La pêche prehistorique d’Intermarché


Elle est subventionnée et encore déficitaire. Elle ramasse tout, détruit en profondeur et pour longtemps. C’est une pêche « préhistorique », en ce sens que ses promoteurs et acteurs n’ont cure de renouveler le « vivant » qu’ils ponctionnent et exterminent à coup de chalutage massif.
Gilles Bœuf, océanographe, participait aux Matins de France Culture. Il nous expliquait tout cela.

Intermarché, l’un de ses pays ou la vie est moins chère, arme l’une de ses flottes de grand fond qui éradique tout sur son passage. L’entreprise a du se défendre. La polémique prend enfin.

Dans 7 jours, le Parlement européen doit voter pour ou contre l’interdiction de la pêche en eaux profonde. Plus de 600.000 citoyens ont signé une pétition de l’association Bloom en faveur de la dite interdiction.

La Scapêche, premier armateur de France, qui appartient au groupement d’Intermarché, fait à demi-mot son mea culpa, admettant « des exagérations et des erreurs dans les années 90 », selon Fabien Dulon, directeur de la Scapêche. Avec l’appui de l’Ifremer, il assure que, depuis, la pratique est strictement encadrée, grâce à la fermeture momentanée de zone de pêche et au strict contrôle des bateaux et de leur pêche, ce qui a permis des quotas à la hausse pour les trois espèces les plus pêchées (sabre, grenadier et lingue bleue). L’impact sur les sols reste, en revanche, moins évident. « Bien sûr, il y a un impact, car le bourrelet du filet touche le sol, mais on ne les saccage pas. Nous pêchons sur des sols sablo-vaseux pour ne pas abîmer nos filets », précise Fabien Dulon. (source)

L’entreprise a perdu la semaine dernière la caution de l’Ifremer. L’un des directeurs de cette dernière a fustigé la prétendue « durabilité » des pêches profondes au chalut.

C’est déjà ça.

 

5 réponses à « La pêche prehistorique d’Intermarché »

  1. J’ai déjà signé la pétition de l’association Bloom
    et je ne peux qu’encourager à signer.

    Merci Juan

    1. …. Idem !

  2. C’est un grave problème que la pèche industrielle : a la fois économique ( la raréfaction faisant grimper les prix ) et environnemental avec ses conséquences sur la chaine alimentaire .
    Il serait temps que les écolos de tous pays, en reviennent aux fondamentaux et laissent tomber la politique à la sauce politicienne !

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