Le titre de ce billet est un peu méprisant, je le concède. François Hollande est un candidat qui a quelques idées, surtout fiscales; ne s’est pas trop brouillé avec les écolos ni la gauche de la gauche. C’est déjà ça. Il paraît sérieux, ce qui ne fait pas de mal à une primaire socialiste qui espère être digne. Hollande ressemble aussi à un type normal. Sa déclaration de candidature était un peu gauche, presque celle de Monsieur tout le monde.
François Hollande fut aussi ce secrétaire du PS qui misa contre son ex-compagne Ségolène Royal (un truc assez incroyable) ; qui laissa le PS comme il l’avait trouvé (vide et défait) ; qui est le chouchou de toute la presse : à droite, on espère qu’il affaiblira la menace DSK. A gauche, on se souvient de ses bonnes blagues. Quel atout !
Je n’ai jamais cru en François Hollande. J’ai détesté sa langue de bois, son absence de rage. Mais le plus curieux est la complaisance médiatique dont il bénéficie. Jamais ministre, élu provincial, tout juste président d’un département agricole, on lui prête déjà les capacités d’un homme d’Etat, le sens du devoir, les compétences des plus grands.
Depuis 2006, sa compagne Royal subit, de gauche comme de droite, de la presse de gauche comme de la presse de droite, un procès en incompétence. Elle préside pourtant une région, elle a été ministre, elle a les mêmes diplômes que Hollande.
Arrête de faire ton féministe de bas étage, me dira-t-on.
Non, j’arrête pas. La popularité de François Hollande m’est aussi incompréhensible que l’impopularité (médiatique) de Ségolène Royal.
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.