Est-il difficile d’être segoliste aujourd’hui ?


Ségolène Royal était quand même crispée, mais offensive, sur CANAL+ mardi 17 novembre. Le clash avec Vincent Peillon a laissé des traces.

1. Ségolène Royal a toujours eu du mal à s’adoucir pour convaincre. Elle semble autoritaire. C’est sans doute une marque de fabrique de nombre de dirigeants. Qui a dit que de Gaulle, Chirac ou Mitterrand étaient des doux qui cherchaient davantage à convaincre par persuasion qu’autorité ? Je l’avais rencontré, quelques semaines après la défaite (cherchez les archives de ce blog, vers le mois de juin 2007). Elle conservait une rancoeur, a posteriori extraordinairement maîtrisée, contre ses « camarades » qui n’avaient cessé de savonner la planche pendant la campagne de 2007. Ses propos contre Peillon samedi à Dijon étaient durs, trop durs. Il suffisait d’un peu de courage à l’intéressé pour répliquer violemment. Ce que Peillon n’a cessé de faire depuis dimanche. Dommage.

2. Il est toujours facile d’accuser les médias. C’est vrai. Il n’empêche. Concernant Ségolène Royal, l’indulgence médiatique est inexistante. Le moindre de ses écarts fait l’objet de tirs en mitraille. C’est évidemment agaçant. C’est évidemment injuste. Ségolène Royal a subi des attaques inouïes de la part de politiquement proches. Honnêtement, à sa place, je les aurais décapités. En politique, seule la victoire compte. Les adversaires de Ségo ont souvent plus de prises en attaquant la personne et son comportement que ses idées. C’est un constat, pas une critique.

3. Néanmoins, accuser les médias ne sert à rien. Il faut être précis. Il aurait fallu expliquer, simplement, que certains journaux aiment davantage les désaccords de méthode, les explications de textes, les conflits de personnes que les sujets de fonds. Absent des discussions de Dijon, j’ai dû chercher, enquêter, comprendre. Ségolène avait-elle pris d’assaut la tribune ? Non. Elle était assise parmi d’autres. Elle a tenu une conférence de presse, à l’heure du déjeuner, pour expliquer – trop violemment – ses idées. La violence des un(e)s et des autres est chose courante en politique. Sarkozy, en son temps, voulait accrocher à un croc de boucher certains de ses opposants. Rien de tout ça au Parti Socialiste.

4. Ségolène Royal a voulu – et veut toujours – récupérer son ancien courant. Celles et ceux qui la soutiennent devraient s’en réjouir. En politique, il faut disposer de troupes, et notamment dans des partis. Les « destins » individuels sans soutien partisan sont voués à l’échec. Ségolène Royal a compris, peut-être un peu tard, que Vincent Peillon tentait de lui chiper ses troupes. Peillon avait raison d’engager le débat sur le fonds, et non sur les personnes. Ségolène a raison de vouloir récupérer. Dans un combat politique, il n’y a que quelques naïfs pour penser qu’on devrait échanger, discuter, partager sans se préoccuper de contrôler un courant à défaut d’un parti. Comment reprocher à Ségolène Royal de vouloir maîtriser des courants ?

5. Ségolène Royal ne parlait pas au cercle parisien. Elle parlait au peuple. L’expression paraît pompeuse. Quand l’attaque médiatique (on a cru un instant que Peillon et Royal s’étaient défiés en duel, un matin humide dans la campagne) est aussi violente, il faut répondre que ce n’est pas si grave. Ségolène ne s’adressait pas aux militants ultra-informés, supporters ou opposants. Elle parlait à ceux qui n’en sont pas. Cela peut dérouter. cela a toujours dérouter. Cela énerve au PS et ailleurs. Certains voient encore le PS comme une élite inspirée: on a raison, on définit notre programme, on choisit notre candidat(e). Les Français votent enfin. Ce temps est dépassé. Les sympathisants vont et viennent.

La démarche d’Europe Ecologie est à ce titre exemplaire. Les personnalités et les idées s’affrontent. Mais personne ne se voit présidentiable. On peut discuter, s’engueuler. Les arrière-pensées d’écuries présidentielles sont absentes des engueulades, des discussions. Voici peut être le meilleur attelage: un mouvement fort qui irait soutenir le/la candidat(e) d’un autre camp, proche mais différent. Un rêve sans doute.

29 réponses à « Est-il difficile d’être segoliste aujourd’hui ? »

  1. Est-il difficile d’être ségoliste aujourd’hui ? J’ai lu ton billet et je ne connais pas ta réponse. Pourtant, le fait même que tu la poses me semble être l’aveu d’un certain malaise, pour le moins, chez toi qui est probablement le plus ségoliste des écolos.

    Ce n’est pas étonnant et de plus fidèles et proches soutiens de Madame Royal ont fini par n’en plus pouvoir, ne plus y croire, réalisant que derrière l’image à laquelle il était agréable d’espérer, il y a la réalité d’une femme démesurément ambitieuse… et qui n’a sans doute pas toutes les qualités de son ambition… et que cette ambition se révèle finalement un danger pour la gauche, pour la victoire de nos idées.

    Je me permets – une fois n’est pas coutume – de mettre ici un lien vers mon billet du jour où j’explique plus en détail en quoi le ségolisme est finalement impossible pour qui veut bien ouvrir les yeux sur le chemin inexorable que suit Ségolène et qu’un Pyrrhus ne renierait pas :

    http://sarkononmerci.fr/files/ambition-royal.html

    1. Toujours aussi catégorique, Dedalus!
      Pourquoi tu réponds à sa place?
      Il a posé une série de questions, a été le plus objectif possible pour nous laisser donner notre réponse. Je me permets donc de te donner comme réponse que « non », il n’est pas difficile d’être ségoliste aujourd’hui, puisque je le suis et que je le resterai jusqu’au bout, car elle incarne ce que j’aime en politique, la transparence, la simplicité, le respect des militants et de l’éthique, la fidélité et la cohérence dans ses idées et dans son action politique.

      Je suis socialiste et adhérente de EAG; je n’ai jamais voté ni été appelée à aller voter pour qui que ce soit. Donc, Peillon raconte des contre-vérités quand il dit qu’ils ont été élus. Et ce sont les magouilles et les manipulations que l’on voyait se dérouler sous nos yeux qui nous ont fait alerter Mme Royal. La Direction d’EAG s’était auto-désignée, les représentants locaux des fédés socialistes s’étaient auto-désignés; ils ont ôté arbitrairement le droit de vote aux PS inscrits comme signataires de la motion E sous prétexte qu’ils n’avaient pas adhéré à EAG; Or, selon ses statuts connus de nious, EAG est association loi 1901; il ne se définit même pas comme un courant du parti socialiste, mais a les pouvoirs et les fonctions du courant « Notre Espoir à Gauche, fiers d’être socialistes »; tous les DA socialistes connus étaient écartés des listes ou interdits de voter sous prétexte qu’ils n’étaient pas EAG; c’est ça la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Peillon avait besoin d’élus qui lui seraient fidèles; lui et ses complices les plaçaient donc partout avec la complicité des motions rivales de la Motion E.
      Il était indispensable que Ségolène aille à Dijon; nous le voulions, nous le souhaitions et nous avions insisté pour qu’elle y aille. Ce n’était pas une une visite surprise car l’ébruitement de tous ces incidents a fait comprendre à Peillon que Ségolène allait se rendre à Dijon. et puis les rencontres étaient ouvertes à tous; j’ai mon invitation et n’étaiient interdites à personne, puisque Valls , qui bizarrement n’est plus venu, devait animer l’atelier numéro5. Quand il a violemment réagi au micro d’Eurpope1, c’était Vendredi 13, novembre; j’aimerais que tu re-écoutes cet enregistrement qui nous a tous glacés le sang. On aurait dit que c’était Frédéric Lefebvre qui parlait; une telle violence chez un responsable politique vis-vis d’un autre était incroyable: injures, critiques, injures! et mon compagnon que de me dire « c’est ton Peillon pour qui tu m’as fait voter qui parle là?! ». C’était inouï.
      Ceci pour te dire que samedi, j’ai trouvé que Ségolène n’avait pas été assez dure,; elle est restée maîtresse de ses nerfs et n’a proféré aucune injure. C’était admirable.
      Donc, la personne qui a déclenché l’esclandre, c’était Peillon et sa petite clique de manipulateurs. Pour le militant, c’est malsain de savoir qu’on est trompé, manipulé, méprisé. J’ai vu des gens pleurer le soir du vote des listes pour les candidats tellement ils étaient écourés de revivre le PS bis: c’était une reproduction dramatique de ce que la Motion E avait dénoncé dans le fonctionnement du PS.
      Donc, de grâce, le regard extérieur ne peut pas savoir ce qu’on vit quand on croit en l’idéal socialiste de justice, de respect de l’autre et de fraternité.
      Tu as dit également que Royal avait été dure samedi, mais tu as oublié que Peillon l’avait copieusement et violemment injurié samedi, répétant qu’elle n’avait pas intérête à venir à Dijon.
      Alors, que Dedalus, aille rejoindre ceux qui bourrent les urnes, car rien qu’à cette idée de se faire voler une troisième fois, on a envie de rendre sa carte. Cette fois-ci, ce sont les militants qui ne se laisseront pas faire.

    2. Dedalus : je ne suis pas mal à l’aise. Je n’apprécie pas ces clashes au sein de ce qui était le clan segoliste. Mais ils sont paradoxalement légitimes. Nombreux sont ceux, auprès de Ségo, qui pensent qu’elle n’aurait jamais dû abandonner son courant. Elle corrige le tir. C’est – paradoxalemement – plutôt bon signe.

  2. Dommage que ce clash ait fait autant de bruit pour pas grand chose.
    Royal était passée faire un coucou aux militants qui ont tout de même votés pour elle au congrès de REIMS d’ou le courant EAG.
    Elle n’avait pas l’intention de rester plus d’une heure.

    Mais pourquoi Peillon à pété un plomb et a ensuite fait tous les plateaux télés pour l’insulter avec les mêmes propos que Frédéric Lefèvre !

    Toute cette affaire tient du fait que le PS n’ait toujours pas de leader et il y en aura d’autres tant que le PS n aura pas désigné celui ou celle qui sera Leaderhsip que ce soit Royal ou quelqu’un d’autre.

    En effet il s’agit du concept de l’histoire de l’oeuf et de la poule, donc du programme et du leader.
    Le seul problème c’est que la 5eme république a déjà tranché pour le principe de la présidentiele depuis De gaulle, mais le PS lui ne veut pas le savoir c’est un dénie la réalité.

  3. A ta question je répond oui, oui c’est difficile parce qu’il est difficile d’entendre parler de psychiatrie ou de fascisme pour une femme politique que l’on soutient (sans avoir jamais déjeuner ou diner avec elle).
    Mais est ce dangereux? dangereux dans le sens ou l’entend dedalus.
    Je pense que pour lui par exemple, tant qu’il y aura un seul « Ségoléniste » à gauche et au PS ça représentera un danger.
    Et c’est là ou je me dis que la gauche n’est toujours pas prête à gouverner la France.
    Comme le disait Védrine ce soir, cela n’arriverait pas si la gauche avait un leader.
    Sans leader tout le monde se croit un jour capable de le devenir surtout lorsque quelques signes de véritables difficultés apparaissent pour le pouvoir actuel.
    Abandonner Royal pour ceux qui la soutiennent n’a aucun sens aujourd’hui, qui aurait envie de rejoindre la cohorte des sans envie, personne.
    Ceux qui sont restés resteront jusqu’a la fin, c’est à dire jusqu’au jour ou sera désigné le futur candidat de la gauche.
    Ce qui les rassure c’est que du côté de Royal il y a toujours un débats d’idées et qu’il se passe toujours quelque chose.
    Pas étonnant non plus que ce soit chez eux que l’on ait trouvé pas mal d’électeurs d’Europe écologie, là aussi il se passe quelque chose.
    En dehors du cercle restreint des élus socialistes et des militants qui sont toujours avec elle, sa base est populaire, ce ne sont pas des gens qui se gargarisent de profondes analyses.
    Depuis que je pratique les deux, socialistes et Ségolénistes j’ai pu en 3 années de rencontres me faire une idée assez précise de ces deux mondes.
    Le premier on s’y ennuie beaucoup, le second est vivant.
    Ce ne sont pas des choses encore admises au PS, il fonctionne toujours sur un ancien système, des habitudes et rien ne dit qu’il est prêt à changer.
    Un nouvel échec peut être pourrait (enfin) le faire bouger, car et c’est là que je vais conclure, en dehors de Royal je ne vois personne capable de gagner, voilà pourquoi, même si ce n’est pas facile on continuera.

  4. Bien sûr qu’il est difficile de soutenir Ségolène Royal mais pour peillon c »est impossible…

    Une amie me disait que peillon était en train de révéler la face « noire » de son personnage et que cela lui faisait peur.

    C’est vrai que Ségolène Royal parle directement au peuple que dedalus le veut ou pas. Et ses soutiens sont toujours là.

    Hier, je ne l’ai pas trouvée ‘tendue » mais plutôt sereine après les coups qu’elle avait pris pendant le week-end.

  5. Je ne sais pas s’il est plus difficile d’être ségoliste aujourd’hui que ça l’a toujours été (la bougresse n’est quand même pas facile) mais en tout cas ce qui me sidère c’est qu’on puisse soutenir Peillon.

    Que la presse présente les choses favorablement à Peillon je veux bien, elle est dans son role : aucun autre politique ne subit de la part du corps médiatique ce que subit Royal. La presse a pour mission de la tuer et tous les 3 mois nous annonce que la mission est accomplie.

    MAis que le PS ne dise rien, « préfère ne pas voir » (non mais on rêve !) quand Peillon traite Royal de « cas psychiatrique lourd » ou qu’il explique qu’elle « fait le lit du fascisme »… Je ne sais pas moi mais ça me pose question.

    Jusqu’où peut aller la haine pour qu’un parti laisse un de ses petits chefs (après tout qu’est Peillon dans l’histoire du PS, ce type qui est incapable de remporter une élection ?) insulter ainsi devant les micros complaisant des médias son ancienne candidate à la présidentielle, l’une des principale opposante au régime (sinon la seule) ??

    Qu’est ce qui se passe dans la tête d’Aubry pour qu’elle puisse ne serait ce qu’envisager de penser que c’est acceptable ?

  6. Pourquoi la Direction du PS ne bronche pas aux attaques, pire aux insultes éhontées de V. Peillon vis-à-vis de Ségolène, d’une Membre de la famille Socialiste ?
    Mon analyse, elle n’engage que moi : Nous sommes dans la continuité du climat délétère du Congrès de Reims, en clair évincer S. Royal qui continue de leur faire de l’ombre car elle a une vision de la politique qui n’est pas la leur. Pour Elle ce sont les Militants, les Français qui sont au coeur de son action. A la Direction du PS, ce sont les Dirigeants qui décident, ils se donnent bonne conscience en faisant voter les adhérents, mais ne respecte pas le résultat des votes !
    La preuve, qu’en est-il de la mise en place de la Commission éthique au sein du PS qui devait être mise en place ? mystère ! Elle aurait son rôle à jouer à ce jour devant le manque de respect de V. Peillon sur la personne de S. Royal ! Il a dépassé les bornes hier sur BFM, il a fait pire que F. Lefèvre ! en tant que Membre de l’ESPOIR A GAUCHE, je refuse de cautionner cela, il n’est plus digne de gérer ce courant. En tant que leader, on se doit d’être respectueux, plus que tout autre vis-à-vis de tous ses Membres. Il a commis une faute grave.
    De plus, je soupçonne V. Peillon de faire le travail de sap pour cette Direction et amener leur candidat DSK pour 2012….. Peut-être est-ce du fantasme de ma part, mais je n’en serai pas surprise !

    1. Entièrement d’accord avec ce commentaire d’Artis.

       » Nous sommes dans la continuité du climat délétère du Congrès de Reims, en clair évincer S. Royal qui continue de leur faire de l’ombre car elle a une vision de la politique qui n’est pas la leur. »

      Tout est dit là:
      Royal n’est ni de leur milieu (il s’agit bien d’une lutte de classe, ne pas s’y tromper) ni ne développe une vision et une stratégie politiques compatibles avec leurs schémas intellectuels.

      Même les petits (et grands) bourgeois de la motion C par exemple, se retrouvent dans le même camp politique que DSK…
      Ils ont pu s’entendre à Reims, sans sourciller une seule seconde !

  7. Bonjour,

    après avoir lu ton billet, je ne sais pas toujours pas ce que tu penses :
    – tu soutiens Ségolène Royal mais c’est difficile,
    ou
    – tu ne la soutiens plus, et c’est aussi difficile.

    ??

    Mais, au delà de cela, je suis un peu atterré par le spectacle. Non pas par le fait que 2 aspirants leader se chicanent pour la direction d’un mouvement/groupe/courant/écurie. çà, çà arrive constamment et la seule chose différente ici, c’est que cela se fait au grand jour.

    Ce qui est atterrant, c’est :

    – le panurgisme des médias (si je naïf) ou encore leur instrumentalisation (si je suis plus lucide), qui en font des tonnes sur cette chicanerie, au profit de la droite et de NS qui n’en demandaient pas tant pour faire oublier sa pantalonnade sur le mur de Berlin, la fronde des élus locaux sur sa réforme des collectivités locales, l’enterrement programmé de la commission d’enquête parlementaire sur l’Opiniongate, etc…
    – la complaisance avec laquelle les membres du PS alimentent la machine à petites phrases, se poussent les uns les autres pour aller devant les caméras et stylo pour dire du mal d’untel ( ou unetel). L’absence de leader au PS n’explique pas tout, n’excuse pas tout.

    Enfin, je suis assez réservé sur le thème « Ségolène parle au peuple ». Sérieusement, avec ce genre d’épisode, elle (tout comme les autres socialistes) ne parle pas au peuple. Le peuple se détourne de ce genre de tempête dans un verre d’eau. On voudrait les dissuader de s’intéresser au débat politique, qu’on ne s’y prendrai pas autrement.

    Bonne journée quand même.

    1. stef : mon message n’était pas clair. ce n’est pas plus diffcile que de soutenir Hamon ou Aubry…

  8. Oui c »est facile d’être ségolèniste. Car c’est clair et net. On sait où on va et avec qui on va. Le problème c’est que Ségolène parvienne à bien s’entourer pour mettre en place la politique voulue. Comme elle le dit elle-même elle est mieux entourée maintenant que pendant la présidentielle. De ce noyau doit naître la plante.

    Je suis content finalement que cela arrive maintenant. Il vaut mieux voir le vcrai visage de ceux qui vous entourent plus tôt que trop tard.

  9. L a femme que je suis ne peut que condamner avec la plus grande fermeté l’extrême violence verbale de Peillon et son mépris pour la femme qu’est Ségolène Royal.Peillon ne peut pas parler à un autre homme de cette manière là.
    Peillon s’est rabaissé et est même allé jusque sous la semelle des porte-flingues de l’Elysée.
    Et jusqu’à présent, personne ne lui conseille de s’arrêter parce qu’il se couvre de ridicule.
    Peillon ne peut pas être un meneur d’hommes; il ne sait pas se maîtriser.
    Aucun responsable politique ne doit se comporter de la sorte.
    Dieu seul sait ce qu’on a promis à Peillon s’il démolissait Royal et faisait le vide autour d’elle. Il suffit de voir comment les anciens amis de Royal sont devenus sans vergogne les amis de Peillon

  10. Un je-ne-sais-quoi me pousse à ajouter que la difficulté d’être ségoliste ne provient pas de la seule Ségolène, mais beaucoup aussi des autres ségolistes, ou quelques-uns d’entre eux. Un miroir déformant qu’il ne doit pas tous les jours être plaisant de regarder.

    🙂

    1. oui mais dedalus,

      Tu fais partie de cette catégorie de militants du PS, qui voudraient faire du débat comme de l’action politiques, sans ….. les adhérents ni les sympathisants, avec un mépris incroyablement sectaire.

      Quand tu auras réglé cette quadrature du cercle, tu auras fait un bond de géant en avant, et compris enfin certains éléments « fondamentaux » qui participent grandement à la régression du PS !

  11. Laissons les choses s’apaiser, Peillon doit se calmer avant tout et continuer à travailler avec Bianco et les autres. Il ne doit plus exclure quiconque mais ça va laisser des traces. On va suivre attentivement si certains prennent leurs distances avec Royal, en tout cas ceux qui ne l’ont pas déjà fait ou si au contraire des personnes reviennent vers elle.

  12. Être ségolèniste c’est facile, être socialiste c’est plus difficile. Alors que Ségolène Royal essaie d’avancer pour offrir une alternative crédible à Nicolas Sarkozy ses « amis » l’assassinent les uns après les autres. C’est déprimant. Quoiqu’il arrive comme nous sommes en 5eme République, il n’y aura qu’un seul président et pas 50. Les idées, le projet ça fait trop longtemps que ça dure. Il faut que le PS désigne un seul candidat au plus vite et que toutes ses forces et ses militants soient au travail pour faire gagner la gauche en 2012.

  13. sègolène victime des médias, selon toi ? pfff….. Elle qui s ‘en sert si bien, qu’elle en soit la dupe me semblerait très étonnant !

    1. Le jour où tu t’attaqueras sérieusement à une analyse de la question, GDC, là aussi peut-être découvriras-tu ce que des petites gens ont perçu déjà depuis fort longtemps.
      Même si elles ne savent pas lire Marx dans le texte…

  14. ségoliste un jour
    ségoliste toujours

  15. on te dit « bayrouiste », c’est-à-dire celui qui dit qu’un « mouvement fort irait soutenir le candidat, la candidate, d’un autre camp »… disant, sans le dire, mais tout en le sous-entendant, que l’autre candidat d’un autre camp… serait le Bayrou… wouah !!! (non pas pouah… car je me retiens). Ai-je bien lu ceux qui te lisent ?

  16. bonsoir à tous,je me permets de m’inviter dans vos echanges.Je me suis astenu pour l’instant et je le fais avec vous amicalement.Il y a dans la sequence qui vient de s’ecouler bien des evenements que j’avais anticipé des l’ete 2007 en deconseillant à segolene de s’impliquer directement dans la bataille interne.Depui je vois tristement s’effiriter toute une histoire et une aventure politique dure compliquée mais originale et qui avec quelques corrections collectives et un travail plus methodique sur le fonds aurait pu accoucher d’une vraie demarche refondatrice pour toute la gauche.Nous en sommes malheureusement loin.Regardez vos messages modestement je me permets de vous dire on ne parle plus que de pouvoir ,d’appareil de conflit individuel de caracteres de manoeuvres etc…on est loin tres loin du reve de depart.Depuis deux ans segolene est dans une fuite en avant avec parfois et c’est sa force du culot insense et des intuitions.Mais que d’energie gache par amateurisme par des initiatives mal ciblées et par une incapacite à travailler en equipe.Desole mais j’ai ete le premier segoleniste j’ai pris tous les risques et j’en paye le prix mais je suis triste de ce qui reste de tout ce travail.Souvent depuis quatre ans j’ai pris sur moi de ne pas dire tout ce que j’ai vu car je ne voulais pas deseperer billancourt comme on disait dans le temps,mais la franchement.Il vous faut reconnaitre que desormais on est plus dans la democratie participative dans la valorisation du collectif dans la capacite à gerer un debat pour qu’il soit benefique pour tous .Bon j’arrete

    1. on a quand même l’impression à lire Julien et à constater la virulence des déclarations de Peillon que la vie derrière Ségolène est un sacré sacerdoce. et quand la cocotte minute explose ça fait des dégats

      quand Julien parle de culot insensé je ne peux qu’approuver mais sans le ranger au même rayon dans l’inventaire des « qualités » personnelles. inventaire que je faisais sous le billet précédent (https://sarkofrance.wordpress.com/2009/11/17/pourquoi-sego-et-sarko-ne-se-ressemblent-pas/#comment-4108 )

      je trouve qu’on touche ici les limites d’une construction politique fondée principalement sur les rapports personnels et une certaine dimension affective. (Et encore une fois j’y vois quelques points communs avec la politique à la sarko, où on voit que ses « amis » doivent faire preuve d’une sacrée abnégation et encaisser les sales coups venant souvent de leur chef pour pouvoir durer dans ce système.)

      on peut fustiger les experts es-appareils etc, mais le fait de fonctionner sur la base de règles, de statuts écrits, présente quand même quelques garanties sur la pérennité de la structure politique. c’est aussi un contrat qui est passé entre un responsable politique et ses militants (dont personne n’est jamais propriétaire).

  17. […] Sarkofrance : Est-il difficile d’être ségoliste aujourd’hui ? […]

  18. Est ce que tout ce qu’il y avait de bon chez Ségolène ne venait pas de Peillon et sa troupe de copains?

  19. Oups, Julien Dray a posté un commentaire.

    Moi je peux répondre au billet, mais je serai non objectif,j’ai bossé pour SR en gros de Nov 2006 à … Septembre 2009. 3 ans, donc ça pèse.

    Tout cela est donc complexe. Ainsi je viens de voir la vidéo de V.Peillon (brillant, mais maladroit) à la 8e minute, il explique « c’est assez rare de rencontrer des gens » Et bien voilà l’aveu, celui des experts qui veulent renvoyer les gens à l’école en cas de mouise professionnelle , très bonne idée sois dit en passant.

    Mais passez d’abord quelques mois à écouter , entendre ceux pour qui 20 euros de frais bancaire en trop, ça signifie un ou deux repas de moins et ceux qui se disent , simple salariés qu’ils sont plus compétents que les actionnaires de leur entreprise.

    il me semble, je peux me tromper, que la sorcière Royal ( j’ai le (c) sur l’expression) a compris ça, par intérêt ou conviction, je ne sais pas. Elle n’est pas seule. D’autres au PS ont du mal à imaginer ça, on les reconnait ils l’ont accusé d’être populiste.

    Après elle à déconné en refusant le jeu du PS, et d’EAG , du coup elle paye désormais ce retour « violent » dans le truc qui l’a soutenu.

  20. C’est facile d’être Ségoleniste.
    Ce qui le caractérise c’est la liberté, l’égalité, la fraternité et même l’ordre juste.
    La vilainie n’est pas de son coté et personne ne peut démontrer le contraire sauf à trafiquer ses discours et à reprendre des morceaux de phrases choisis et sortis de leurs contextes comme c’est toujours le cas depuis 2006.
    Cette femme représente également un certain courage que le PS a perdu en 2002 et qu’il n’a pas encore pas retrouvé. Elle n’a peur d’aucun débat ainsi que certains sujets que le PS affronte à reculons ou par la fuite en avant, du style courage fuyons …

  21. Bah… soit Royal participera aux primaires et elle perdra au bénéfice d’un candidat plus consensuel mais qui sera torpillé par la division.

    Soit elle n’y participe pas et elle perdra aux présidentielles, torpillée par la division.

    Préparez vos mouchoirs, c’est pour 2017 l’alternance.
    A moins de se souvenir de l’enjeu… mais faire élire son poulain a l’air plus important.

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