Des athlètes (quasi)voilées, c’est un progrès ?


Pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques, toutes les délégations étaient enfin mixtes (hommes/femmes). Pour les pays ségrégationnistes pour cause de religion d’Etat, l’autorisation du port du voile pour masquer le corps de leurs représentantes a paraît-il débloquer la situation…

Est-ce un progrès ?

Mon optimisme me conduit à dire oui.
Ces jeunes athlètes auront au moins le plaisir de concourir.

Mais au fond de moi, je suis mal à l’aise. En procédant ainsi, nous légitimons aux yeux du monde une pratique folklorique (l’islam n’impose pas de cacher son corps) qui reste l’un des symboles de l’oppression des femmes par la gente masculine.

C’est triste.

Pour la peine, voici des athlètes nu(e)s.

 

 

43 réponses à « Des athlètes (quasi)voilées, c’est un progrès ? »

  1. Pour les français butés et ne connaissant rien aux réalités des musulmanes, c’est un scandale mais pour les saoudiennes c’est un pas vers la liberté…

    1. Pourquoi tout de suite « butés » et ensuite pour les français? Il y a des françaises musulmanes et qui ne se voilent pas non??? Pourquoi mélanger religion et pays encore une fois???
      D’autre part c’est prévu dans le règlement du CIO, alors pourquoi aller contre et s’accommoder encore une fois avec les règles pour une question de religion???
      Enfin je suis entièrement d’accord avec Ladyapolline….

    2. tout à fait d’accord!!!!!! plus de non ,,plus de polémique ,,,,

  2. Je pense qu’on légitimait encore plus l’oppression de la gente masculine quand on autorisait ces pays à concourir aux JO quand leurs sportives étaient interdites de compétition.

  3. « Est-ce un progrès ? » Je suis moins optimiste que vous. Ce voile est d’1) un signe prosélytique. Il n’a pas sa place dans le règlement des JO. La FIFA, par manque de courage, a cédé à la pression financière des pays riches telle l’Arabie Saoudite. De 2) La tenue de ces femmes les rend inégales par rapport aux autres concurrentes. Ce voile ou tenue couvrant le corps leur retire toute aisance. L’ensemble tient très chaud, empêche la peau de respirer et de suer. Je veux bien croire qu’il sont, éventuellement en tissu nouveau absorbant la transpiration, mais quand même. Mais pire, je crains fort que telle autorisation ouvre la porte vers le port de tenues cultuellement reconnaissables à l’avenir. Je ne crois pas me tromper en écrivant que le short rallongé, pour les footballeurs, n’est pas, par ailleurs, que question de confort. Autant j’aspire que toutes femmes sportives doivent avoir accès à l’ensemble des compétitions existantes, autant ces femmes là doivent pouvoir les pratiquer en toute liberté : pas d’entrave du corps, ni de l’esprit… et si des mecs ne sont pas contents, ils tournent la tête !

  4. A Londres il fait frais, le vêtement est plutôt bien venu, quand je vois les athlètes quasi nu, je me demande comment il font pour ne pas attraper la grippe

    surtout pourvu que les dames ne chutent en marchant accidentellement sur leurs tenues

  5. Rappelons-nous un peu l’Histoire ! Lors des Jeux Olypmiques grecs il était absolument obligatoire que tous les athlètes soient nus, ceci pour être assuré de leur sexe…et qu’aucune femme ne puisse y participer !

  6. La ligue internationale des Femmes et sa Présidente Annie Sugier, ont organisé une manifestation à Londres, suivie par Femmes Solidaires,Regards de Femmes, Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme et plusieurs autres organisations de femmes.
    Naturellement, la présence de ces femmes voilées n’est pas un progrès pour elles mais pour l’islam politique qui les utilise comme « porte-drapeau » et obtient d’être « officialisé ». Le CIO a commis une grave erreur en acceptant ces conditions. Ses fondateurs doivent se retourner dans leur tombe!
    Merci Juan pour ces belles images de sportifs nus.

  7. @ Sophia A, je pense qu’il faudrait faire subir le même régime aux »décisionnaires »en exigeant bien des performances de leur part, sous peine de perdre leur place. Je suis plutôt d’accord avec Solenden. La seule question que je lui pose est la question de la longueur du short ! Là, je n’ai pas capté. Je suppose que l’essentiel réside dans la bonne taille pour chacun(e) de manière à se sentir bien dans la pratique du sport. Les règles ont-elles évoluées…? Je n’ai pas le souvenir du short imposé. Les couleurs pour nous reconnaître, oui, après, les différences de coupes sont assez infimes. Pour les maillots, c’est différent, surtout lorsqu’ils ont des dessins particuliers. Enfin, je suppose que l’avis des joueurs/ses est demandé. Je demanderai l’avis des footballeuses français(es). Louisa Nécib donne des nouvelles sur facebook, peut-être trouvera-t-elle 2′ pour me répondre ?

    Merci @ Juan, quand même, malgré aucune réponse à mes courriels, pour ton rappel, en conclusion. L’islam impose en rien de cacher son corps. Il s’agit de dérives…

    1. Concernant la France et à partir des années 2000 et +, les jambes du short de ce sport ont été nettement allongées. Ce n’est pas un reproche mais pour quelle raison, si raison il y a ?

      1. Justement, je l’ignore. Perso., je porte des shorts dans lesquels je me sens bien & qui me me gênent pas. Pour les pros, peut-être y’a-t-il des considérations économiques cf. »Effet(s) »mode ? Enfin, j’espère qu’elles/ils peuvent porter le short qui leur convient !!! Si j’ai 1 short trop long, perso., j’en change. Si j’étais sponsorisé, je demanderai à 1 tailleur ou 1 couturière de faire 1 réctif. Je suis franchement peu doué en couture cf.Scout aux éclaireurs/ses de France. En général, mon travail n’était pas primé ;o) Ceci me rappelle les tenues flashies d’Agassi, Dédé pour les intimes. Je crois qu’il a eu des problèmes à Wimbledon. Perso., je dois dire que ça ne m’a pas choqué. 1 histoire de couleurs. Je m’attache + au jeu & à la performance des joueurs/ses. Avec un niqab, j’aimerai voir comment un émir saoudien qui aurai pris pareille décision à LA C.., se débrouillerai. Peut-être que ça lui permettrait de retrouver la ligne ? :o) @+ Solenden

  8. Avatar de Tienslesoleilestlà
    Tienslesoleilestlà

    Je ne suis pas sûr que ce soit un progrès. Ayant vécu plusieurs années dans le secteur du golfe, je peux dire que la majorité n’a aucun souci avec les vêtements occidentaux encore moins avec l’alcool dont beaucoup se délectent. C’est la grande cavalcade entre la Saoudie et Bahreïn le jeudi et le vendredi pour aller se boire énormément d’alcool. J’en ai croisé qui avaient du mal à se tenir debout. Tout cela tient à une certaine hypocrisie, une grosse provocation et la pression d’une minorité dans la société.

    1. Salut citoyen, je pense aussi que « ça »ne peut être que le fait d’une minorité. Je la ferait volontiers faire un 110 m. haies avec des boulets aux pieds, en dehors de toute accession à des postes de décisions :o) ceci nous permettrait de vivre tranquillement

  9. moi aussi j’ai été obligé de rallonger mes vêtements …j’ai pris 8 kgs…..

    je préviens tout le monde, la belote ne fait pas mincir

    1. Nuance : on ne grandi pas quand on grossi, on s’élargi… J’en sais quelque chose :))

    2. Sans doute, mais le strip pocker oui, car je ne joue qu’avec ma femme et quand l’un de nous deux perd, on finit çà au plume et là je perd entre 300 et 500 grammes à chaque fois. Comme quoi… Ceci dit, Une femme voilée fait moins bien la roue… C’est peut-être bien pour çà qu’il n’y a pas de Jeannie LONGO musulmane. Et une petite question me vient : Est-ce que le femmes de ces pays chauds préfèrent être voilées que violées ? L’un empêche-t-il l’autre ? Pour ma part, adapter le règlement Olympique pour permettre à une religion de faire valoir son côté moyenâgeux n’a rien d’un progrès et je serai curieux de savoir si les pro voile seraient prêts à « adapter » leur règlement pour permettre aux occidentaux de défiler selon la tenue de leur choix. ARAMIS

      http://www.youscribe.com/catalogue/livres/litterature/romans-et-nouvelles/sale-temps-pour-les-faisans-687851

  10. Et pendant ce temps là…. le scandale dans les rues de vos villes que vous ne voyez pas… : Une jeune réalisatrice belge a filmé en caméra cachée son calvaire. Voyez cette vidéo et voyez y votre propre miroir….
    Sa vidéo fait beaucoup de bruit. Elle témoigne de la situation des femmes dans la capitale de l’Europe…. là ou certaines d’entre elles sont exposées en vitrine. On est bien loin d’un fichu sur la tête !!

    Ayant vécu en pays musulman j’affirme haut et fort que ce n’est pas : foulard ou pas foulard, la question…..
    La cause des femmes perd un temps considérable en islamofixation diverses et variées et ma foi, fort médiatiques.
    Regardez cette vidéo et on en reparle….
    Voyez les statistiques (occidentales !) sur la violence domestique….
    Et n’oubliez pas le nouveau phénomène qui ne vous inquiète nullement lui, trop occupés que vous êtes avec les phobies que l’on vous impose, celui de la féminisation de la pauvreté dans nos sociétés, super modernes, super démocratiques, super laiques super super super…..

      1. Sofie a répondu à ces accusation au micro de la chaîne VRT en déclarant que « c’était l’une de mes grandes craintes, comment traiter de cette thématique sans tourner un film raciste ? Car c’est une réalité : quand on se promène à Bruxelles, 9 fois sur 10, ces insultes sont proférées par un allochtone (littéralement « terre d’ailleurs », ndlr). Mais ces personnes ne sont pas du tout représentatives de la communauté maghrébine. »
        http://www.gentside.com/harc%E8lement/elle-denonce-le-machisme-quotidien-dans-un-film-en-camera-cachee_art43286.html

        1. tsss tsss… pourquoi réinterpréter la vidéo à votre sauce raciste ?
          ce ne sont pas des étrangers qui y insultent cette jeune femme ! si vous connaissiez un peu la Belgique vous auriez reconnu les accents.
          Par ailleurs les femmes exposées dans les vitrines bruxelloises…. sont elles exploitées et vendues par des  » «  » »allochtones » » » » ? (sic…)
          Que d’acharnement….

          http://lmsi.net/Universalisme-ou-ethnocentrisme

          1. Je suis bien d’accord, et merci pour les éclaircissements. Je ne faisais que citer l’article.
            Il parait que la « traite des blanches » vient d’Hongrie et des pays de l’Est en priorité, je crois.

            1. Sans même parler de la traite des « femmes de l’est » …. Ce dont je vous parle ce sont des belges de belgique qui sont les patrons de ces « établissements » et des femmes belges qui sont en vitrine.
              Allez donc voir cela… !! ca vous remet le foulard en place !! Apres les quelques rues du centre de Bruxelles qui sont concernées, je vous suggère de faire les routes appelées  » chaussées » C A d les anciennes voies qui amenaient à Bruxelles. Par exemple la Chaussée de Charleroi/ Bruxelles…. La chaussée de Mons etc….
              Vous verrez au long de ces routes des établissements très reconnaissables par leurs éclairages glauques, appelés  » Bar » avec femmes (à exploiter) en vitrine.
              J’ai « vu » cela toute mon enfance….(à l’époque les autoroutes n’existaient pas encore en Belgique sauf celle de la Mer du nord. Tout le monde empruntait donc les « Chaussées » pour se rendre à Bruxelles)

          2. Désolée mais là je me sens dans l’obligation de défendre Rosa L.
            Une bruxelloise m’a communiqué cet article sur le même sujet et il s’y trouve un film en néerlandais, en anglais et en français où on voit bien les insulteurs qui sont tous « allochtones », en effet. Regardez-le.
            En plus, on n’a pas besoin de le voir en film pour le savoir, non ?
            Il est clair qu’une grande partie des musulmans d’Europe s’ingénient à chasser les femmes (non accompagnées d’hommes) des rues car ils estiment qu’elles doivent rester ENFERMÉES chez elles. Point barre.
            Le machisme autochtone est bien différent. Il se manifeste dans les salaires des femmes, dans le partage des tâches ménagères et dans l’accès aux postes de dirigeants, entre autres.
            Dans les pays musulmans le machisme commence par le fait de considérer les filles comme des machines à faire des garçons. En Égypte (et ailleurs), elles sont excisées.
            Inutile de faire l’autruche.
            Il y a bien sûr des gens progressistes mais s’ils étaient majoritaires on n’aurait pas de femmes voilées aux J.O.

            Donc ce sont bien les MÊMES qui voilent les femmes aux J.O. et vos insulteurs de rue à Bruxelles !!!!

  11. Eh bien c’est tout simplement un scandale,ces messieurs du CIO sont des irresponsables et je ne pense pas que cela face avancer la cause des femmes hélas.
    La liberté non plus d’ailleurs.Bonne après midi

  12. ce n’est pas une nouveauté!!!!!!!!!!! je suis toujours d’accord avec toi !!!!!!!! tes mots sont les miens !!!!!!! merçi juan ,,,,tu es un vrai soutien ,,dans ce monde absurde!!!!!!!!!!,,,,,, ma bouée de sauvetage ,,et quelle bouée !!!!!!!!elle aurait sûrement empêché le » » titanic » » de sombrer,,,

  13. Ce voile me gêne….
    mais ce n’est pas de moi qu’il s’agit mais de ces jeunes femmes….
    alors si elles sont heureuses je le suis pour elle
    et si çà pouvait être l’occasion d’une amorce d’émancipation….

    1. Sylvie
      Bonsoir….
      Merci pour ce commentaire.
      Une goutte de douceur et de nuance dans un océan de brutalité qui se targue d’être « démocrate » …. mais qui laisse (entre autre) dans un silence assourdissant, mourir une femme tous les deux jours sous les coups de son mari….

  14. solanden,

    mince (si je puis dire) c’est vrai…….

  15. bon allez, j’en ai une bonne parce que vous êtes sympa

    savez vous pourquoi les femmes arabes ne marchant pas droit dans la rue.? ……………………………..parce qu’elles sont voilées

    oui je sais ……………….

  16. Franchement, quand tu sais qu’une des athlètes a 16 ans, comment veux-tu lui tenir rigueur de ce voile, qu’elle n’a peut-être pas voulu, en tant qu’ado.
    En faire une malheureuse et une « martyr »?
    Surtout une malheureuse…
    A 16 ans, ce qui lui arrive est quand même terrible

  17. Après la FIFA qui a autorisé le voile lors de ses compétitions internationales c’est au tour du CIO de permettre à une femme de porter le voile en judo. La charte olympique est pourtant claire : aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée. Permettre à des femmes de participer aux grandes compétitions internationales OK mais pour les voiler je ne suis pas sûr que cela soit un progrès, mais l’histoire me donnera peut être tort…

    http://www.jeune-garde87.org/2012/07/31/jo-faut-il-autoriser-le-voile-pendant-la-competition/

  18. et pendant ce temps en France… chez nous… un ministre socialiste… :

     » L’année dernière, l’année d’avant et la précédente, nous avions droit aux discours frénétiques du Lider Mínimo sur le bougnoule, la burqa et l’incontournable Rom ! Croyant ainsi qu’en stigmatisant, il allait gagner sur le terrain des nauséabonderies les voix pour une resucée quinquennale. Mauvais calcul : son propre camp a fini par le désavouer…

    Depuis, les choses ont changé. Pas sur le fond, je vous rassure. Si tant est que le verbe transitif « rassurer » soit le bon. A Guéant a succédé Manuel Valls. En ce qui me concerne, c’est un prêté pour un rendu, même si j’admets qu’entre lui et Guéant, photogéniquement parlant, il n’y a pas photo.

    Après la prise de fonction du nouveau gouvernement socialiste et la mise en bouche labourée au symbole (Marie Curie, Jules Ferry, le Vél d’hiv) nous voici dans le dur. Dure est la réalité.

    C’est de saison, le Rom se vend bien. C’est les soldes de l’été, on se dépêche pour faire ses emplettes. Soucieux de l’hygiène citoyenne, Manu Valls, n’a qu’un but, j’allais dire une obsession : le nettoyage….
    LA SUITE sur l’excellent et vigilent (left) blog : http://ruminanc.blogspot.fr/2012/07/le-rom-cest-valls-mille-temps.html

  19. Bonjour la propagnade ! Le CIO n’a fait que se positionner à l’égard d’une minorité comme des tas
    d’autres organisations le font jour après jour ! pas de quoi fouetter une belette !

  20. Oh non ce n’est pas un progrès! Cette exigence des tenants d’un islam rigoriste n’est pas nouvelle. Elle confirme les conceptions selon les quelles la femme est inférieure à l’homme en tout et soumise perpétuellement aux désirs des mâles. Il convient donc de la protéger en la transformant en tas informe. C’est tout simplemennt nier son essence. C’est aussi la rabaisser en lui déniant sa capacité de se déterminer selon ses propres critères. Bref ,la femme dans cette acception devient un être humain de deuxième catégorie. C’est inadmisssible.
    Le CIO en acceptant cela donne raison aux pires personnages réfractaires à tous progrès humains. Ils viennent d’ailleurs d’un pays qui ampplique la fameuse « charia » la plus restrictive des libertés et de la pensée. On y décapite au sabre en place publique, on fouette, on s’y livre à ce que la Déclaration Universelle des droits de l’homme appelle des traitements cruels, inhumains, dégradants.
    Tout cela n’a évidemment rien à voir avec le soi-disant idéal olympique. Il est vrai que l’Arabie Saoudite a tellement d’argent !
    Faudra-t’il accepter qu’une femme ou un couple soient lapidés avant d’émettre une timide protestation ? Cela vient de se produire au Mali dans la partie ,bien sûr, libérée de la néfaste influence culturelle occidentale.

    Quelle lâcheté cette décision du C.I.O. !

  21. …sauf si la belette s’appel le Coran !
    La charia codifie, à la fois les aspects publics et privées de la vie d’un musulman, ainsi que les intéractions sociétales !
    La Cour européenne des droits de l’homme, dans un arrêté du 31 juillet 2001, fait observer  » l’incompatibilté du régime démocratique avec les règles de la charia  » !!
    L’idéologue des Frères musulmans, Abd al Qadir Awda déclare  » que les musulmans doivent non seulement ignorer, mais combattrent les lois contraires à la Charia  » !
    Bien entendu, il faut être musulman pratiquant pour être concerné par ces déclarations !
    Il n’empêche … !! La République démocratique et laîque française est dotée d’une loi ( 1905 ) concernant touts ces aspects de la pratique des cultes !
    Question : Si les JO avaient été organisés en France, comment aurait réagit le gouvernement, face à ces dilemmes ?
    La notion de progrès est une vue de l’esprit, car, bien que les femmes musulmanes  » y gagnent un peu  » la soumission a la religion concoctée par les hommes, restera un esclavage qu’il leur faudra combattre pour avancer vers leur émancipation !

  22. La charia codifie… ah bon ? ou ça ? (par exemple en Egypte c’est Napoléon qui « codifie »….) pouvez vous donner la liste des pays ou la charia « codifie » SVP ?

    Quelques réflexions sur un délire médiatique

    Dans une chronique publiée par le quotidien Le Monde, Sœur Caroline Yabon-Fourest a de nouveau trouvé le moyen de s’en prendre au foulard et aux femmes qui le portent – qu’il est aujourd’hui de bon ton d’aller traquer jusque sur les terrains de foot… Nous avions l’habitude de juger ses écrits stupides, malhonnêtes et dangereux : et s’il s’agissait de délires – au sens propre du terme ?

    Commençons, pour que les choses soient claires, par des morceaux choisis :

    « La Fédération internationale du football n’est pas un lieu où l’on s’attend à un surcroît de sensibilité aux droits des femmes. On lui demande simplement de ne pas trahir les valeurs du sport. Elle l’a fait en autorisant le voile comme seule et unique dérogation à l’uniforme sportif. Ce qui revient à piétiner les valeurs olympiques, qui interdisent en principe toute démarcation politique ou religieuse sur les maillots ou les podiums. C’est au nom de cet esprit sportif que Nelson Mandela avait obtenu l’exclusion de l’Afrique du Sud du mouvement olympique tant que l’apartheid existait… Il faut croire que l’apartheid sexuel est moins grave. Ou que le Qatar et ses alliés sont suffisamment puissants pour dicter leur loi au sein du monde du football. »

    « Ne sourions pas trop. Il se joue quelque chose de très sérieux dans cette histoire. En brisant le consensus sportif pour respecter le port du voile comme élément culturel, les pays du Golfe ont obtenu une victoire écrasante sur l’universalité. Une valeur et un principe dont le sport est l’ambassadeur – loin devant les Nations unies – aux yeux de millions de citoyens à travers le monde… »

    Qu’est-ce qu’un délire ?

    Les définitions sont nombreuses, mais ce sont celles qui insistent sur le rapport falsifié que le délire entretient avec la réalité qui nous intéresseront, dans la mesure où le faux est un élément structurel du discours fourestien. Pour distinguer le délire du simple mensonge, un autre élément doit être pris en compte :

    « le sentiment de conviction de celui qui le produit » [1].

    Bien sûr ce critère est difficile à évaluer dans la mesure où la conviction affirmée « ne correspond pas nécessairement à la conviction réelle inconsciente » [2] : peut-être d’ailleurs Caroline Fourest n’ignore-t-elle pas totalement la fausseté de ce qu’elle propage. Certaines de ses inepties semblent en effet consciemment écrites ou dites dans le cadre d’une stratégie rhétorique réactionnaire parfaitement maîtrisée. Aussi convient-il de distinguer, dans notre approche du phénomène, comme nous y invite Pierre Bayard dans son travail sur le délire en littérature, « la part de l’énoncé et celle de l’énonciation » : au-delà ce qui est dit et de ce que nous pouvons – ou ne pouvons pas – savoir des motivations inconscientes de l’auteure, le délire implique, en plus de la distorsion de la réalité, un mode particulier d’engagement dans le discours, ainsi qu’un certain positionnement par rapport à la distorsion de la réalité pouvant avoir de grandes incidences sur le sentiment de certitude que le sujet délirant peut faire naître chez ceux qui l’écoutent. C’est ainsi que peuvent naître les phénomènes de « délire collectif », dans la mesure où l’une des caractéristiques du délire est « de ne pas se réduire à une formation strictement autonome, mais d’être susceptible dans certains cas (…) de devenir une expérience partagée » [3].

    C’est aussi un élément pouvant expliquer en partie (car j’en reste ici au niveau psychologique permettant d’éclairer certains phénomènes linguistiques – comme en complément d’analyses sociologiques indispensables insistant sur le racisme systémique , et non en remplacement de telles analyses – le sérieux avec lequel des militants de gauche, cultivés et diplômés, peuvent écouter ou lire les inepties de Caroline Fourest. C’est aussi en tenant compte de ces phénomènes que l’on peut voir la part de « délire collectif » de toute la société française, dans le seul fait de pouvoir considérer de tels idéologues réactionnaires, absolument ignorants, comme des « experts » dans un quelconque domaine.

    Délire paranoïde et délire paranoïaque

    La fausseté et la conviction, critères nécessaires pour définir le délire, sont bien sûr insuffisants pour le décrire parfaitement (et pour le distinguer par exemple de l’erreur). Une autre difficulté réside dans la confusion commune entre deux grands groupes de délires. Le délire dit « paranoïde » (ou schizophrénique), facile à identifier, est celui qui donne d’emblée le sentiment de se présenter comme incohérent, inorganisé et décousu, c’est cette acception que le langage commun prête le plus souvent au mot délire, et il est assez évident qu’en ce sens les écrits de Fourest sont rarement délirants.

    Il serait néanmoins dommage de se priver du second sens, offrant d’intéressantes perspectives d’analyse pour saisir tous les enjeux du discours dominant : le délire peut aussi être « paranoïaque », et il se développe alors au contraire avec une certaine rigueur, au moins apparente, et semble souvent relativement « plausible ». Il repose sur une sorte de logique qu’il n’est pas aisé de réfuter vu sa proximité avec la logique traditionnelle (d’où ses capacités de séduction) mais qui peut malgré tout être anéantie en remarquant d’une part qu’elle en reste, par rapport à ladite logique traditionnelle, à une fidélité aux seuls signes extérieurs, et d’autre part que cette fidélité contient presque toujours comme une sorte de crispation et de rigidité qui doit attirer l’attention.

    En outre, les processus de la logique délirante sont portés par « une tension intérieure, qui en fait jouer les ressorts jusqu’aux limites de la raison » [4] : ce n’est pas par un véritable souci de comprendre des faits qu’est animé le raisonnement mais au contraire par une volonté d’aboutir à une solution ultime que l’auteur du délire a posée comme préalable, n’hésitant pas pour cela à orienter tout son discours dans ce sens, quitte à plier toutes les informations dans le sens de sa contrainte et en ignorant tous les autres modes de liaison entre les faits. Est-ce en l’occurrence vraiment pour réfléchir sur l’olympisme, le sport, les relations internationales, la religion, le sport et la condition des femmes que Caroline Fourest a écrit son article, ou a-t-elle choisi au contraire de se focaliser sur une information – et d’en ignorer mille autres – pour pouvoir aboutir à un propos l’amenant à préconiser au final l’exclusion des femmes musulmanes des épreuves sportives ainsi que l’affirmation complètement absurde selon laquelle le monde entier, à travers les instances directives de l’olympisme, serait sous domination islamique ?

    Délire paranoïaque et interprétation : le rôle de l’indice

    L’activité délirante consistant le plus souvent à substituer une nouvelle réalité (par exemple : « le monde est dominé par l’islam ») à la réalité existante (par exemple : l’islam est une religion dominée), le mouvement même de cette substitution relève de l’interprétation : c’est ainsi qu’un-e proche aimant-e et fidèle sera transformé-e dans l’esprit du délirant en une personne dangereuse et nuisible, et que le droit de faire du sport en portant un foulard sera interprété comme un signe clair de la domination islamique mondiale.

    « Cette place primordiale de l’interprétation conduit à mettre au premier plan l’indice [5] : l’attitude du délirant consistera non seulement à se focaliser sur un indice mais aussi et surtout à exclure toutes les données qui n’entrent pas dans le champ immédiat de sa construction, ou qui pourraient même en menacer la solidité – car comme l’écrit Pierre Bayard, « l’indice, avant même d’être un objet de sens, est un processus d’exclusion » [6]. C’est ainsi que Caroline Fourest ne verra pas du tout ce que nous apprend pourtant d’abord l’information qu’elle interprète, comme elle ne semble pas du tout avoir vu ce que nous révèle clairement et simplement la photo illustrant son article [7] – à savoir : que des femmes musulmanes portant un foulard peuvent faire du sport à un plus haut niveau.

    Dans le cadre de son propos sur les rapports de puissance à l’échelle mondiale où, en se focalisant sur un indice (des sportives musulmanes ne seront pas exclues à cause de leur religion), elle est amenée à décrire un monde dominé, soumis et plié par des musulmans, elle ne fait pas entrer dans son interprétation globale des informations simples sur la situation réelle des musulmans dans le monde : colonisés, massacrés et méprisés un peu partout de manière pourtant flagrante – notamment en Palestine (s’il fallait citer ne serait-ce qu’un exemple patent et emblématique).

    Typique de la fausse logique du délirant, enclin à remplacer la réalité par un monde imaginaire, cette tendance à tout retraduire de manière binaire, à gommer de sa perception toutes les situations intermédiaires – et surtout à réduire l’autre à l’état de personnage-type, tel qu’on ne les rencontre que dans les contes de fées :

    « De deux choses l’une, soit les femmes sont censées être « pudiques » et alors elles ne jouent pas, soit elles jouent, mais dans la même tenue que l’équipe adverse. »

    On appréciera la fausse alternative, reposant sur la vieille confusion républicaniste-raciste : identité / égalité (en gros : « soit vous résistez à l’assimilation, et alors vous ne pouvez prétendre à l’égalité, soit vous voulez ne pas être discriminées, alors vous devez vous assimiler »). C’est le fameux argument « du beurre et de l’argent du beurre » que les dominants aiment opposer aux dominé-e-s lorsqu’ils ou elles réclament l’égalité – l’expression « de deux choses l’une » étant typique de la langue du maître ayant d’emblée décidé de s’opposer à toute tentative d’émancipation des dominé-e-s et les mettant devant une fausse alternative [8].

    Autre spécificité du délire fourestien, cette tendance à l’analogie historiquement nulle mais politiquement efficace : la mise en parallèle par exemple de l’apartheid raciste en Afrique du sud (une ségrégation imposée à toute une population, et empêchant à cette population toute existence sociale) et ce qu’elle nomme « l’apartheid des sexes », dont la différence, excusez du peu, réside dans le fait que ledit apartheid est individuel et choisi, et qu’il n’entrave aucune existence sociale – le foulard n’empêchant ni d’étudier, ni de travailler, ni même de jouer au football, du moins tant que le législateur ne l’interdit pas sur les conseils de… l’auteure de l’analogie !

    L’intérêt d’une telle ineptie réside dans le fait qu’elle opère une véritable inversion des rôles : les colonisé-e-s sont assimilé-e-s à des colons et les colons aux colonisé-e-s : sachant – consciemment ou inconsciemment – que la discrimination qu’elle prône est raciste, le sujet délirant prend soin de se donner sans vergogne le rôle de Mandela (attitude au demeurant mégalomane, qui est aussi un symptôme du délire paranoïaque), tout en attribuant le rôle de l’oppresseur aux véritables victimes d’un véritable apartheid (les femmes voilées mises au ban de l’école, de l’emploi et désormais du sport).

    Le délire comme formation de l’inconscient

    Comme nous l’avons vu, le délire n’est pas forcément un moment de folie incompréhensible et peut contenir un sens profond. Tout comme le lapsus ou le fantasme, il révèle une certaine vérité de l’être qui le produit. Et dans une certaine mesure, le « délire collectif » révèle de même une vérité systémique que la sociologie par exemple s’attache à dévoiler scientifiquement : il en va ainsi des toutes les rationalisations n’ayant pas la rationalité pour principe, comme le sont les discours médiatiques faussement explicatifs. Et comme l’est en réalité le discours raciste, dont le caractère délirant ne doit pas masquer un rôle tout à fait sérieux dans une politique de préservation de privilèges bien réels.

    L’analyse d’un délire révèle en quoi il s’apparente à la partie visible de pensées très communes, qui seraient plus difficilement assumables si elles étaient explicitées : en tant que miroir qu’il tend à la pensée commune – ici au discours intellectuel blanc – le délire révèle en fait son rôle dans le maintien d’un rapport de domination.

    SOURCE : http://lmsi.net/Caroline-Mandela-contre-le-Complot

    1. J’aime bien la qualification de Soeur Caroline Fourest…je l’imagine…pas sûr que ce soit ses idées de vie…

      1. @ MarieAnne,
        Devant votre immense savoir, je me dois de rester humble, et je me limiterais à vous communiquer ce qui reste de mes lectures !
        Pays qui pratiquent, ou qui s’inspirent, ou qui font référence à la charia :
        Egypte, Iran, Indonésie, Inde, Pakistan, Afghanistan, Soudan, Somalie, Nigéria, Algérie, Tunisie, Maroc et tous les pays du Golfe .
        Steven A Cook, spécialiste du Proche Orient au Concil on Foreign Relations :  » Il y à tant d’interprétations possibles de ce que signifie la charia, qu’elle peut être incorporée assez facilement dans les systèmes politiques !  »
        Dans les pays concernés, bien entendu !!
        C’est vraie aussi, que chaque pays concernés, disposent d’une série de mesures, permettant de minimiser les peines pronomcées au nom de la charia !
        Je ne m’étendrais pas davantage, n’étant pas un spécialiste de la question, espérant toutefois avoir répondu à la votre !
        Cordialement !

    2. Alors Marie-Anne vous m’étonnez grandement.

      Traiter de folle (avec analyse exhaustive pseudo psychiatrique) une femme qui n’a pas les mêmes idées que vous ce n’était pourtant pas votre genre jusqu’à présent ! Vous portez vous-même le foulard, je présume ? Si vous êtes une convertie musulmane d’origine chrétienne, tout s’explique. Sinon je ne vois pas personnellement ce qui vous motive. Et je n’ai jamais compris la haine que suscite chez certain.e.s les propos de Caroline Fourest dégradée en « soeur Fourest » !
      D’habitude vos raisonnements me séduisent pourtant. Là ce serait plutôt la perplexité la plus totale.

    3. Par Jupiter ! C’et beau et…consternant comme du Tarik Ramadan !

  23. Dernièrement, j’ai visité un couvent de Bénédictines et j’y ai rencontré de très belles soeurs…hic !

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