Comme nombre de mes consoeurs et confrères blogueuses/blogueurs politiques, j’aimerai être utile à la campagne de 2012.
Ces jours-ci, les écologistes font leur primaire. Après quelques jours, voici quelques constats, subjectifs, émanant d’un sympathisant écologiste de longue date.
Stéphane Lhomme, ancien trotskiste (comme votre serviteur) devenu écolo et anti-nucléaire (comme moi) a mal joué la semaine dernière en fustigeant Nicolas Hulot sur ce qu’il est et non sur ce qu’il dit. Hulot a marqué des points. Hulot a aussi accepté de jouer le jeu des primaires écolo. Il a aussi donné de nombreux gages, verbaux, à la gauche contre la droite. Honnêtement, j’ai été troublé. Ma consoeur Laure a sauté le pas. Elle était plus circonspecte que moi sur Eva Joly, que j’apprécie presque autant que Ségolène Royal.
Jean-Luc Mélenchon travaille à convaincre les militants communistes qu’il est le bon candidat pour la présidentielle. Etant anti-communiste de longue date, depuis Trotsky puis Amnesty International, j’ai quelque peine à m’intéresser à cette démarche. J’attends.
Du côté socialiste, ma candidate fétiche en 2007, Ségolène Royal, est sortie du trou médiatique dans lequel quelques machos, hommes ou femmes, l’avaient planté. Elle s’est imposée à une visite impolie de Nicolas Sarkozy dans sa région. Mais en 2011, que reste-t-il au PS pour la présidentielle ? Au PS, parti du vote utile, ne faut-il pas voter utile ?
François Hollande, candidat inimaginable voici 18 mois, est désormais presque favori. Jean-Louis Borloo ne sera jamais gagnant. L’homme n’a pas envie. Pour gagner, il ne faut pas être le meilleur, il faut avoir aussi envie davantage que les autres. Et Borloo traîne des casseroles. Qui croyez vous responsable de la récente diversion sur l’affaire Tapie – Borloo avocat d’affaires de Tapie aurait décidé de privilégier la voix de l’arbitrage quand il est devenu ministre des Finances de Sarkozy – ? Qui ? Le Palais bien sûr. Cela ne fait aucun doute.
Pour 2012, on reçoit des sollicitations de partis politiques quand on est blogueur politique. Rien de bien grave. Quelques spécialistes en communication nous envoient des communiqués tous prêts. Aucun n’a visiblement envie qu’on se rencontre, qu’on débatte. Il faut aller les chercher, ces candidats à la candidatures.
C’est normal. Nous sommes dans une période de flottement inédite. Personne ne se dégage. Chacun est en l’air. Le champ des possibles est immense. Sarkozy a toutes ses chances. Aubry aussi, comme Hollande ou Royal. Hulot peut déssouder Joly, ou l’inverse. Mélanchon peut manger Borloo, qui peut ne pas se présenter.
Blogueur politique, je vous préviens tous. Comme d’autres, je suis capable d’appeler à voter blanc et à me casser.
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