C’est donc fait. Ségolène Royal a attendu lundi 29 novembre pour dévoiler ses intentions. Honnêtement, j’ai l’impression de me retrouver en 2006, mais avec 18 mois d’avance, et 4 ans d’expérience de plus.
A l’époque, déjà, Ségolène Royal attirait au-delà de son camp. Cela dérangeait quelques militants « pur jus » qui ne comprenaient pas qu’on puisse leur « voler » leur candidature puisque, parti auto-proclamé élu pour conduire la grande famille de la gauche au second tour de l’élection présidentielle, ces militants n’estimaient pas légitimes de s’adresser à d’autres qu’eux pour cette désignation. N’étant pas socialiste, ni à l’époque, ni aujourd’hui, j’avais observé les primaires de 2006 avec un intérêt croissant, jusqu’à croire dans les chances de Ségo.
Je remercie Ségolène Royal de s’annoncer tôt: « Je sais d’expérience qu’il faut plus que quelques mois pour se préparer et pour rassembler. Qui ne voit que la droite est déjà en campagne, d’ailleurs elle ne s’en cache pas. » a-t-elle expliqué. Au moins, on est fixé. Si l’on me demandait de choisir un candidat socialiste, je pencherai toujours pour elle.
Mais voilà. L’opposition me semble encore un paysage désolé, partagé entre des ambitions individuelles et des calculs inconscients. A ce stade, je ne sais que penser. Ségolène a au moins un double mérite, qu’on l’apprécie ou pas : primo, elle clarifie le débat interne au parti socialiste sur le sens à donner à ses primaires, après le cafouillage des jours passés. Deuxio, elle donnera du sens à la confrontation d’idées.
Pour le reste, qui vivra verra.
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