Je n’étais pas sûr d’apprécier, lundi soir, la décision grecque d’organiser un référendum sur le plan de sauvetage durement négocié la semaine dernière à Bruxelles. Après tout, quelles étaient les alternatives pour la Grèce à part accepter d’effacer sa dette ? Son premier ministre Papandreou, un socialiste qui a hérité d’une décennie de gabegie conservatrice, s’est assez peu expliqué sur ses motivations.
Quarante-huit heures après, je suis assez convaincu de détester ce référendum. Evidemment, l’exercice est a priori démocratique. Mais, comme je l’ai déjà écrit ici, que fait la Grèce dans la zone euro ? Nous payons tous aujourd’huila faible intégration de notre union, l’absence de gouvernement commun.
Tant qu’à faire, j’aimerai un autre référendum en Grèce: pour ou contre rester dans l’euro voire, mieux, dans l’Union ? Avouez que l’exercice aurait de la gueule.
Ailleurs en Occident, on tremblerait pour ses économies placées en Grèce, mais l’on perdrait l’un des arguments favoris de la prétendue nécessaire « solidarité avec agios » en vigueur au sein de l’UE.
Pour d’autres, réfractaires aux plans d’austérité, ce serait le moment de vérité. Si la Grèce votait son autonomie, ce serait le saut dans l’inconnu, son saut dans le vide. Si elle préférait rester arrimée à la riche eurozone, motis et bouche cousue. Il faudrait alors se taire.
Allez Papandreou, chiche !
Un commentaire ? Lâchez-vous… poliment.