Parfois, j’apprécie Thomas Legrand. Fidèle auditeur de France Inter, Thomas Legrand est l’objet de 3 minutes de silence durant chaque petit déjeuner entre lundi et vendredi. Thomas Legrand est sans doute de gauche, mais cela le stresse visiblement de se l’avouer. Il s’imagine sans doute devenir le Alain Duhamel de l’autre bord. Comme nous nageons en eaux ultra-centristes, les différences d’analyse restent modeste. Duhamel a son Solex, Legrand son stylo.
Guy Birenbaum s’amuse, à juste titre, des récente confessions de Thomas Legrand dans la nouvelle formule du magazine du Monde. L’éditorialiste de France Inter semble refuser avec gourmandise et fierté les nouvelles technologies. On oublierait presque qu’il bosse aussi pour Slate.fr, et entretient un blog sur les Inrocks.
Mais qu’importe. Legrand tente de nous convaincre qu’il lui faut du « recul » pour bien faire son travail. Que lui « réfléchit » quand les autres « buzzent« . Qu’internet, Twitter, Facebook ou les blogs seraient donc des dégradateurs de pensée politique.
Thomas Legrand devrait appliquer ses principes jusqu’au bout. Qu’il parte se recueillir chez les moines ou dans un lieu d’ermitage bien reculé, sans télévision, radio ni Internet.
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Pour nombre d’entre nous, Internet, Twitter et les blogs ont au contraire ouvert l’échange, l’expression et la réflexion politiques. Thomas Legrand ne l’a pas compris, mais ce n’est pas grave. Le train est en marche.
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