour « injure publique« . Le magistrat est prudent. Avec ce qualificatif, il n’attaque pas le fonds (son indépendance, par exemple). Olivier Bonnet rappelle que, juridiquement, l’injure est « Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure. »

Où se cache l’insulte ?

Le magistrat Bourragué est donc vraiment susceptible. Olivier comparaîtra le 4 septembre à 13 h. Il risque une amende de 12 000 euros. Les conséquences d’une éventuelle condamnation sont évidemment néfastes, pour Olivier et pour nous tous, lecteurs, blogueurs, citoyens.

Dans quel pays vivons-nous ?

Signez la pétition de soutien à Olivier Bonnet sur Plume de presse !

3 réponses à « Pourquoi il faut soutenir Olivier Bonnet »

  1. bonjour.étant donné que vous citez l’affaire colonna avez vous lu le livre « claude erignac et yvan colonna deux victimes pour une affaire d’état » paru en octobre 2008 éd.jeanne d’arc diff.de borée. toujours d’actualité et ce malgré « l’omerta totale » de la presse parisienne à la presse corse et meme celle du comité de soutien à yvan colonna dont j’ai été l’un des tous premier signataire……

  2. […] On lira également avec profit les ressentis de Marc Vasseur et de Juan. […]

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