Depuis des mois, on nous abreuve de sondages tout en nous précisant qu’ils ne veulent rien dire.
Le premier vrai sondage a eu lieu jeudi soir.
Avant 9h et quelques minutes, ce vendredi matin, on pouvait entendre ou lire les commentaires suivants sur le premier débat des primaires socialistes organisé sur France 2 la veille au soir: « sage« , « courtois« , « presque ennuyeux« , il aurait permis de dégager quelques lignes de clivages sans toutefois bousculer les équilibres. Bref, ce débat semblait à l’image de l’image que l’on nous donne de ces primaires: important mais peu motivant.
Puis, vers 9h et quelques minutes, vendredi matin, tout a changé: France 2 avait devancé toutes les autres chaînes (avec 22% des télespectateurs). A ce stade, cela signifie une chose: il y a une véritable attente de la part d’une fraction très significative de l’opinion.
L’intérêt pour les primaires socialistes est donc manifeste.
La partie n’est certes pas gagnée. L’intérêt peut s’émousser. Certains candidats peuvent déraper et nous dégouter. Mais une première étape a été franchie, et c’est tant mieux.Même à droite, d’Alain Duhamel (RTL) à Jean-Michel Aphatie (RTL/Canal+), de Béatrice Houchard (Figaro) à Thomas Legrand (France Inter) ou Sylvie Pierre-Brossolette (le Point), les louanges étaient quasi-unanimes: le débat a fonctionné. Au passage, qu’il soit autant loué … à droite a quelque chose d’inquiétant. De terriblement inquiétant, non ?
Cette étape reste insuffisante. Marine Le Pen, sur une durée plus courte (quelques minutes) et une autre chaîne (TF1) a rassemblé 6 millions de téléspectateurs.
Réveillez-vous.
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.